Actualités : Exportations
Le délai de rapatriement des recettes sera prolongé à une année
Le secrétaire général de l’Agence nationale de
promotion des exportations (Algex), Hocine Boubtina, a confirmé hier que
le délai de rapatriement des recettes issues des exportations hors
hydrocarbures sera, officiellement, allongé de 180 jours à 365 jours.
Naouel Boukir – Alger (Le Soir) – Cette mesure a longtemps fait
l’objet d’un bras de fer entre les pouvoirs publics et les exportateurs.
Elle a toujours été l’une des revendications majeures de ces derniers.
Et aujourd’hui, il semble que le gouvernement répond enfin positivement
à cette requête.
En effet, la cellule de réflexion installée auprès du Premier ministre,
dernièrement, a traité des perspectives de rallongement de ce délai, qui
ont été aussi présentées à la Banque d’Algérie. La déclaration du SG de
l’Algex, hier à la radio, fait état de l’aboutissement de cette étude.
Le compromis étant le prolongement du délai de rapatriement des recettes
issues des exportations à une année, au plus grand bonheur des
exportateurs.
Pour les opérateurs, cette mesure facilitera leur acte d’exportation et
leur confiera une plus grande marge de manœuvres pour le rapatriement.
Surtout qu’avec les risques pays et les problèmes de conjonctures
économiques, ce délai constitue réellement un avantage concurrentiel.
Evidemment, l’ancien délai appliqué étant de 180 jours défavorisait
fortement les exportateurs algériens en leur imposant, à eux, une
pression supplémentaire et à leurs clients potentiels des
conditionnalités additionnelles. Sachant que les autres pays
n’exigeaient pas un délai aussi réduit, permettant ainsi à leurs
exportateurs d’être plus compétitifs sur le marché international.
Cette nouvelle survient à un moment opportun puisqu’on assiste, ces
jours-ci, à l’organisation de deux grandes manifestations
économico-commerciales à la Safex d’Alger (Société algérienne des foires
et exportations) : la 49e édition de la Foire internationale d’Alger et
la 5e édition de Djazaïr export. Cette dernière réunit plus de «80
hommes d’affaires issus de dix pays de l’Afrique centrale», a précisé le
SG de l’Algex H. Boubtina. Il a confirmé que, «contrairement aux idées
reçues, les produits algériens sont très offensifs sur les marchés
africains par le biais des foires et expositions qui s’y organisent
régulièrement». Pourtant, leur présence peut être encore plus importante
et concerner beaucoup plus de produits si une plateforme logistique
était mise à leur disposition et que les contraintes bureaucratiques
laissaient le temps aux exportateurs de s’en occuper.
Cela dit, H. Boubtina a assuré l’installation d’une cellule de suivi
chargée d’aplanir les entraves, «d’ordre bureaucratique», rencontrées,
jusqu'alors, par les exportateurs dans les ports et aéroports mais aussi
face aux services douaniers et banquiers. En rappelant le recensement de
plus de 500 exportateurs nationaux potentiels ainsi que les marchés que
certaines entreprises publiques et privées ont su prospecter et
investir. Des chiffres qui peuvent se multiplier par une réglementation
plus souple.
En effet, le règlement des difficultés dénombrées va certainement
fluidifier les exportations et inciter davantage les opérateurs locaux à
partir à la quête de marchés étrangers, notamment africains.
N. B.
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