Régions : Gendarmerie de Médéa
La proximité comme moyen de protéger les mineurs
Le but étant de prévenir et de lutter contre la
violence et les mauvais traitements infligés aux enfants de par le
monde, leur harcèlement et leur exploitation, en l'occurrence sexuelle
notamment à des fins commerciales, ainsi que la traite et les pires
formes de travail, les pratiques traditionnelles préjudiciables,
l'implication des enfants dans des conflits armés etc.
Il y a quelques années, l'instance juridique, seule à jouir du pouvoir
de décision, optait pour un placement de l'enfant dans un centre de
rééducation. Un moyen qui souvent permet la réintégration scolaire et la
réinsertion sociale de l'enfant ou de l'adolescent mais pas toujours.
Ainsi, pour Médéa le problème se pose aussi mais peut-être de façon
encore plus problématique car cette wilaya reste conservatrice et craint
les «qu'en-dira-t-on», il n'est pas évident de casser les tabous !
Dans ce sens, la Gendarmerie nationale de Médéa, et en l'occurrence la
brigade des mineurs opérationnelle depuis 2012, a préconisé une démarche
de proximité pour se rapprocher de cette frange fragile et vulnérable et
de la protéger.
Avec l'implication et la dynamisation d'autres partenaires dont les
instances sécuritaires, les formations à caractère social ainsi que les
différentes directions, la brigade des mineurs de la GN de Médéa a
entrepris avec succès la mise en œuvre d'un plan d'action axé sur la
proximité visant la protection de l'enfant. Apparemment, ce procédé
apporte ses fruits car basé sur la sensibilisation et l'intéressement
dans les milieux fréquentés par les mineurs et les enfants, dans les
établissements scolaires, les espaces de jeunes, dans les différents
quartiers, les stades, les salles de jeux et autres.
Doucement mais sûrement, on évolue positivement et à terme vers une
prise de conscience sociale quant à la nécessité de protéger l'enfant de
tous les «prédateurs» et de lui-même aussi. A ce sujet justement, il
nous a été signifié par le responsable de la brigade des mineurs de la
GN de Médéa que grâce aux campagnes de sensibilisation et aux
différentes caravanes diligentées et organisées dans les écoles et
collèges et dans les zones les plus confinées de la wilaya à l'adresse
des élèves et des parents aussi, la déperdition scolaire a été réduite
de 50% dans les CEM à travers le territoire du Titteri.
Par ailleurs, entre 2013 et 2017, 50 affaires de mineurs ont été
traitées par la GN de Médéa concernant différents délits où l'enfant est
auteur ou victime et dont les plus fréquentes et les plus nombreuses
sont celles ayant trait aux mœurs ou encore celles où les chérubins sont
exposés à un danger moral.
Les enfants sont aussi impliqués (en tant que victimes ou auteurs) dans
des affaires de consommation de drogue, de coups et blessures
volontaires, de fausse déclaration, d'enlèvement, d'homicide volontaire,
de harcèlement, d'incitation à la débauche, de violence parentale,
d'inceste et autres atrocités touchant de près ou de loin ces petits
êtres sans défense.
M. L.
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