Actualités : Affaire El Khabar-ministère de la communication
Les justificatifs de Hamid Grine
A partir de Constantine où il était présent jeudi
dernier pour la présentation du bilan exhaustif de la mobilisation
médiatique qui a marqué l’évènement «Constantine capitale de la culture
arabe 2015», le ministre de la Communication, Hamid Grine, s’est prêté
aux questions des journalistes invoquant notamment les raisons de
l’opposition de son département à la transaction de cession d’actifs du
groupe El Khabar au profit d’une filiale du groupe Cevital appartenant à
l’homme d’affaires Issad Rebrab.
«Il y a des faits», dira le ministre, concernant «le rachat» d’El khabar.
«Il y a eu, certes, une transaction mais il y a la loi et celle-ci sera
appliquée», poursuivra-t-il. Précisant que toute transaction est
subordonnée à un certain nombre de lois, le ministre de la Communication
fera valoir le droit de sa tutelle de faire opposition, selon ce que lui
confère la loi.
Hamid Grine, qui ne récuse pas non plus le droit de toute personne
morale ou physique d’acquérir ce qu’elle veut pour peu que la
transaction soit en conformité avec les règles requises, invoquera à ce
titre plusieurs articles de la loi sur l’information qui justifieraient
sa démarche. Aussi mettra-t-il l’accent sur le principe d’incessibilité
de l’agrément accordé à l’organe de presse à travers l’article 16 qui
stipule : «L’agrément est incessible sous quelque forme que ce soit.
Nonobstant les poursuites judiciaires, toute violation de cette
disposition entraîne le retrait de l’agrément.» D’où la question de la
menace qui peut peser sur l’avenir du quotidien El Khabar, à laquelle
Hamid Grine s’abstiendra de répondre au motif qu’il ne peut commenter
une décision de justice encore pendante.
Le ministre de la Communication invoquera également l’article 25 du code
de l’information selon lequel «une même personne morale de droit
algérien ne peut posséder, contrôler ou diriger qu’une seule publication
périodique d’information générale de même périodicité, éditée en
Algérie».
Hamid Grine tentera, en fin d’allocution, de lever l’ambiguïté en
rassurant que «toute personne a le droit d’acheter ce qu’elle veut pour
peu qu’elle soit en conformité avec la loi et le ministère a le droit de
faire opposition s’il juge que la transaction n’est pas en conformité
avec la loi et force reviendra à la loi». «Sans passion et sans
émotion», commentera-t-il.
K. G.
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