Actualités : Démission de l’ancien premier secrétaire national Ahmed Bettatache
Le FFS s’enlise dans la crise


Le cas Rachid Halet est loin d’être clos au FFS comme le soutenait un des membres de l’instance présidentielle du FFS puisque c’est à un véritable effet de dominos qu’on assiste avec l’amorce d’une purge parmi les partisans de l’une des figures de proue du parti.
Mohamed Kebci - Alger (Le Soir)
- Ainsi, après la radiation de ce député et membre du présidium, mardi dernier par la commission de médiation et de règlement des conflits du parti, c’était autour, hier, de l’ex-premier secrétaire national, Ahmed Bettatache de jeter, lui, l’éponge. Celui qui a conduit la liste du FFS aux élections législatives du 10 mai 2012 a, en effet, remis officiellement sa démission à sa section de base, celle d’Ath-Mansour au sein de laquelle il est structuré. Certes, le concerné était en rupture de banc avec le parti depuis près de six mois, lui qui préparait son doctorat dont il a soutenu, d’ailleurs, le mémoire le 22 novembre dernier, le jour même où le projet de loi de finances 2017 a été adopté par l’assemblée populaire nationale (APN), mais le timing de sa démission ne laisse aucun doute quant à un lien avec le dossier Halet. En effet, nous avons appris, hier lundi, d’une source proche de Bettatache qu’il ne voulait en aucun cas prendre langue avec la presse, considérant sa démission de question purement «organique» et donc «interne» au parti, qu’il est loin d’être étranger au cas Halet. C’est que, selon notre source, celui qui était président de la commission des statuts lors du dernier congrès du parti, en mai 2013, était sollicité à ce titre, pour un avis sur la «conformité» de la traduction de Halet devant la commission de médiation et de règlement des conflits avec justement ces statuts. Ce à quoi Bettatache aurait répondu par la «négative». Un «avis» qui le met de facto dans le camp des pro-Halet dont les membres devront subir inévitablement la purge qui s’annonce. Une purge qui commencera le week-end prochain avec une session extraordinaire du conseil national à l’effet, officiellement comme annoncé par Ali Laskri, membre de l’instance présidentielle du FFS, samedi dernier lors de la conférence de presse annonçant la participation du parti aux élections législatives et locales de 2017, de «réorganiser» le secrétariat national.
Un exécutif que Aziz Baloul, un autre membre du présidium du vieux front, découvre «pléthorique» pour justifier justement la réduction de sa composante et en faire, comme il le soutient, un «staff» de campagne électorale en vue des élections législatives durant laquelle il sera question de «faire la promotion du projet de reconstruction du consensus national».
Et cette purge est «déguisée» soutient Halet pour qui, la direction «parallèle» du parti, après avoir franchi son premier pas avec son exclusion, s’apprête à opérer la deuxième phase du plan de «reprofilage» et de «normalisation» du FFS. Celle, selon lui, d’«épurer» les structures et les instances du front, à commencer par le secrétariat national. Pour rappel, Ahmed Bettatache est issu d’une fédération, celle de Bouira, au sein de laquelle la radiation de Halet risque de provoquer bien des «lézardes» tant ça gronde. Pour preuve, deux des membres de la commission de médiation et de règlement des conflits se sont opposés à cette exclusion.
Il a été attaché parlementaire du groupe parlementaire du FFS lors de la toute première mandature (1997-2002) avant d’être nommé au poste de premier secrétaire national par le conseil présidentiel issu du dernier congrès du parti, succédant à ce poste à Ali Laskri, élu dans l’instance présidentielle. Il a été remplacé à son poste de chef du groupe parlementaire du parti à l’APN par Chaffai Bouaiche.
Bettatache cédera, néanmoins, son poste de premier secrétaire national, le 10 août 2014, à Mohamed Nebbou auquel a succédé l’actuel premier secrétaire national, Abdelmalek Bouchafa.
M. K.



Source de cet article :
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2016/12/13/article.php?sid=206179&cid=2