Actualités : Banque islamique
Salam Banque compte entrer en Bourse
Si les banques islamiques ne représentent que 2% du
marché bancaire public, elles représentent 15 à 17% dans le marché
bancaire privé. Pour acquérir du terrain, le P-dg de Salam Banque, M.
Nasser Haïdar, a évoqué l’objectif d’atteindre 15 agences à travers le
territoire national.
Mounira Amine-Seka - Alger (Le Soir) - Trois nouvelles agences
seront ouvertes dans les communes algéroises de Staouéli, une deuxième à
la rue Hassiba et la troisième dans le quartier huppé de Sidi Yahya. Les
cinq autres, en cours d’aménagement à travers le pays, prendront place
dans les wilayas d’Adrar, Ouargla, Biskra, Aïn-Oussera et Batna. Outre
d’agrandir son réseau, le P-dg de Salam Banque compte entrer en Bourse,
après en avoir étudié la possibilité ; et les démarches sont
actuellement en phase de négociation avec la Bourse d’Alger.
Pour rappel, le chiffre d’affaires des banques islamiques dans le monde
s’élève à hauteur de 1 500 milliards de dollars. «La conjoncture
économique actuelle oblige l’état d’ouvrir des banques privées, en
l’occurrence des banques islamiques. Il faudrait savoir que le succès
des banques islamiques est si important que même les autres banques
ouvrent des départements/guichets pour le même procédé que le nôtre», a
souligné M. Haïdar dont la banque active dans le financement de
l’immobilier, «Dar Essalam», proposé sous différentes formules,
lesquelles ont pour objectif le financement de la construction allant
jusqu’à 10 ans, l’extension d’un bien immobilier, l’aménagement, ou
encore l’acquisition d’un logement, y compris via le LPP, mettant au
service du client jusqu’à 60 millions de dinars, selon le revenu, l’âge
et la durée de financement qui peut aller jusqu’à 25 ans. Quant au
leasing immobilier, la promotion ne dépasse pas le milliard de dinars.
Les différents services proposés par la banque ont pour autre objectif
de convaincre le client de déposer son argent dans le circuit bancaire.
Pour rappel, la sphère informelle contrôle plus de 40% de la masse
monétaire en circulation et 70% des segments de produits de première
nécessité. «Si dans la plupart des pays la liquidité a disparu,
l’Algérie en souffre encore. Ce qu’il faudrait savoir, c’est que la
manière la plus efficace pour combattre l’économie parallèle, c’est non
seulement d’éradiquer la liquidité, mais que tous les paiements et
transactions se fassent par cartes bancaires qui restent encore plus
fiables que les chèques bancaires», a fait observer le P-dg.
Cette banque, comme toutes les banques islamiques, s’appuie sur la
Charia et se réfère à l’Accounting and Auditing Organization for Islamic
Financial Institutions (AAOIFI), qui est un organe international
autonome à but non-lucratif qui prépare la comptabilité, l'audit, la
gouvernance, l'éthique et les normes de la Charia pour les institutions
financières islamiques et l'industrie, pour définir la légitimité de la
monnaie des banques.
Permettant à ses clients de faire fructifier leur argent, la carte «Oumniyati»
offre au client l’opportunité de disposer de son épargne à travers le
territoire national sept jours sur sept, via les guichets automatiques
portant le logo CIB.
M. A.-S.
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