Régions : INFRASTRUCTURES SCOLAIRES DE LA WILAYA DE ANNABA
Des édiles réfractaires


La situation de la majorité des établissements scolaires de la wilaya de Annaba est peu reluisante. Elle l’est davantage pour les 225 écoles primaires que compte cette wilaya.
A la détérioration des infrastructures dont plusieurs sont héritées de la période coloniale, s’ajoute une mauvaise gestion de la part des communes qui disposent pourtant d’un budget spécial établissements scolaires.
Ce budget est en principe réservé par celles-ci pour la réhabilitation, l’entretien et l’hygiène des écoles. Mis à part le côté pédagogique assuré par la direction de l’éducation, tout le reste doit être pris en charge par les collectivités locales. Mais rares sont celles qui se donnent la peine de faire le minimum pour sauvegarder ces lieux dédiés au savoir.
Que ce soit pour la réhabilitation d’écoles dont les murs de certaines tiennent encore par miracle ou pour l’étanchéité d’autres dont les infiltrations de pluie «arrosent» copieusement les potaches les empêchant de se concentrer. Aux murs fissurés et plafonds détériorés s’ajoute aussi un manque flagrant d’entretien.
A ce propos, le meilleur exemple est donné par les toilettes de ces écoles qui sont dans une situation hygiénique lamentable; source de prolifération de microbes générant de graves maladies à des enfants en bas âge.
Sachant que les toilettes des écoles sont fréquentées quotidiennement par des centaines d’élèves. Certes, 55 000 élèves sur les 69 000 bénéficient en principe de repas dans les cantines scolaires. Mais de repas chauds, il est rarement question. C’est souvent du pain accompagné de fromage ou de morceaux de chocolat, avec des oranges, dattes ou du yaourt en guise de dessert.
Nouvellement installé dans ses fonctions de directeur de l’éducation, le premier responsable du secteur à Annaba a pris l’initiative de faire bouger les choses. Et c’est dans ce cadre qu’il a été tenu une rencontre ce dernier mercredi pour remédier à cette situation. Outre les cadres de l’éducation, les maires, vu leur implication dans le sujet, étaient conviés à cette rencontre pour débattre des multiples problèmes vécus par les écoles. Mais sur les 12 P/APC de la wilaya, seulement 3 ont daigné y répondre. Ce qui est un signe révélateur du manque d’intérêt accordé par ces édiles à leurs administrés.
A. Bouacha



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