Actualités : SON PLAN DE CHARGE POUR L’ANNÉE 2016 PIÉTINE
La SNVI tarde à livrer la commande de sa clientèle
Des représentants
de plusieurs entreprises privées, publiques et d’institutions d’Etat ont
exprimé, avant-hier, leur colère auprès de la direction générale de la
SNVI contre le non-respect de cette dernière du protocole d’accord
portant livraison de la commande prévue pour l’année 2016.
Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Le plan d’urgence, décidé en décembre
2015 par le gouvernement en faveur de la Société nationale des véhicules
industriels (SNVI), concerne la relance de la production pour la ramener
à un «niveau acceptable», la satisfaction des clients dont certains
attendent la livraison de leur commande depuis plusieurs années, et
l’«apaisement du climat social». Or, la réalité sur le terrain est tout
autre. Les commandes prévues pour l’année en cours ne sont toujours pas
satisfaites et des clients se sont plaints hier auprès de la direction
générale de la SNVI du «non-respect des engagements ». Les représentants
des travailleurs ont décidé de passer à l’acte et comptent interpeller,
au début de la semaine prochaine, le premier responsable du groupe SNVI.
«S’il y a un problème de management qu’on nous le dise ou s’il y a
d’autres problèmes extraentreprise qu’on le dise également. On
n’acceptera jamais que notre entreprise retombe dans la même situation
que nous avons vécue ces dernières années. Nous avons bataillé dur pour
que notre entreprise décroche un plan de charge qui lui permette de se
relancer sur l’échiquier industriel national», nous explique le
secrétaire général du syndicat du groupe SNVI, M. Bouadjadja. Pour
rappel, après plusieurs mois de mobilisation syndicale durant l’année
2015 et l’appui du secrétaire général de l’UGTA, le département de
l’industrie a réussi à débloquer la situation au profit du groupe SNVI,
ce qui a permis de relancer son activité et «respecter ses engagements
pour les 3 000 véhicules commandés pour 2018». Pour l’année 2016, le
groupe SNVI est appelé à respecter l’échéance de la livraison de 1 250
unités, dont des camions, des tracteurs, des bennes, des citernes, etc.
Pour M. Bouadjadja «notre clientèle nous fait confiance et nous devons
respecter nos engagements. Les travailleurs du groupe SNVI, conscients
de l’importance de l’enjeu, travailleront sans relâche pour faire
honneur à notre entreprise et aux responsables qui ont donné suite à nos
doléances». Et d’ajouter : «Nous avons les moyens humains et matériels
pour relever le défit et être à la hauteur de nos attentes.» Il est à
noter que la clientèle du groupe SNVI se recrute notamment dans les
institutions de l’Etat à l’image des ministères de l’Intérieur, de la
Défense, de l’Agriculture, des Ressources en eau et autres entreprises
économiques telles Naftal, Sonatrach, Seaal, ainsi que des entreprises
privées. Le groupe SNVI emploie 7 500 travailleurs, dont 80% ne
dépassent pas les 35 ans, alors que le nombre de cadres ingénieurs est
de 1 000 travailleurs tous sortant des universités et instituts
algériens. Or, l’autre problème auquel fait face l’entreprise SNVI
concerne les départs à la retraite massifs des cadres intervenant dans
le domaine de la maîtrise. Selon notre source, ils sont près de 800
ouvriers spécialisés ayant plus d’une trentaine d’années d’expérience à
avoir déposé leurs dossiers de départ à la retraite.
A. B.
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