Actualités : LÉGUMES ET PRODUITS DE CONSOMMATION DE BASE
Début 2017 résiste aux augmentations


Ça y est, l’année 2017 est là. Un début d’année tant appréhendé pour les augmentations des produits de consommation de base et autres. Sauf que celles-ci ont été opérées bien avant le jour J.
Rym Nasri - Alger (Le Soir)
- Dans les épiceries et supérettes, les prix des différentes marchandises sont les mêmes depuis maintenant, plus d’un mois. Aucun changement et aucune augmentation des prix des produits de consommation de base ne sont à signaler en ce début de l’année 2017.
«Nous avons fait quelques approvisionnements aujourd’hui, et il n’y a aucune augmentation à noter», affirme le gérant d’une supérette dans le quartier dit les groupes, pas loin de la place du 1er - mai à Alger, tout en scrutant la facture qu’il tenait à la main. D’ailleurs, poursuit-il, «la plupart des produits ont connu une hausse de prix durant le mois de décembre dernier. Il faut attendre la fin de la première semaine de ce mois de janvier pour voir s’il va y avoir d’autres augmentations ou pas».
Même constat chez le gérant d’une autre supérette dans le même quartier. «Il n’y a aucune augmentation. Nous affichons toujours les mêmes prix», dit-il presque avec amertume. Visiblement déçu de ne pouvoir opérer d’autres augmentations et élargir, ainsi, sa marge de bénéfice, il rappelle les nombreuses déscentes des contrôleurs. «Ils nous ont avertis et interdit d’augmenter les prix des produits subventionnés par l’Etat tels que l’huile et la semoule, alors que les producteurs, eux, ont augmenté leurs prix», se plaint-il.
Côté produits frais, une certaine «stabilité» des prix règne dans les marchés de fruits et légumes. Au marché T’nache de Belouizdad à Alger, des amas de légumes s’entassent sur les étals. Selon les marchands, les prix sont stables depuis plus d’un mois. «Il n’y a pas d’augmentation et il n’y aura pas d’augmentation des prix. Ce ne sont que des rumeurs», lance un vendeur posté derrière un étal bien garni d’une multitude de légumes.
Seulement, les prix affichés sont loin d’être accessibles. Et dire que les quantités de fruits et légumes exposées témoignent d’une production assez suffisante. La rareté des produits étant justement l’ultime argument des vendeurs pour justifier les prix élevés de leurs marchandises.
«C’est trop cher ! On dirait que les vendeurs se sont donné le mot pour afficher les mêmes prix. Tous les légumes sont chers et les fruits n’en parlons pas», peste presque, une vieille dame.
Déçue de constater, après quelques tours dans les étroites allées du vieux marché, les mêmes prix sur tous les étals, elle décide enfin de s’arrêter devant un étal de légumes pour faire quelques achats. Nostalgique, elle rappelle au jeune vendeur les temps où l’on remplissait son panier tous les jours, sans pour autant se ruiner. «Aujourd’hui, poursuit-elle, à peine si l’on peut acheter le strict nécessaire à mettre dans sa marmite».
En effet, la carotte, le navet et la tomate restent les plus accessibles avec respectivement 50, 60 et 70 dinars le kilogramme. Suivis par le chou-fleur à 80 dinars et le concombre et l’aubergine 100 dinars. La laitue, la fève, l’artichaut, le poivron et le piment sont proposés à 120 dinars. Même si le mois de Ramadhan est bien loin, la courgette continue à se faire désirer avec ses 140 dinars le kilo. Quant aux petits pois, ils sont cédés à 160 dinars et les haricots verts à 200 dinars. L’incontournable pomme de terre est vendue à 60 dinars le kilogramme et l’indispensable oignon à 50 dinars.
Des prix largement élevés pour qu’une nouvelle augmentation vienne s’y greffer en ce début de l’année 2017.
Ry. N.



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