Sports : A la veille du décisif derby entre l’Algérie et la Tunisie
Faut-il enterrer les Fennecs ?


Demain, aux coups de 19h, l’Algérie saura si les Verts de Georges Leekens honoreront une partie de leur contrat : celle d’obtenir un succès, ô combien important, dans la course aux deux sésames pour les quarts de finale.
Accrochés, dimanche dernier, par le Zimbabwe, considéré à tort comme le petit poucet de ce groupe B, les Algériens sont dos au mur. D’autant plus que leur match face à la Tunisie, ce jeudi après-midi à Franceville, est également au bord du précipice. La défaite des Aigles de Carthage face au Sénégal, lors de la première journée, oblige Kasperczak et ses poulains à jouer leur va-tout à l’occasion de leur seconde sortie. Un duel, face à l’Algérie, dont l’issue serait fatale pour Khazri et compagnie condamnés à l’emporter pour éviter une sortie précoce de ce tournoi. Trois points qui, donc, vaudront leur pesant d’or et pour les Algériens et pour les Tunisiens dont les confrontations officielles directes (21 matchs depuis décembre 1964) ont souvent été «tumultueuses» et chargées de faits extrasportifs. La dernière joute officielle en date disputée à Rustenburg (Afrique du Sud) a vu les Tunisiens s’imposer grâce à une réalisation de Msakni, laquelle victoire n’a pas permis aux Aigles de Carthage, drivés à l’époque par Sami Trabelsi, de franchir, à l’instar de l’EN de Vahid Halilhodzic d’ailleurs, le cap du premier tour de la CAN-2013. Un match, pour rappel, dominé de la tête et des épaules par les camarades de Medhi Lacen sans que la victoire leur sourie, eux qui étaient (déjà) considérés comme les grands favoris au sacre continental en Afrique du Sud. Ce jeudi, le 45e derby (dont 23 amicaux) aura les mêmes caractéristiques du rendez-vous livré il y a quatre ans par les deux sélections. En l’occurrence, deux équipes en proie au doute dont un nouvel échec enterrerait les ultimes espoirs d’aller loin dans cette compétition. A voir les réactions épidermiques des responsables des deux fédérations, il faudrait s’attendre à une nouvelle bataille sans merci entre les acteurs du derby maghrébin. Le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, a rassemblé, lundi soir, joueurs et membres du staff pour évoquer l’avenir de la sélection durant cette Coupe d’Afrique à commencer par cette explication contre les Tunisiens. Une rencontre au cours de laquelle le patron de la FAF a remonté les bretelles à certains joueurs «coupables» à ses yeux d’avoir pris de haut l’adversaire zimbabwéen. Le sélectionneur belge des Verts, Leekens, n’a pas été épargné par les critiques du chairman de la fédération puisque, selon des échos parvenus de Franceville, «certains choix techniques et tactiques» de l’ex-entraîneur du Mouscron n’ont pas été du goût de Mohamed Raouraoua qui a demandé à ce que le Flamand rectifie le tir. Et «Long Couteau» aurait promis d’agir dès le prochain match en apportant du sang neuf face aux Aigles de Carthage qu’il dit «bien connaître». Une perspective rendue possible par le forfait annoncé de Hilal Soudani, victime d’une élongation musculaire nécessitant une petite semaine de repos. La défection de l’attaquant du Dynamo Zagreb devrait profiter au Lyonnais Rachid Ghezzal, auteur d’une vingtaine de minutes «remarquables» face aux Warriors. Meftah devrait, quant à lui, logiquement entamer la partie de demain à la place de Belkhiter, certes conforté par ses camarades et Leekens, mais qui semble avoir grillé tous ses jokers après sa production mitigée en première mi-temps contre le Zimbabwe. Ceci sur un plan individuel. Des changements dans le plan de jeu sont également envisagés à l’occasion du match de ce jeudi. De sources proches de la sélection, il se murmure que le front de l’attaque algérienne sera restructuré. A cet effet, il est possible que Brahimi perde le rôle de meneur au profit de Mahrez, lequel passerait au milieu en laissant le couloir droit à Ghezzal. Dans cette configuration, Brahimi reprendra le pouvoir sur le flanc gauche, poste qu’il occupe habituellement à Porto et dans lequel il montre une meilleure habilité et une plus grande efficacité. Reste le cas Slimani qu’on dit souffrant au niveau des adducteurs. Mal en point depuis le départ de Christian Gourcuff, le néo-sociétaire de Leicester a perdu sa verve mais continue d’avoir la confiance du sélectionneur. Ce dernier, nous dit-on, est tenté par le diable en confiant à ses plus proches collaborateurs qu’il pourrait faire appel à Bounedjah, afin de redonner du punch à la ligne d’attaque des Verts. Une option qui avait bien fonctionné lors du match amical face à la Mauritanie mais que Leekens a fini par abandonner suite à la bonne prestance de Slimani lors de l’entraînement final devant les Mourabitoune lors duquel l’ancien buteur du Sporting a claqué un doublé. Demain sera un autre jour…
M. B.



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