Actualités : Communiqué du Parti pour la laïcité et la démocratie
(PLD)
L’Algérie est en sursis
Le Parti pour la laïcité et la démocratie (PLD)
attire à nouveau l’attention de l’opinion algérienne sur la crise
profonde que traverse le pays. Une crise multidimentionnelle qui menace
l’Algérie alors que «le pouvoir ne semble pas avoir pris la mesure de la
gravité de la situation et joue avec le feu», écrit-il dans un
communiqué publié à l’occasion du 1er Mai.
Le PLD décortique la situation point par point. Sur le plan sécuritaire
d’abord, elle est jugée «explosive». Il évoque la «menace sur nos
frontières et l’effondrement de l’Etat libyen qui ont décuplé les
capacités meurtrières du terrorisme islamiste et créé des conditions
propices à la dislocation du territoire. La récente découverte d’armes
lourdes dans différentes villes est la preuve de la porosité de nos
frontières et le témoignage irréfutable que l’occupation d’une partie du
pays par Daesh n’est plus improbable». Le même communiqué évoque une
autre menace, celle de projets sombres de certains pays à l’égard de
l’Algérie. «L’Arabie Saoudite de connivence avec son allié stratégique,
le Maroc, participe à la destabilisation de notre pays, tente de
l’isoler politiquement sur la question du Sahara occidental et d’y
imposer définitivement l’hégémonie du courant islamiste (…)
L’Arabie Saoudite organise aussi des actes de sabotage économiques à
l’encontre de l’Algérie. Elle fait payer au prix fort le refus de
rejoindre sa coalition contre le Yémen en faisant baisser les cours du
pétrole paar le dopage de la production pétrolière des pays de l’Opep
(…)
Les réserves engrangées par l’Algérie grâce à l’embellie pétrolière de
ces dernières années ont pour l’instant réussi à contrôler cette
dépression financière mais pour combien de temps encore ?»
Le PLD s’interroge ensuite si «l’Algérie sera en mesure de payer ses
fonctionnaires à l’avenir et si elle pourra maintenir le niveau de ses
importations sachant que les trois quarts des besoins des ménages sont
satisfaits par des achats à l’étranger».
Le communiqué du PLD s’arrête également sur le retour de Chakib Khelil,
«un sinistre individu auquel le pouvoir vient de dérouler le tapis rouge
alors qu’il a dilapidé sans vergogne les deniers de l’Etat et failli
brader Sonatrach (…) Blanchi et promu en candidat potentiel à la
magistrature suprême pour services rendus ce mercenaire de la finance
internationale lorgne désormais du côté des manettes du pouvoir».
«Notre économie, poursuit le PLD, est à l’agonie (…) ni le secteur
public ni le secteur privé ne sont de nature à faire face aux effets de
la crise car tous deux sont édifiés à l’ombre de l’argent facile de la
rente et de la corruption». Il conclut : «L’Algérie est en suris» et en
appelant à une «transition nationale et patriotique accompagnée par une
ANP attachée à des valeurs de la République (…) elle a la responsabilité
de reprendre l’initiative pour remettre le pays sur les rails…»
R. N.
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