
Actualités : RENTRÉE SCOLAIRE
L’absence des nouvelles recrues perturbe certains établissements
La rentrée scolaire 2016-2017 s’annonce des plus
perturbées. Des élèves continuent à être refoulés quotidiennement de
leurs établissements. Une situation que le Snapest (Syndicat national
autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique)
impute à l’absence des enseignants nouvellement recrutés.
Rym Nasri - Alger (Le Soir) - C’est la rentrée scolaire depuis
dimanche dernier. Pourtant, nombre d’élèves voient leurs vacances se
prolonger. Quotidiennement, des classes entières sont refoulées des
établissements.
C’est le cas du lycée Didouche-Mourad de la Concorde à Bir Mourad-Raïs
où les élèves de la première année secondaire sont «renvoyés» chez eux
sans aucune explication. «Il n’y a pas cours. Revenez demain, leur
a-t-on dit au lycée», affirme un parent d’élève qui voit sa fille
rentrer bredouille depuis le jour des inscriptions.
Des refoulements qui ne sont pas typiques à ce lycée puisque plusieurs
établissements scolaires connaissent la même situation. C’est ce
qu’assure le coordinateur du Snapest, Meziane Meriane. Selon lui,
plusieurs établissements des cycles du moyen et du secondaire sont
touchés par ce problème notamment à l’intérieur du pays. Un problème qui
est dû à l’absence de nombre d’enseignants nouvellement recrutés.
«Beaucoup parmi les nouvelles recrues n’ont pas rejoint leur poste de
travail à cause de l’éloignement de leur lieu d’affectation», explique
Meziane Meriane.
Il cite l’exemple d’une enseignante, dans la wilaya de Bouira, qui s’est
retrouvée affectée à plus de 80 km de son lieu de résidence.
Pour lui, ceux qui ont établi les affectations des enseignants n’ont pas
daigné prendre en considération l’«énorme problème de transport» que
connaissent les différentes villes et régions du pays. Un problème qui
pourtant, poursuit-il, devait être pris en charge.
Le coordinateur du Snapest n’a pas manqué, non plus, de relever
l’important déséquilibre provoqué par les départs massifs à la retraite
des enseignants. Selon lui, les 27 000 postes créées récemment restent
«insuffisants».
«Le nombre de départs à la retraite des enseignants est beaucoup plus
supérieur à celui des postes créés. De ce fait, des postes vacants
resteront à combler», explique-t-il.
Pour pallier cette situation qui n’est pour lui que le résultat d’un
«problème d’ordre financier», Meziane Meriane assure qu’actuellement,
«ils sont en train de puiser des listes d’attente des candidats reçus au
concours des enseignants».
Ry. N.
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