Sports : Ils volent la vedette aux joueurs
Vers un «championnat de présidents»


Dans un marché de transfert de dupes, où les bons footballeurs se comptent sur les doigts de la main, l’actualité footballistique est dominée aujourd’hui par le show offert par les présidents de clubs.
Les Hannachi, Omar Ghrib, Hammar and Co ont volé la vedette aux joueurs. Ils sont les plus grands bénéficiaires de cette situation de rareté de joueurs de talent. Les présidents de clubs offrant des sommes exorbitantes à des joueurs de seconde zone opérant des recrutements bizarres font jaser l’opinion sportive qui crie au scandale.
Le public sportif semble avoir marre de cette race de présidents qui ne font pas avancer le football. Les actions de révolte des Tifosi se multiplient en cette fin de saison. Le public mouloudéen qui avait fui les gradins du temple olympique revient en force pour exiger le départ d'Omar Ghrib. Les milliers de supporteurs de la JS Kabylie ont observé hier un sit-in à Tizi-Ouzou avec comme seul mot d’ordre : «Hannachi dégage». La galerie de l’USMH, elle, ne sait à quel saint se vouer. Entre le président Manaâ qui a pris le pouvoir à Laïb grâce à un coup d’Etat scientifique et s’est réfugié en France laissant le club livré à lui-même. D’autres clubs vivent une telle rocambolesque situation où le dirigeant n’est jamais là pour offrir des solutions aux problèmes multiples que rencontrent les associations sportives. Le professionnalisme instauré par décret a tout prévu sauf la faillite de ce personnel navigant qui a perdu tout contrôle. Les clubs fonctionnent à la petite semaine et leur avenir est en danger. Cette nouvelle race de présidents a semé la violence, a cultivé la médiocrité et a encouragé les arrangements de matchs. La morale sportive est continuellement bafouée. Sans ressources financières et sans fondement moral, ces entités économiques à caractère sportif foncent droit vers l’irréversible crise. L’inévitable faillite. S’il est vrai que les principaux acteurs de ce marasme sont sur le terrain, leurs mentors n’y sont pas loin.
A. A.



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