Actualités : Les perspectives pour cette année sont prometteuses
Le pétrole entame 2017 sous de meilleurs auspices
Les cours du pétrole entament la nouvelle année 2017
sous de meilleurs auspices. Ils frôlent allègrement au-dessus des 50
dollars alors que l’an passé, à la même période, ils flirtaient
dangereusement sous le seuil des 30 dollars. C’est que l’accord conclu
une première fois à Alger le 28 septembre 2016 et par la suite à Vienne
le 30 novembre par les pays producteurs de pétrole portant sur la
réduction de la production de l’or noir, a donné du tonus au marché et
redonné confiance aux investisseurs.
Younès Djama - Alger (Le Soir) - Aujourd’hui, les cours de brut ont
fini la semaine au plus haut de l'année, l'optimisme perdurant sur la
réduction de production prévue par l'Organisation des pays producteurs
de pétrole (Opep). Le cours du Brent a gagné 52% en 2016, celui du WTI
45%. L'accord initié par l'Opep pour réduire la production explique la
hausse. Le baril devrait remonter progressivement à 60 dollars en 2017.
Le prix du Light Sweet Crude» (WTI), référence américaine du brut, a
pris 88 cents à 53,90 dollars sur le contrat pour livraison en février
au New York Mercantile Exchange (Nymex), un niveau sans précédent depuis
l'été 2015. «Le marché est bien disposé car on s'approche des baisses de
production prévues par l'Opep, et il semble bien qu’elles vont se
concrétiser», a mis en avant Phil Flynn, de Price Futures Group.
Le cartel a animé la fin de l'année sur le marché pétrolier en annonçant
coup sur coup deux accords, l'un en son sein et l'autre avec d'autres
pays (non-Opep), qui prévoient des baisses ambitieuses de production à
partir de ce 1er janvier. «Les cours restent légèrement soutenus par
l'idée que l'Opep va mieux respecter que d'habitude ses quotas, a avancé
James Williams, de WTRG Economics. A cela s’ajoute le facteur lié à
l'impression générale que l'économie américaine va accélérer cette
année. Alger le 28 septembre 2016. Au terme d'une réunion de près de six
heures ponctuant plusieurs semaines de tractations, l'Opep a décidé de
ramener sa production à un niveau de 32,5 à 33 millions de barils par
jour, contre 33,47 mbj en août 2016. A Vienne, le 30 novembre, les 14
pays de l’Opep ont entériné l’Accord d’Alger en s’accordant sur une
réduction de leur production quotidienne de 1,2 million de barils pour
la ramener autour de 32,5 millions. En octobre, le cartel avait produit
33,64 millions de barils. Une telle décision n'était pas intervenue
depuis 2008.
Pour rappel, le prix du baril avait chuté de plus de moitié à partir de
la mi-2014, lorsqu'il valait plus de 100 dollars. Une chute due à une
offre excédentaire, en partie liée au boom du pétrole de schiste aux
Etats-Unis. Pour les contrer, le plus gros producteur mondial de
pétrole, l’Arabie Saoudite, avait adopté la politique de la vanne
ouverte en augmentant sa production et maintenir ainsi ses parts de
marché. Les Saoudiens, par cette attitude, ont précipité
vertigineusement la chute des prix mettant à rude épreuve leur économie
et les économies des autres pays rentiers. Une situation devenue
insupportable ce qui a donné lieu à un fléchissement de sa position, les
Saoudiens s’étant résolus à lâcher du lest en vue de redresser la barre.
Depuis l’Accord d’Alger, entériné à Vienne, l’on a assisté à une
stabilisation salutaire du marché. Et les perspectives pour cette année
sont encore prometteuses. En effet, l’Agence internationale de l’énergie
(AIE) prévoit un rééquilibrage du marché pétrolier plombé par une offre
excédentaire à partir de 2017 avec une remontée progressive des prix.
Y. D.
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