Chronique du jour : SOIT DIT EN PASSANT
Pour fuir le vacarme ambiant !


Par Malika Boussouf
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Il est des jours comme ça où parce que la violence qui s’inscrit dans la durée à travers la planète ne laisse presque plus d’espace au rêve, une furieuse envie de troquer les relents anxiogènes de certaines situations contre un emploi du temps moins agressif se manifeste.
Les informations qui se font la chasse les unes les autres ne sont pas étrangères à l’angoisse qui nous étreint. Dans ce cas, la lecture n’a pas son pareil pour aller d’une représentation chaotique vers un univers plus apaisé. Pour se défaire de ce qui perturbe et pollue la vie, on développe à foison des mécanismes de défense qui aident, heureusement, à transcender ce que l’actualité voudrait nous imposer comme la seule réalité. Beaucoup d’entre nous choisissent de renouer avec l’importance de rester connecté au monde et d’aller voir ailleurs ce qui s’élabore et se construit.
Internet, on ne louera jamais assez le mérite de ses concepteurs, est un moyen tellement fantastique de s’ouvrir sur autrui et d’accéder d’un simple clic à ce qui fait courir le monde. Il y a, pour ceux qui en sont friands, un tel flux d’informations à parcourir, et dans le tas, il y a la nouvelle qui réconcilie avec le plaisir solitaire que procure la lecture. Celle qui n’a pas son équivalent pour amoindrir mentalement la capacité de nuisance de ceux qui sévissent non loin de nous. Je suis tombée, par hasard, il y a quelques jours, sur un article qui racontait la façon dont la célébrissime New York Public Library avait imaginé de promouvoir la lecture dans une rame du métro de la ville. Des ouvrages sont offerts gracieusement à la lecture à tous les passagers qui le souhaitent.
Dans un décor adapté qui donne une allure de bibliothèque à des wagons où, alors qu’ils ne servent qu’à la mise en scène, de faux livres influent sur l’intérêt que l’on porte à la lecture.
Le réseau Wifi de la compagnie qui gère les transports de New York rend possible de dévorer en lien ou de télécharger gratuitement les ouvrages souhaités par les jeunes et les moins jeunes. A la fin de l’article, vous râlez sec et faites un effort surhumain pour ne pas déprimer. C’est inévitable !
M. B.





Source de cet article :
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2017/06/12/article.php?sid=214969&cid=8