Actualités : RÉAGISSANT AUX DÉCLARATIONS DU MINISTRE DE
L’INTÉRIEUR
Le parti de Benflis s’en prend à Bedoui
Le parti des Avant-gardes des libertés réplique au
ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales qui avait invité la
classe politique notamment à insuffler du dynamisme à la vie politique
nationale.
Mohamed Kebci - Alger (Le Soir) - Pour le chargé de communication
du parti, la décision de ne pas participer à la prochaine échéance
législative a manifestement fait très mal au régime politique en place.
Il en veut pour preuve, en tout premier lieu, les «trois éditoriaux
produits sur commande, coup sur coup, par son organe officieux et
ciblant directement notre parti et son président», avant que le ministre
de l’Intérieur lui-même ne monte au créneau et ne se distingue par des
déclarations à tout le moins affligeantes et très peu inspirées».
Des déclarations qui, selon Ahmed Adhimi, «ont dévoilé une vision
paternaliste de l’opposition, une infantilisation de l’action politique
et une transformation des élections en transaction» et «témoignent aussi
d’une volonté du régime politique en place de faire franchir un nouveau
cap à sa tentation de régenter toute la vie politique nationale».
Pour le chargé de la communication du parti que préside Ali Benflis, de
telles déclarations «ne surprennent pas car elles émanent d’un régime
politique qui n’est jamais autant inspiré, créatif et imaginatif que
lorsqu’il s’agit de brimer les libertés, de restreindre les droits
civiques et politiques et de vider le pluralisme politique de son sens
et de sa raison d’être».
Et d’estimer avoir «tant souhaité que cette inspiration, cette
créativité et cette inventivité soient à l’œuvre pour éloigner notre
pays de l’impasse politique vers laquelle il a été conduit, pour
apporter les réponses qui se font attendre à la crise économique qui
s’aggrave et pour conjurer les périls que la montée des tensions
sociales fait peser sur notre pays», mettant tout simplement Noureddine
Bédoui parmi les «boucs émissaires» dont le régime en place est «orfèvre
dans le choix pour les besoins de ses frustrations et de ses déboires»
et ce, «au lieu de se distinguer par la performance de sa gouvernance»,
invitant les gouvernants à mettre en «urgence un peu d’ordre dans leurs
esprits car ces élections qui comptent tant pour eux sont de très peu
d’intérêt pour ceux que préoccupent au plus haut point les défis
politiques, économiques et sociaux qui assaillent notre malheureux pays
de toutes parts et qui restent en jachère».
M. K.
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