Sports : Tirage au sort des 8es de finale de la ligue des
champions d’Europe
Le Real contre Naples, classique PSG-Barcelone
Le Real Madrid tenant du titre affrontera Naples en
8es de finale de la Ligue des champions qui proposeront également le
classique entre le Paris SG et le FC Barcelone, selon le tirage au sort
effectué par l'UEFA lundi à Nyon (Suisse). Les autres 8es de finale sont
: Manchester City-Monaco, Benfica-Dortmund, Bayern-Arsenal,
Porto-Juventus, Leverkusen-Atletico et Séville-Leicester.
Le tirage effectué notamment par l'ancienne gloire néerlandaise Ruud
Gullit n'a réservé aucun grand choc, mais des affiches dans l'ensemble
assez équilibrées. Notable exception: le Real Madrid de Cristiano
Ronaldo et Zinédine Zidane a hérité d'un tirage plus qu'à sa portée,
avec un club napolitain habituellement peu fringant à partir des tours à
élimination directe, et où évoluent les anciens Madrilènes Albiol et
Callejon.
La saison dernière, le club espagnol avait déjà défait une formation
italienne en 8es de finale (l'AS Rome, 2-0, 2-0) sur la route de son
deuxième sacre européen en trois ans. Le Barça, lui, retrouvera une
nouvelle fois le Paris SG. Cela lui a à chaque fois réussi, que ce soit
en quarts de finale (saisons 2012-2013 et 2014-2015) ou en poules
(2014-2015).
Et l'équipe de Luis Enrique, qui a fléchi en Liga espagnole, reste
redoutable sur la scène européenne où Messi a déjà inscrit 10 buts. Les
Parisiens, de leur côté, connaissent des difficultés sous les ordres de
leur nouvel entraîneur Unai Emery. Finaliste malheureux deux fois en
trois ans, l'Atletico Madrid a hérité d'un bon tirage avec Leverkusen,
souvent présent en 8es de finale mais très rarement au delà. Le
quatrième club espagnol, Séville (triple tenant du titre de la C3),
affrontera Leicester, le champion anglais en titre qui est l'unique
novice à ce stade de la Ligue des champions. Côté anglais justement,
Manchester City compte bien retrouver le dernier carré fréquenté pour la
première fois la saison dernière. Mais l'équipe de Pep Guardiola devra
écarter Monaco, qui possède la meilleure attaque d'Europe et où le
«Tigre» colombien Falcao s'est remis à rugir. Arsenal en revanche est
tombé sur le troisième «gros» (avec le Real et le Barça), le Bayern
Munich.
Les Gunners sont décidément maudits, car ils héritent régulièrement d'un
tirage extrêmement délicat en 8es de finale. Le club allemand est un
grand habitué des demi-finales et la mission de Carlo Ancelotti, pour sa
première saison en Bavière, est donc de les atteindre une nouvelle fois.
Dortmund, qui a frappé les esprits en finissant devant le Real en phase
de poules, défiera Benfica. La Juventus ira aussi au Portugal, à Porto.
Programme et dates des rencontres
8es de finale
Aller : 14 février 2017
Benfica-Borussia Dortmund
Paris SG-FC Barcelone
15 février
Real Madrid-Naples
Bayern Munich-Arsenal
21 février
Manchester City-Monaco
Bayer Leverkusen-Atletico Madrid
22 février
Porto-Juventus Turin
Séville-Leicester
Retour : 7 mars 2017
Naples-Real Madrid
Arsenal-Bayern Munich
8 mars
Borussia Dortmund-Benfica
FC Barcelone-Paris SG
14 mars
Juventus Turin-Porto
Leicester-Séville
15 mars
Monaco - Manchester City
Atletico Madrid - Bayer Leverkusen
Quarts de finale
Aller : 11-12 avril 2017
Retour : 18-19 avril
Demi-finales
Aller : 2-3 mai 2017
Retour : 9-10 mai
Finale : 3 juin à Cardiff
Ils ont dit
Emilio Butragueno (directeur des relations
institutionnelles du Real Madrid) :
«C'est toujours compliqué. Comme le premier match est à domicile,
nous devons obtenir un bon résultat. Nous connaissons l'ambiance qu'on
peut vivre dans leur stade et logiquement, le fait d'affronter le Real
Madrid est une motivation extraordinaire pour eux. (Sur les Espagnols de
Naples Callejon, Albiol, Reina) Ils ont beaucoup progressé ces dernières
années et Naples sera un adversaire difficile. Nous allons devoir nous
assurer un bon matelas à l'aller. Les équipes italiennes rivalisent
toujours très bien. Nous devons faire très attention parce que ce sera
sûrement un adversaire très dangereux.»
