Culture : OUACIFS (TIZI-OUZOU)
L’art comme acte humanitaire
L’art est, une fois de plus, appelé à la rescousse
pour épauler une action humanitaire consistant à aider un malade à se
faire opérer, en urgence, en France.
C’est ainsi que le collectif citoyen, qui a fait sienne la cause de
Ouyahia Mohamed, dit Kamel, du village de Zaknoune, dans la daïra des
Ouacifs, au sud de Tizi-Ouzou, a peaufiné pour ce vendredi en soirée, un
menu artistique diversifié. Un agenda qui aura pour cadre le théâtre de
plein air, construit il y a des années par un particulier à
Tiguemmounine, sur la route menant vers Tikjda, en pleine montagne.
Les organisateurs, parmi nombre d’associations culturelles et autres
comités de village de la région, ont prévu, pour l’occasion, des
concerts de chants, des récitals poétiques et, probablement, un
spectacle de théâtre.
Les citoyens ne manqueront certainement pas de se manifester pour ce
coup double, apporter leur contribution à cet élan de solidarité à
travers un tarif symbolique retenu par les organisateurs et s’évader, le
temps d’une soirée estivale.
Ce jeune de 42 ans, sans ressources et orphelin de père, est atteint
d’une insuffisance rénale chronique terminale, traitée depuis 2006 par
des séances d’hémodialyse, trois fois par semaine. Un traitement qui n’a
pas amélioré sa situation puisque son état de santé se dégrade chaque
jour qui passe avec, en plus, des crises d’épilepsie, une hypertension
artérielle et une hyperkaliémie.
Seul et unique espoir pour ce quarantenaire, une greffe rénale, au plus
vite, que l’hôpital Tenon, à Paris, lui a proposée pour 72 460,58 euros,
l’équivalent d’un milliard deux cents millions de dinars. Une somme pas
du tout dans les cordes de la famille du malade, ce qui a amené ce
collectif d’associations et de comités de village à lancer, depuis
quelques jours, une vaste campagne de collecte de cette somme.
Mohamed Kebci
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