Actualités : ALORS QUE LA PROCHAINE TRIPARTITE EST PRÉVUE AVANT LA
FIN DE L’ANNÉE
Confusion sur les nouvelles conditions de départ à la retraite
Alors que la prochaine tripartite est attendue avant
la fin de l’année en cours, dans le milieu syndical on se pose depuis
quelque temps la question relative aux critères concernant les métiers
pénibles portant départ à la retraite avant l’âge de 60 ans. Le
gouvernement n’a pas encore dévoilé son approche sur la question, alors
que du côté de l’UGTA, on considère que la question est «très sensible
et délicate».
Abder Bettache - Alger (Le Soir) - L’avant-projet de loi
«rétablissant l’obligation d’un âge minimal» de retraite à 60 ans pour
les hommes et 55 ans pour les femmes a été adopté mardi 26 juillet par
le Conseil des ministres. Son entrée en vigueur est prévue pour le 1er
janvier 2017.
Le texte prévoit des départs anticipés pour les travailleurs «en poste
de haute pénibilité», et différés de cinq ans sous conditions pour
certaines catégories à haute expertise ou déficitaires. Le texte énonce
notamment le «rétablissement de l’obligation d’un âge de départ à la
retraite de 60 ans (55 ans pour les femmes) avec un minimum de 15 ans de
travail» et la «possibilité» pour le travailleur d'«exercer cinq années
supplémentaires avec l’accord de l’employeur».
Le texte donne aussi la possibilité aux «travailleurs exerçant dans des
métiers hautement qualifiés ou déficitaires (qui seront définis par voie
réglementaire) d’exercer au-delà de l’âge de la retraite», précise le
communiqué publié au terme de la réunion du conseil. C’est cette
question qui se pose avec acuité dans le milieu des travailleurs qui
sont en attente de la «grille des métiers considérés comme pénibles».
Lors de sa dernière sortie sur le terrain, le Premier ministre avait
déclaré que l'âge de départ à la retraite est de 60 ans, comme entériné
lors de la dernière réunion de la tripartite (gouvernement-UGTA-patronat),
tout en annonçant que cette disposition «peut être allégée» pour les
métiers pénibles. Abdelmalek Sellal n’a pas soufflé mot sur la
qualification de ces métiers considérés comme «pénibles» ou encore les
critères qui les qualifient de la sorte.
Du côté de la centrale syndicale, la question est désormais soulevée
sans qu’aucune source gouvernementale ait pu donner plus de détails. «Le
voile sera probablement levé lors de la prochaine tripartite», nous a
confié une source syndicale proche de la Fédération nationale des
travailleurs et des retraités (FNTR).
Et ce, alors que plusieurs corporations professionnelles affirment, avec
arguments à l’appui, exercer des métiers considérés comme «pénibles», à
l’instar de l’enseignement, de l’agriculture, du transport, de
l’industrie, de l’exploitation minière, pétrolière et des collectivités
locales.
Du côté de l’UGTA, on anticipe les choses d’où l’installation, comme
annoncé par Sidi Saïd, d’une mission chargée d'élaborer un texte pour
épargner la catégorie des métiers pénibles. «Les heures supplémentaires,
l’exposition à des maladies et les conditions climatiques sont les
critères pris pour le moment en considération», ajoute notre source.
Pendant ce temps, la Caisse nationale des retraites (CNR) continue à
recevoir les dossiers de demandes de départ à la retraite.
A. B.
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