Aurelio De Laurentiis (président de Naples) :
«Cela va être une belle affiche. Le Real Madrid est tenant du titre,
il a de grands champions et de vrais fuoriclasse. De notre côté, nous
avons notre force collective et nous voulons prouver notre valeur en
développant le jeu brillant que, grâce à Maurizio Sarri, nous proposons
en Italie et en Europe. C'est en tous les cas un match qui va entrer
dans l'histoire du football napolitain. Nous sommes régulièrement en
Coupe d'Europe depuis plusieurs années, avec beaucoup de fierté et de
passion. Ce match est une expérience supplémentaire pour grandir et
mûrir sur la scène internationale.»
Ramon Rodriguez «Monchi» (directeur sportif du Séville FC) :
«Nous affrontons le champion d'Angleterre, c'est une équipe qui vient de
mettre quatre buts à Manchester City ce week-end (4-2) et elle a fait
une magnifique phase de groupes. Je crois que c'est un adversaire
compliqué. C'est difficile d'évaluer ce qui va se passer dans deux mois
mais je retiens le fait que l'année dernière (Leicester) a été champion
et que cette équipe a beaucoup de bons joueurs. C'est vrai qu'ils ne
vont pas forcément aussi bien que l'an dernier en Championnat
d'Angleterre mais cette possible déconnexion de la Liga risque de leur
permettre de se concentrer encore davantage sur la Ligue des champions.
Nous aurons le mois de janvier pour évaluer si nous avons besoin
d'améliorer notre effectif (au mercato) et faire quelques retouches, et
ensuite nous nous préparerons avec tout l'enthousiasme possible pour le
mois de février.»
Clemente Vilaverde (membre de la direction de l'Atletico Madrid) :
«En 2015, nous avions connu une confrontation très difficile contre eux
(Bayer Leverkusen) et nous nous étions qualifiés aux tirs au but (0-1,
1-0, 3 t.a.b. à 2 en huitièmes, Ndlr). C'est une équipe solide,
allemande. Nous avons affronté le Bayern Munich en phase de groupes et
le sort a voulu que nous affrontions une autre équipe allemande. Ce sera
une confrontation très ouverte.»
Karl-Heinz Rummenigge (président du directoire du Bayern) :
«Avec Arsenal, nous sommes tombés sur une équipe que nous connaissons
bien. C'est une bonne équipe, ce seront deux matchs difficiles. Il
faudra que nous soyons bons et concentrés pour atteindre notre but : les
quarts de finale.»
Vadim Vasilyev (vice-président de l'AS Monaco) :
«C'est dur bien évidemment, Manchester City est favori de cette
rencontre. Nous n'avons pas de pression, on peut jouer le meilleur
football. Contre Arsenal (en 8es de finale en 2014-2015), nous n'étions
pas le favori et nous avions réalisé l'exploit. C'est encore une fois en
Angleterre, c'est une belle affiche, alors pourquoi pas ? On est la
meilleure attaque d'Europe, on marque des buts. Il faut y aller sans
peur, jouer notre football.»
Hans-Joachim Watzke (président du Borussia Dortmund) :
«Il n'y avait pas de grande différence de niveau entre les adversaires
possibles. Benfica est en ce moment la meilleure équipe du Portugal,
mais nous avons de bonnes chances de passer. Benfica est un grand nom du
football européen, pour nos supporteurs c'est un grand match.»
Michael Schade (directeur du Bayer Leverkusen) :
«C'est un grand défi mais nous sommes contents de ce tirage. Nous
avons encore un compte à régler avec l'Atletico, il y a deux ans nous
avons joué contre eux, deux matchs très serrés, et nous avons perdu aux
pénalties. J'espère surtout que nous aurons notre effectif au complet,
nous sommes accablés par les blessures, et nous n'avons pas pu aligner
notre meilleure équipe encore cette saison. Mais dans un bon jour nous
pouvons battre n'importe qui, et je pense que nous avons tout à fait une
chance de passer.»
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