Sports : Cyclisme : Mondiaux-2017
Un nouveau cycle s'ouvre sur la piste de Hong Kong


Un nouveau cycle s'ouvre de mercredi à dimanche au vélodrome de Hong Kong pour les Mondiaux de cyclisme sur piste qui ouvre l'olympiade menant à Tokyo sans la plupart des champions olympiques de Rio.
Pour ces deuxièmes Mondiaux sur piste organisés sur le continent asiatique, 27 ans après ceux de Maebashi (Japon), vingt titres sont décernés avec, pour nouveauté, l'américaine féminine. Dans les épreuves individuelles de sprint, une seule championne olympique, l'Allemande Kristina Vogel, victorieuse de la vitesse au Brésil, est engagée à Hong Kong où elle aura affaire à la tenante du titre mondial, la Chinoise Zhong Tianshi (titrée en vitesse par équipes à Rio), à la nouvelle génération incarnée par la révélation de 2016, la Britannique Katy Marchant (3e aux JO), et aussi à la «locale» Lee Wai Sze, championne du monde du 500 m en 2013. Chez les messieurs, le triomphateur de Rio (et des Mondiaux-2016 de Londres), l'Anglais Jason Kenny, a décidé de faire une pause. Son absence laisse le champ libre à son compatriote Callum Skinner, si le Britannique confirme sa spectaculaire progression de l'année passée (argent en individuel, or par équipes à Rio), au Russe Denis Dmitriev, abonné au podium mondial depuis 2013 mais encore en quête d'or, et à l'Australien Matthew Glaetzer. Conformément à la tradition des années post-olympiques, les places sont à prendre et la hiérarchie reste floue. A l'exception peut-être de la vitesse par équipes que la Nouvelle-Zélande, championne du monde sortante mais devancée par les Britanniques à Rio, aborde en position de favorite avec son trio maître (Mitchell, Webster, Dawkins) devant l'Allemagne et les Pays-Bas.

Carte jeune pour la Grande-Bretagne
La Grande-Bretagne, qui aligne ses jeunes talents dans plusieurs courses à Hong Kong (Carlin, Owens, Truman), joue l'avenir. La France fait de même avec Sébastien Vigier et la prometteuse Mathilde Gros (17 ans à peine). Mais elle présente aussi François Pervis qui espère décrocher un troisième titre mondial dans le keirin malgré une préparation longtemps contrariée par un conflit avec les autorités fédérales de son pays. Dans les épreuves d'endurance, la grande absente s'appelle Laura Trott, double championne olympique à Rio (poursuite par équipes et omnium). L'Anglaise, mariée à Jason Kenny, attend un enfant. Dans l'omnium qui adopte pour la première fois aux Mondiaux un nouveau format, privilégiant les courses en peloton (4 épreuves sur une journée au lieu de 6 sur deux jours), l'Américaine Sarah Hammer, deuxième à Rio, devient du coup la favorite numéro un. L'épreuve a été réaménagée afin d'attirer davantage les routiers, dit-on du côté de l'Union cycliste internationale (UCI). Avec un succès très limité à Hong Kong du fait de la date de ces Mondiaux en pleine saison des classiques. Ni l'Italien Elia Viviani ni le Britannique Mark Cavendish, les deux premiers des JO de Rio, n'ont fait le déplacement. Dans la poursuite par équipes, indécise, les cartes sont redistribuées par les absences enregistrées dans l'équipe britannique, au-delà de la retraite prévue de Bradley Wiggins. Un seul des champions olympiques de Rio (Steven Burke) est engagé. La voie est donc ouverte pour le Danemark, l'Australie et l'Italie, en pleine avancée avec un groupe jeune dynamisé par la présence de Filippo Ganna (champion du monde dans l'épreuve individuelle), voire la France. Un total de 370 athlètes (220 hommes et 150 femmes) de 42 pays sont inscrits pour les compétitions qui ont lieu sur une piste cataloguée rapide, qui a déjà accueilli les épreuves de la Coupe du monde.



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