Chronique du jour : SOIT DIT EN PASSANT
Mieux préserver les butins de guerre !


Par Malika Boussouf
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Il est des jours comme ça où quand on se rend compte que durant son absence bien des choses se sont passées, on s’empresse de se remettre dans le bain parce que, en ces temps d’incertitudes, il n’est pas vraiment recommandé de rester à l’écart de ce qui se fait et se défait au gré des humeurs et, peut-être, des ambitions. J’ai entamé ma reprise, hier, par la restauration du patrimoine immobilier sans vraiment me rendre compte que je débordais sur cette mentalité qui voudrait que pour en faire à son gré, il fallait la jouer patriote, au service exclusif de l’autorité qui se voudrait suprême. J’étais partie pour parler des immeubles que l’on réhabilite et j’ai succombé au besoin de m’arrêter encore et toujours sur l’inusable incompétence qui fait plonger le pays et sur cette forme de voyoucratie qui sévit dans les rouages de l’Etat. C’était une façon comme une autre de rétorquer : «Mon œil !» à tous les faux dévots qui prônent l’engagement sans vraiment le penser. Et là je m’arrête pour ne pas céder à une autre digression.
Le sort du patrimoine immobilier étant autrement plus important qu’on le croit, je n’ai pas pu m’empêcher, en discutant avec les agents de la wilaya d’Alger chargés de remettre en état certaines cages d’escalier et d’ascenseurs défraîchies, de penser au comportement incompréhensible de certains locataires et de me demander si ce dernier va changer au contact d’un environnement non seulement rafraîchi, mais, surtout revalorisé. Les peintres dépêchés par le wali d’Alger au secours de belles bâtisses, qui ont perdu de leur grandeur au fil des ans, ne toucheront cependant pas aux cours intérieures et c’est bien dommage. Elles sont si mal entretenues par ceux qui y ont accès.
L’objet de ce billet n’était pas de parler de la saleté qui fait sa chronique au quotidien, mais pourquoi, dans la foulée, ne pas réhabiliter les loges de concierges d’autrefois ? Pourquoi les avoir cédées, souvent au dinar symbolique, à des occupants qui se fichent comme d’une guigne de l’hygiène environnante? Ailleurs, on aurait transformé les cours en jardins intérieurs. Chez nous, pas question ! La verdure rappelle trop le douar.
M. B.





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http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2017/07/24/article.php?sid=216849&cid=8