Actualités : Ferrero Graziella, présidente du Club d’affaires algéro-italien au Soir d’Algérie :
«Promouvoir la coopération économique entre nos deux pays»


Mme Ferrero Graziella, désignée présidente du Club d’affaires algéro-italien créé tout récemment sous l’égide du Forum des chefs d’entreprises (FCE), affirme que ce club a été créé pour renforcer les relations entre les Algériens et les Italiens. Installée en Algérie depuis les années 1980, Mme Graziella est à la tête de trois entreprises économiques dont GN Moto, et de deux sociétés de droit algérien : l’une est spécialisée dans le secteur du transport maritime et l’autre dans la distribution du gros matériel destiné à la réalisation des grandes infrastructures et ouvrages d'art.

Le Soir d’Algérie : Quelle est la mission principale du club, dont vous êtes présidente ?

Mme Graziella : Avant toute chose, je tiens d’emblée à mettre en exergue la parfaite entente qui existe entre l’Algérie et l’Italie. En effet, nos deux pays ont toujours eu des visions convergentes dans de nombreux domaines, y compris, bien entendu, celui de l’économie. Ceci étant dit, les missions qui ont été assignées à notre club, qui vient tout juste de voir le jour, sont nombreuses. A court terme, notre objectif principal est d’une part, de faire connaître l’Algérie en Italie et, d’autre part, de promouvoir la coopération économique algéro-italienne, avec tout ce que cela sous-entend, de consolider les liens entre les chefs d'entreprises des deux pays. Ainsi, nous comptons mettre en place un plan d’action visant un partenariat approfondi, par la création d’un cadre de coopération formel permettant d’impulser une dimension nouvelle aux relations économiques entre les deux pays et de favoriser davantage le développement de partenariats durables et diversifiés. Il s’agira, en somme, de créer un partenariat industriel fructueux et concret, basé sur la complémentarité entre leurs deux économies. Je voudrais ajouter que c’est un honneur mais aussi une grande satisfaction de voir enfin se concrétiser un projet porté par de nombreuses personnes aussi bien du côté algérien que du côté italien, pendant plusieurs années. La persévérance des uns et des autres n’a pas été vaine. L’Algérie, qui s’est lancée dans un important projet de modernisation de son économie, a trouvé en l’Italie un partenaire sérieux, fidèle et compétent. L’Italie, de son côté, considère l’Algérie comme un pays dont les potentialités sont trop importantes pour être ignorées ou même sous-estimées. C’est dire que les deux pays trouvent un intérêt mutuel dans la consolidation de leurs relations économiques. Or, c’est précisément le but essentiel que s’est assigné le club qui vient de naître, autrement dit, rapprocher les opérateurs algériens et italiens dans une perspective d’intensification positive de leur collaboration dans l’intérêt mutuel des deux parties. Bien sûr, il faudra déployer beaucoup d’efforts pour atteindre cet objectif ambitieux. Mais, je ne doute pas de la bonne volonté de tous les membres du club pour y parvenir.

Quelles sont les domaines d’activité que vous allez privilégier dans votre plan d’action ?
Personnellement, je pense que le potentiel de nos deux pays n’est pas encore exploité de manière optimale aussi bien par les entreprises algériennes que par celles italiennes. Les relations économiques entre les deux pays disposent encore d’une marge importante pour leur développement. Le Club compte, précisément, organiser des contacts directs entre nos entreprises respectives, tous secteurs d’activité confondus. Sachez que l’économie italienne fonde sa force sur les PME/PMI. Le Club envisage d’inciter ces dernières à investir en Algérie.

Y aura-t-il des accords pour la sous-traitance automobile ?
Je vous informe que des contrats ont déjà été signés entre l’Algérie et le groupe FIAT. IVAL Spa, société de droit algérien, est déjà en contact avancé avec des partenaires italiens pour la réalisation d’un grand projet. D’autres projets dans le domaine mécanique et chimique sont en cours de négociations. Le Club algéro-italien que j’ai l’insigne honneur de présider ne ménagera aucun effort pour les faire aboutir à court terme.

Un dernier mot ?
Je dois dire que le président du FCE et les membres de cette organisation patronale ont joué un rôle non négligeable dans la création de ce Club d’amitié. C’est pourquoi, je saisis l’occasion de cette interview pour leur exprimer ici toute ma gratitude en leur assurant que notre souhait serait de travailler en étroite collaboration avec eux dans l’intérêt supérieur de nos pays respectifs.
Entretien réalisé par
Ahmed Ammour



Source de cet article :
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2016/08/06/article.php?sid=200219&cid=2