Sports : Angleterre (33e journée)
Tottenham et MU ont le couteau sous la gorge


Tottenham et Manchester United se retrouvent aujourd’hui pour un choc sous haute tension entre des Spurs qui entendent continuer à mettre la pression sur le leader Leicester et des Red Devils soucieux de revenir dans le peloton des futurs qualifiés en C1.
Après deux matches sans victoire, le dauphin londonien pourrait même commencer sa rencontre de la 33e journée de Premier League avec 10 points de retard sur les Foxes si ceux-ci s'imposent à Sunderland un peu plus tôt aujourd’hui. Etrangement, l'équipe de Mauricio Pochettino, qui court après un titre de champion depuis 1961, débutera même tous ses matches jusqu'à la dernière journée en connaissant déjà le résultat de son rival. «On ne peut faire que notre boulot. Tout peut arriver, on doit croire que tout peut changer dans le football», a déclaré l'entraineur argentin avant d'affronter un adversaire qu'il n'a plus battu depuis six rencontres. Avec Tottenham, Pochettino n'a même jamais réussi à inscrire un but à la 2e défense du championnat lors des trois derniers matches. Dans les rangs de l'attaque la plus prolifique du royaume, Harry Kane, 22 buts cette saison dont 11 en 2016, et Dele Alli, trois buts et six passes décisives depuis le changement d'année, ont pourtant tous les arguments pour débloquer la rencontre. Les Spurs n'ont gagné que deux fois lors de leurs cinq dernières sorties, mais ils ont fait face à un calendrier relevé (Liverpool, Arsenal, West Ham notamment) et la fin de leur saison s'annonce en pente nettement plus douce.

Manchester compte sur Martial
«C'est très difficile car Tottenham est sous pression pour réduire l'écart sur Leicester mais on est plus ou moins dans la même situation actuellement», redoute pour sa part le Mancunien Louis van Gaal. Quatre victoires en cinq matches, et les trois dernières sur le score minime de 1-0, ont permis au Néerlandais d'éloigner un peu les critiques mais son équipe, 5e avec un point de retard sur City, reste avec un match en moins en dehors des places qui envoient en Ligue des champions. Et même si ManU n'a plus perdu à White Hart Lane depuis 2001, son comportement récent à l'extérieur n'incite pas à un grand optimisme avec deux victoires en neuf sorties seulement. Avant son replay de Coupe d'Angleterre mercredi à West Ham, Manchester peut néanmoins compter sur un Martial retrouvé avec trois buts marqués en quatre matches. Au milieu, l'absence de Schweinsteiger laisse à Schneiderlin et Carrick le soin de protéger une défense où Blind, incertain, sera peut-être remplacé par Rojo maintenant que Valencia et Young peuvent assurer l'intérim à gauche. Rooney pour sa part est encore trop juste et reprendra avec la réserve demain. A l'aller, lors de la 1re journée, il avait fallu un but contre-son-camp de Walker pour permettre à MU de l'emporter et il semble quand même bien loin le temps où le célèbre «Eh, les gars, c'est Tottenham en face» lancé tous les ans par Sir Alex Ferguson, suffisait à motiver les troupes.

West Ham éloigne Arsenal de la 2e place
Arsenal, accroché par West Ham (3-3) et un triplé d'Andy Carroll, hier lors du très spectaculaire derby de la 33e journée, a perdu des points dans la lutte pour la 2e place de Premier League. Avec 59 points, les «Gunners» (3e) comptent trois longueurs de retard sur le dauphin Tottenham qui reçoit Manchester United dimanche. Certes, les hommes d'Arsène Wenger auront toujours un match en retard à l'issue de la journée, mais leur différence de buts (+22) est bien moins bonne que celle de leurs voisins honnis de White Hart Lane (+32). Renversant après avoir été mené 2-0 puis finalement rejoint sur le fil, West Ham peut également nourrir des regrets. L'équipe de Slaven Bilic reste 6e avec 52 points alors qu'elle pouvait provisoirement doubler Manchester United et revenir à hauteur de Manchester City en cas de succès. Haletante et débridée, la partie aurait pourtant pu être plus calme si Arsenal, qui restait sur deux victoires nettes sans but encaissé, avait réussi à fermer le jeu après les buts d'Özil (18) et Sanchez (35), tous deux servis par l'espoir Iwobi. Au lieu de quoi les Gunners ont craqué sous la pression mise par Payet et Carroll, le grand avant-centre anglais frappant deux fois (44, 45+1) avant la pause pour ramener son camp à égalité. Déchaîné, il ajoutait même un troisième but à la reprise (52) et Arsenal semblait alors au bord de la rupture jusqu'à ce que Koscielny, resté aux avant-postes, ne parvienne à arracher le point du nul (70). Les Gunners, déjà battus à l'Emirates Stadium par les «Hammers» lors de la 1re journée, restent invaincus depuis 2006 au Boleyn Ground, mais c'est une bien piètre consolation. Il en va de même pour West Ham, malgré son dixième match d'affilée sans défaite... et surtout son troisième nul d'affilée en autant de derbies.



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