Monde : Réseaux sociaux
L’Iran exige le transfert des données sur ses citoyens
L'Iran exige des réseaux sociaux étrangers de lui
transférer d'ici un an leurs serveurs contenant les informations des
utilisateurs iraniens, a rapporté hier l'agence officielle Irna.
Cette décision a été prise samedi soir lors d'une réunion du Haut
conseil du cyberespace, dirigé par le Président Hassan Rohani.
«Les réseaux sociaux étrangers actifs dans le pays doivent transférer en
Iran toutes les bases de données concernant les citoyens iraniens» dans
un délai d'un an, ont décidé les membres du Conseil. Cette mesure vise
en particulier le réseau Telegram, très populaire en Iran où il occupe
12% de la bande passante internet.
Plus de 20 millions d'Iraniens (sur 80 millions) utilisent Telegram,
surtout sur leurs smartphones. Plus de la moitié de la population
utilise internet. Le Haut conseil du cyberespace a également décidé de
créer des «réseaux sociaux iraniens capables de concurrencer les réseaux
étrangers».
Depuis plusieurs années, les autorités tentent de contrôler les réseaux
sociaux et interdisent notamment l'accès à Facebook ou Twitter, mais
cette mesure est très largement contournée grâce à l'utilisation de
logiciels faciles à se procurer et peu chers.
Le Président Hassan Rohani, un religieux modéré, a régulièrement jugé
inutiles ces tentatives d'interdiction ou de restriction des réseaux
sociaux. L'Iran travaille à un accès sélectif et contrôlé des réseaux
sociaux. Une police de la «cybercriminalité», chargée de faire la chasse
aux contenus illicites et aux blogs contestataires, a également été
créée.
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