Régions : MOSTAGANEM
Des marchés couverts désertés par les marchands et la clientèle !


On s’en vantait et on en miroitait le profil tout indiqué de la solution salutaire et radicale quant à l’éradication du marché informel qui squattait l’espace public dans les centres urbains à Mostaganem !
Il y a de cela quelques mois, inaugurés en grande pompe et dans la précipitation, les marchés de proximité de la salamandre et de la cité du 5-juillet sont parfaitement désertés, autant par les marchands que par les clients. On s’en rappelle, la frénésie et l’engouement des gens de s’accaparer les box n’auront duré que juste quelques jours, même pas quelques mois !
Eu égard au choix des sites d’implantation, on savait pertinemment que les établissements commerciaux n’allaient pas drainer la grande foule, et que l’échec de telles réalisations serait quasiment consommé. Hélas !
Finalement, l’administration qui s’adjuge le droit à la dispense d’étude préalable d’opportunité ou de faisabilité a eu le dernier mot, contre le gré des marchands informels à «caser». Sur les lieux, on rencontre à peine une poignée de vendeurs de fruits et légumes, dépités, qui déplorent leur situation de marasme ayant trop duré. Pas de volaillers ou de bouchers encore moins de poissonniers.
«Certes, on ne paye rien comme redevances, mais on ne gagne rien, non plus», affirme-t-on à quiconque s’intéresse au sort de cette poignée de marchands.
Au marché couvert de Tigdit, la municipalité a réalisé un profond toilettage des stands pour la vente des fruits et légumes, de poissons et de volaillers.
Les marchands se sont donc installés dans les nouveaux box mais au bout de quelques jours ils les ont désertés pour squatter encore une fois les trottoirs aux alentours de ce marché offrant ainsi une désolante image de tas d’ordures, d’eaux stagnantes et d’odeurs infectes. Pis encore, l’incessant va-et-vient de chats de gouttière n’est pas fait pour arranger les choses non plus. Un vrai danger pour la santé publique.
On se pose, aujourd’hui, la question : à quoi sert le rôle des inspecteurs de la DCP censés protéger la santé du consommateur ? Ces vendeurs, la plupart appartenant au marché de l’informel, ne sont pas inquiétés par la répression des fraudes parce que ces inspecteurs ne s’intéressent en réalité qu’aux commerçants titulaires du registre du commerce.
A. B.



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