Régions : Khemis Miliana
Incendie dans le marché «La Foire»


Un incendie s’est déclaré hier en tout début de matinée, dans un magasin de chaussures situé en bordure du boulevard du 20-Août qui mène vers la gare routière, un magasin qui fait partie des 402 échoppes recensées et qui s’entassent les unes contre les autres, dans une anarchie indescriptible. Mais où tout se vend et tout s’achète.
L’intervention rapide des équipes de l’unité de la Protection civile a permis d’éviter le pire en prenant toutes les mesures pour que le feu ne se propage pas à la multitude des petits commerces en tous genres dans lesquels certains se sont considérablement investis. Le feu a pris dans la soupente qui sert de lieu de stockage des chaussures, au-dessus du magasin. Les sapeurs-pompiers ont mis des heures avant de venir à bout des flammes. Cependant des volutes gigantesques de fumée noire se sont élevées dans le ciel et recouvert la cité Widad et tout le quartier Est de la ville.
Le feu tenace qui a pris aux matières synthétiques a tenu en haleine des heures les équipes de lutte anti incendie qui ont mobilisé d’importants moyens matériels et plusieurs engins. Heureusement, on ne dénombre que des dégâts matériels. Sur les lieux du sinistre ; on indique que c’est un court-circuit qui est à l’origine de l’incendie. Ce marché, construit au départ en 1989 sur la place où s’est tenue la première Foire internationale en 1963, était conçu pour une cinquantaine de petits commerçants. Ils sont maintenant des centaines, c’est devenu une plaie ouverte dans la ville. Ce marché n’a jamais fait l’objet d’attention des autorités locales qui ont laissé faire chacun à sa guise, et où les moindres règles de sécurité et d’hygiène sont totalement ignorées.
Les commerçants par le biais de leurs représentants ont avancé plusieurs propositions pour une meilleure organisation du marché, mais personne ne les a écoutés. Maintenant, l’éradication de ce marché et sa réorganisation posent vraiment problème et pour les concernés et pour la ville.
Cette réorganisation aurait pu se faire depuis des années surtout quand les moyens financiers existaient, cela devient maintenant plus problématique avec la crise financière.
Il faut dire aussi que ce marché n’est pas le seul à enlaidir le cadre de la ville, il y a aussi d’autres lieux où se pratique le commerce informel dans l’anarchie la plus totale, celui du centre-ville qui fait face à la poste, celui appelé Dlala source de tous les maux sociaux et personne n’ose maintenant y mettre la main pour y apporter de l’ordre. Pourtant, 5 marchés de proximité ont été réalisés pour lesquels l’Etat a investi des dizaines de milliards et qui sont toujours fermés pour diverses raisons, et dans un état de délabrement avancé, objet de pillages nocturnes des installations. Qui viendra au secours de la ville aujourd’hui ?
Karim O.



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