Sports : Stade Opow de Tlemcen
Birouana perd son gazon naturel



Il y a des décisions que l’on définit par incongrues, surtout quand elles vont dans le sens contraire de l’évolution et du développement. Ainsi, nous avons appris par une correspondance de la wilaya, que le stade Akid-Lotfi de Tlemcen va abandonner son gazon naturel au profit de l’artificiel.
Il faut savoir que la majorité des villes algériennes ont leur stade en gazon naturel, alors pourquoi prive-t-on Tlemcen ? Grave retour dans les idées et de la conception moderne du jeu. En terme footballistique, on appelle cela une rétrogradation surtout que les joueurs et les spectateurs préfèrent le gazon naturel et sans vouloir nous répéter, on dira que c’est un choix naturel. Sachant que Tlemcen a son terrain en gazon artificiel au stade des 3 frères Zerga. La décision est sans conteste, inconcevable. Pour remonter le fil de l’histoire de cette décision, il faut savoir que l’ex-wali de Tlemcen Saci Ahmed Abdelhafid, lors de sa visite au stade pour assister à une séance d'entraînement du WAT en mai dernier, a instruit son exécutif pour doter le stade Akid-Lotfi d'une nouvelle pelouse en gazon naturel. Même une enveloppe a été dégagée et les travaux avaient commencé illico-presto. La mi-août, le nouveau wali de Tlemcen, Benyaïche Ali, s’est rendu au stade en vue de s’enquérir de l’avancement des travaux. Il exprimera le souhait de voir cette importante infrastructure sportive reprendre sa place comme au temps où elle abritait les matchs internationaux de l’EN. Il ne parlera en ce moment que de pelouse naturelle. Alors, pourquoi ce revirement. Le directeur de l’Opow de Tlemcen, Sayah Belkheir, nous dira que la décision du gazon artificiel a été prise lors de son congé annuel. Il nous indiquera, selon les informations qu’il a reçues, que les conditions de la pose d’un gazon naturel en fonction des moyens financiers ont conduit au résultat de cette décision. En tant que connaisseur dans le domaine, le directeur nous a précisé que le coût du gazon naturel s’élèvera approximativement à 7 milliards de centimes et celui de l’artificiel à 5 milliards et que l’utilisation sur ce dernier terrain sera plus élevée. Il nous affirmera également, que le seul souci pour le gazon naturel est la terre végétale. Elle existe à Tlemcen avec la semence. En chiffre, cela semble plus réaliste de pencher vers le gazon artificiel, mais pour les experts, les décideurs doivent prendre en considération un nombre important de facteurs quand ils installent ou renouvellent des terrains en gazon. Ils peuvent être d’ordre pratique, climatique et financier, en plus de considérations d’ordre public, politique et personnel. Par ailleurs, on ne peut nier qu’il y a des arguments forts pour le gazon naturel. Il apporte une multitude d’avantages, en commençant par ceux environnementaux imbattables, jusqu’à l’opinion répandue que «le beau jeu» au football ne peut être joué que sur un terrain en gazon naturel. Mais il est également vrai que la solution naturelle a progressé à pas de géant, grâce aux efforts continus des obtenteurs avec les variétés traditionnelles et le développement d’espèces novatrices. Des solutions de semences de gazon ont été introduites, dont les caractéristiques essentielles sont la résistance à l’usure, à la sécheresse et aux maladies. Enfin, de grâce, rendez à Tlemcen son gazon naturel, surtout que le WAT évolue en Ligue 2 et que la notoriété de la ville et son prestige lui permettent d’abriter des matchs internationaux.
M. Z.



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