Culture : Hcène Mammeri et M’hamed Saci exposent
Patrimoine et «orientalisme» contemporain


Les «Lumières d’Alger» éclairent les cimaises de la galerie d’art de l’hôtel El Djazaïr (ex-Saint-George) à Alger. «Lumières d’Alger», c’est l’intitulé de l’exposition de peinture de Hcène Mammeri et de M’hamed Saci dans la galerie de ce prestigieux hôtel algérois, titre d’un récent roman de Rachid Boudjedra.
L’artiste peintre M’hamed Saci, installé au Canada depuis de nombreuses années, n’a pas oublié le pays natal.
Il participe à cette double exposition avec une vingtaine de toiles sur le souk de Ghardaïa, le Sahara et le patrimoine algérien en général. La peinture au couteau donne davantage de relief à ses œuvres.
Hcène Mammeri expose une quinzaine de toiles dont celle titrées «Femme algéroise», «Femmes sur une terrasse», «L’Amirauté» ou «Café du soir».
Plusieurs œuvres sont dédiées à la femme et indirectement au costume traditionnel féminin des différentes régions d’Algérie (Aurès, Kabylie, les Touareg au Sahara…).
«Je peins le patrimoine, architectural et autre, de l’Algérie, dans le but de contribuer à sauvegarder ce patrimoine», nous confia Mammeri, un artiste versé dans le figuratif.
«L’artiste doit passer par le figuratif, c'est-à-dire le réalisme, avant de faire de l’abstrait. Aujourd’hui il n’y a pas une crise d’esthétique, mais une crise d’art. Tout le monde fait de l’abstrait, sans avoir rien prouvé dans le figuratif. Le figuratif démasque ceux qui ne sont pas de vrais artistes. D’ailleurs, les galeries d’art à travers le monde retournent vers le figuratif», fait-il remarquer au sujet de son art préféré.
Pour ceux qui disent que le figuratif n’est pas de la création, le jeune artiste répond : «En ce qui me concerne, je ne fais pas du réalisme à cent pour cent. Il y a toujours une touche personnelle à donner au tableau. Je donne aussi un certain relief à mes œuvres.»
«Lumières d’Alger» est une belle exposition avec notamment plusieurs œuvres «orientalistes» ou inspirées de l’orientalisme européen du XIXe siècle.
Kader B.



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