Actualités : APRÈS L’ATTENTAT TERRORISTE AVORTÉ À CONSTANTINE
Les Constantinois défient la terreur


La coïncidence de l’attentat kamikaze avorté dans la soirée de dimanche avec la présence en ce jour même à Constantine du général de corps d’armée, vice-ministre de la Défense nationale, chef d’état-major de l’ANP Ahmed Gaïd Salah, prêterait-elle davantage à l’inquiétude quant aux desseins réels de la cellule terroriste activant encore dans le Constantinois ?
Le maillage sécuritaire du chef-lieu de la capitale de l’Est et sa périphérie conséquemment à cette visite attendue depuis quelque temps déjà notamment pour l’inauguration du siège du complexe industriel militaire de Aïn Smara, aurait-il poussé le kamikaze à se raviser pour cibler un site incertain en terme d’impact médiatique voulu pour ce genre d’actes terroristes ?
En effet, le choix du commissariat du 13e arrondissement autant que l’horaire choisi par le terroriste pour perpétrer l’attentat kamikaze, premier du genre dans la ville de Constantine, ne plaident pas en faveur de la logique dévastatrice et horrifiante de la nébuleuse criminelle d’autant plus que cette dernière déballe un nouveau mode opératoire portant la marque de fabrique de Daesh dans une ville qui a connu par le passé toutes les formes préconisées par les phalanges de la mort.
Autant dire que le procédé ne peut se limiter à une cible retirée et occupée au moment de l’attentat par quelque permanenciers de police seulement. Certes, l’immeuble au-dessus du commissariat abrite plusieurs familles lesquelles, ne pouvaient être que réunies chez elles au moment de la déflagration et les dégâts auraient pu être autrement plus importants si le kamikaze était parvenu à faire irruption dans les locaux du commissariat.
Un risque improbable puisque à lui seul, le policier en faction devant le siège du 13e arrondissement a promptement réagi à la tentative d’incursion du terroriste en ouvrant le feu sur ce dernier après des sommations ignorées par l’assaillant.
Les balles du policier qui ont vraisemblablement atteint la ceinture bourrée d’explosifs portée par le kamikaze ont été salvatrices puisque l’immeuble du commissariat ne subira qu’un souffle amoindri suite à la déflagration. Détonation ressentie pourtant à plusieurs kilomètres à la ronde exactement à 20h35mn et qui a provoqué une ruée de citoyens vers le lieu de l’attentat. Et fait marquant devant la scène terrible du drame, tous voulaient prêter main forte aux policiers dans un élan de solidarité extraordinaire, salué d’ailleurs dès la matinée d’hier par la Sûreté de wilaya de Constantine dans un communiqué rendant hommage au sens civique manifesté par les Constantinois qui n’ont pas manqué, aussi, d’aller s’enquérir sur la santé des deux policiers blessés suite à ce lâche attentat.
Et s’il est une leçon à retenir après cet autre acte ignoble des fous de Dieu, c’est que le terrorisme a bel et bien été vaincu sur ce plan ; ses relais et soutiens s’amenuisent et sa terreur ne fait plus peur même si sa capacité de nuisance inquiète toujours.
K. G.



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