Actualités : ILS COMPTENT SAISIR LE MINISTÈRE DE L’INTÉRIEUR
Les contestataires du RND veulent invalider le congrès extraordinaire
Les cadres et autres militants contestataires du RND
ne comptent pas se suffire d’en appeler au report du prochain congrès
extraordinaire du parti, prévu du 5 au 7 du mois de mai prochain.
M. Kebci - Alger (Le Soir) - Ils projettent, en effet, de tout
faire pour invalider ce rendez-vous organique. Comment ? «Un groupe de
travail composé de membres de la cellule de crise se penchera tout
prochainement sur les aspects règlementaire et juridique de ce congrès»,
affirmait, hier lundi, Dr Mustapha Yahi, un des signataires de l’appel
au report de ce congrès extraordinaire. Avec comme finalité la
présentation d’une «requête» auprès du ministère de l’Intérieur et des
Collectivités locales en vue de «l’invalidation» de ce congrès avec,
comme argument, le fait que ce dernier conclave «n’a comme point à
l’ordre du jour que l’élection d’un nouveau secrétaire général» du parti
en remplacement de Abdelkader Bensalah, démissionnaire il y a quelques
mois de cela. Alors que, poursuit notre interlocuteur, il est question
pour l’actuelle direction intérimaire de modifier les statuts du parti
pour une «prise en otage» encore plus efficace du parti en vue des
prochaines échéances électorales. Pour un autre membre contestataire du
RND, Smati Zoghbi en l’occurrence, le parti a complètement perdu son
identité et son discours avec des décisions et des options lourdes qui
n’ont jamais fait l’objet de débats et donc de délibérations au sein de
ses instances. Notre interlocuteur dément également et le secrétaire
général intérimaire et le «porte-parole» du parti que, selon lui, «plus
d’un parmi les contestataires sont plus anciens», soutenant qu’il y a
«dix fois plus de militants du RND en dehors qu’au sein du RND». Cela du
fait, explique Nouria Hafsi, de la stratégie de la «fermeture des accès
au parti des nouveaux adhérents», poussant l’ironie jusqu’à affirmer
qu’il est «plus facile d’avoir son visa pour l’Angleterre qu’une carte
de militant RND à Alger».
A noter que contrairement à ce qui a été soutenu ici et là, l’ancien
maire d’Alger-Centre, actuel premier responsable de la Safex, Tayeb
Zitouni, et néanmoins membre du secrétariat national du parti fait bel
et bien partie de ce groupe de contestataires qui, selon Mokhtar
Boudina, est loin de constituer une minorité comme le soutient Ahmed
Ouyahia.
De nombreux membres du conseil national, de cadres et de militants de
base de presque toutes les wilayas sont de cette dynamique, surtout,
explique-t-il, que le déroulement des congrès de wilayas a été émaillé,
pour nombre d’entre eux, de «mécontentements et de désapprobation» quant
au procédé de «désignation et de cooptation» des délégués au congrès
extraordinaire qui y a prévalu.
M. K.
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