Chronique du jour : DIGOUTAGE
Et voilà qu’ils se prennent pour Dieu !


Par Arris Touffan
Elle s’appelait Dihya Lwiz, de son vrai nom Louiza Aouzelleg, et elle est décédée à l’âge de 32 ans, emportée par la maladie sans doute après d’atroces souffrances. Elle était divinement belle, jeune, bien dans sa peau, créative, assumant tous les héritages puisque, écrivaine, elle créait en tamazight, en arabe et en français. Elle a été lauréate du Prix littéraire Mohamed Dib. Elle avait un avenir radieux devant elle. Mais… la maladie. Son décès a bouleversé jeunes et moins jeunes. Les réseaux sociaux sont submergés de messages de compassion et de regrets… Sans doute parce que Dihya Lwiz incarnait en toute simplicité une Algérie tournée vers l’avenir, et qui assume paisiblement les différentes composantes de l’histoire qui a façonné le pays.
Mais… A peine enterrée, Dihya Lwiz est attaquée par une de ces publications du caveau, pour ne pas dire du caniveau, qui bénéficient de toute l’indulgence du pouvoir algérien occupé à saquer la presse critique. Un type qui se prend pour le Tout-Puissant se demande ce qu’elle aurait à répondre à Dieu du fait de n’avoir pas porté le voile !
La chose serait risible si elle n’était pas de cette gravité. Même pas la pudeur de laisser se faire le deuil !
A. T.
[email protected]





Source de cet article :
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2017/07/04/article.php?sid=215911&cid=8