Culture : Littérature
Hommage au poète hamid nacer-khodja
Le 16 septembre de l’année dernière, la terrible
nouvelle du décès de l’universitaire, écrivain et poète Hamid Nacer-Khodja
avait bouleversé la communauté universitaire, tant en Algérie qu’en
France, dans les milieux de l’édition et des médias où il était très
connu et très apprécié.
Poète, essayiste et enseignant à l'université de Djelfa et de Laghouat,
Hamid Nacer-Khodja est né à Lakhdaria, dans la wilaya de Bouira, en
1953. Il fut révélé par Jean Sénac, en 1971, alors qu’il était étudiant
à l’Ecole normale d’administration (ENA) d’Alger, dans la célèbre
Anthologie de la nouvelle poésie algérienne.
A l’occasion de la première commémoration du décès du poète de La
profonde terre du verbe aimer, à l’initiative de son frère Rabah et
organisée par sa sœur Nadia Nacer-Khodja, en partenariat avec
l’association Coup de soleil en Rhône-Alpes, la médiathèque de
Décines-Charpieu et le soutien amical de la compagnie Novocento et de
l’association Nouiba, une rencontre-hommage aura lieu le 16 septembre
prochain à la médiathèque de la commune de Décines-Charpieu, dans la
grande métropole de Lyon, en France.
Présidée par Guy Degas, professeur émérite de l’université de
Montpellier 3, cette rencontre se fera en présence de nombreux amis du
poète de France et d’Algérie qui feront le déplacement pour évoquer sa
mémoire. Il s’agit, du côté français, de Michel Wilson, responsable de
l’association Coup de soleil en Rhône-Alpes, Maurice Mauviel,
universitaire et essayiste, auteur du Labyrinthe algérien, passé masqué,
passé retrouvé où il évoque ses souvenirs du temps où il était
enseignant dans un village du Sersou, au début des années soixante,
Jacques Miel, le fils adoptif et l’un des légataires testamentaires et
ayant droit du grand poète algérien Jean Sénac, Charles Bonn, professeur
et spécialiste de la littérature maghrébine, animateur du site
«Littératures Maghrébines» (Limag http://www.limag.com/Default.htm),
Hamid Tibouchi, poète et plasticien qui a illustré le recueil de poèmes
de Hamid Nacer-Khodja, Denise Brahimi, universitaire et spécialiste des
littératures francophones d'Afrique et du Maghreb, et ses amis Odile
Teste et Jean-Pierre Benisti. Côté algérien, ses éditeurs Lazhari Labter,
qui a publié en 2015 son unique recueil de poèmes écrits dans les années
soixante et soixante-dix, paru, sur insistance du poète, sous le titre
générique «La profonde terre du verbe aimer», rassemblant «De bouche à
oreille» de Marc Bonan, son ami français de Marseille et le sien,
intitulé «Après la main», et Naïma Beldjoudi, directrice de la maison
d’édition Kalima et éditrice en 2016 de la nouvelle version de son roman
autobiographique sous le titre «Jumeau ou un bonheur pauvre», publié en
2012 à Paris par les éditions Marsa sous le titre «Jumeau».
En plus des hommages, une exposition de poèmes de Jean Sénac, dont Hamid
Nacer-Khodja était le grand spécialiste, illustrés par le poète
Abdelhamid Laghouati dont on annonce aussi la participation et des
lectures de textes et de poèmes par Nadia Larbiouene de la compagnie de
théâtre Novecento, avec un accompagnement musical de Nacer Hamzaoui,
musicien et responsable de l'association Nouiba, donneront un cachet
particulier à cette rencontre que les organisateurs veulent toute
empreinte de convivialité, de chaleur, de générosité et de partage, à
l’image du poète disparu.
Rappelons que trois hommages ont été rendus au poète après sa
disparition ; le premier au Centre culturel algérien de Paris en janvier
2017, le deuxième au Maghreb des Livres à Paris en février et le
troisième, en mars, à l’Ecole normale supérieure de Laghouat où il avait
enseigné et dirigé de nombreuses thèses et mémoires. Lors de cet
hommage, l’annonce de la création d’une association sera officiellement
faite, dont le principal objectif est de promouvoir l’œuvre de Hamid
Nacer-Khodja et de Jean Sénac, entre autres.
Lazhari Labter
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