Actualités : La mobilisation ne faiblit pas à Béjaïa

La mobilisation de soutien aux enseignants contractuels en grève de la faim à Boudouaou (Boumerdès) ne faiblit pas dans la wilaya de Béjaïa.
Après le sit-in de lundi des cadres syndicaux du Sete et la marche ponctuée d’une grève de deux jours initiée par le Snapap mardi, ce fut au tour du syndicat autonome du Cnapeste à appeler à un rassemblement et à un débrayage dans la journée d’hier au niveau du chef-lieu de wilaya sous le même mot d’ordre de solidarité avec les enseignants contractuels dans leur combat pour arracher leur intégration dans le secteur de l’éducation.
Il convient de rappeler que c’est la deuxième action de soutien organisée à Béjaïa par le Cnapeste. Tout comme le mouvement de grève déclenché le mercredi 7 avril passé, la consigne de grève pour la journée d’hier du Cnapeste a été massivement respectée à travers l’ensembles des établissements scolaires de la wilaya.
Le taux de suivi est estimé à plus de 80% à travers la wilaya de Béjaïa, signale Slimane Zenati, coordinateur de wilaya du Cnapeste. Une foule nombreuse a pris part également au rassemblement observé dans la matinée devant le siège de l’éducation. Dans une prise de parole, les syndicalistes du Cnapeste ont réitéré leur soutien «indéfectible» à la lutte «légitime» des enseignants contractuels pour leur intégration «sans condition ni concours». «Le Cnapeste a toujours été partie prenante du combat des contractuels. Nous sommes toujours pour la transparence et le respect de la réglementation, mais comme en 2002 et 2011 lorsqu’une décision politique a été prise en faveur de l’intégration des contractuels, aujourd’hui aussi, il faut la même décision politique du premier magistrat du pays et du Premier ministre pour la prise en charge de la revendication légitime des contractuels.
Les mécanismes et les modalités d’intégration existent, nous avons des propositions, on doit se mettre autour d’une table et discuter de l’intégration dans l’intérêt de la stabilité de l’enseignement», a déclaré en substance Slimane Zenati, le coordinateur de wilaya du Cnapeste.
Prenant la parole, un membre du bureau de wilaya du Cnapeste s’est insurgé contre «la politique de contractualisation». C’est une politique imposée par le FMI (...) La précarisation de l’emploi est une forme d’esclavage moderne», s’est indigné le syndicaliste du Cnapeste, avant d’appeler à la satisfaction de la revendication des enseignants contractuels.
A. Kersani



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