Sports : La liste des joueurs pour le Cameroun sera revue et
corrigée
Alcaraz valide la purge !
Comme promis, le prochain stage des Verts, en
octobre, précédant le déplacement de pure formalité au Cameroun, sera
marqué par l’absence d’un certain nombre de joueurs-cadres que le
sélectionneur espagnol de l’EN algérienne a rayé de sa liste au
lendemain de l’élimination du Mondial 2018 consommée à l’issue de la
double confrontation face à la Zambie au début de ce mois.
La première question qui revient dans l’esprit des observateurs a trait
à la responsabilité réelle ou supposée de l’ex-driver de Grenade dans
cette opération de purge annoncée après le fiasco de Constantine. Lucas
Alcaraz qui était de retour à Alger le week-end dernier a-t-il agi seul
pour écarter les Slimani, Mahrez et autre Bentaleb ? Si oui, comment
a-t-il pu épargner d’autres internationaux qui ne sont pas exempts de
tout reproche dans l’avilissement de l’ambiance interne de la sélection
nationale à l’exemple de Brahimi, grosse déception chez les Verts lors
des deux dernières sorties de l’EN contre les Chipolopolos ? L’âme de la
formation portugaise du FC Porto a, face aux Zambiens, tout entrepris
pour casser le jeu collectif du Club Algérie. Ses fausses accélérations
et son excès d’individualisme ont mis à mal les plans de son ex-coach à
Grenade pénalisant, de surcroît, l’évolution des éléments constituant le
secteur qu’il devait animer. Si Slimani, Hanni et Soudani (ainsi que
Mahrez lors de la manche de Constantine) n’ont pas brillé, c’est en
partie à cause de l’attitude par trop individualiste du capitaine en
second des Verts. L’EN a certes failli au niveau des trois compartiments
de jeu. Pour autant, le naufrage collectif est la conséquence d’une
débandade d’ordre individuel. En ce sens que chaque joueur ayant mal
assumé ses devoirs sur le terrain. Il ne fallait pas être clerc pour
deviner quel était le «ressort» qui a cassé lors des derniers matchs de
la sélection. La (mauvaise) production de certains joueurs est
l’aboutissement d’un dérèglement technico-tactique dont la
responsabilité échoit aussi bien à l’entraîneur et ses collaborateurs
qu’aux joueurs chargés d’exécuter les plans.
Brahimi et M’Bolhi, l’énigme !
Dans cet ordre d’idées, il est paradoxal que des noms de joueurs dont le
rendement sur le terrain et l’engagement chez les Verts a pris un
sérieux coup depuis le retrait du français Christian Gourcuff ne soient
pas concernés par cette mise à l’écart. Le cas du trio M’Bolhi- Ghoulam-Brahimi
témoigne on ne peut mieux que, quelque part, ceux qui ont pris
l’initiative de mettre au frigo Bentaleb, Slimani et Mahrez, tout en
envoyant Guedioura et Medjani en retraite anticipée se complaignent
toujours à faire dans le protectionnisme. Si l’option de reconstruire
une sélection nationale était un choix inévitable, indiscutable, il
fallait par conséquent d’une manière radicale mais intelligente. Si bien
que les «victimes» de ce «redressement» qui a également touché les
structures de la fédération n’auront plus besoin d’évoquer une
injustice. Rappelons-nous la mise à la porte de certains héros
d’Omdurman à la veille du Mondial-2010 (Babouche, Ousserir, Raho, Zaoui
etc.) sinon à l’arrivée de Coach Vahid (Belhadj, Ziani, Ghezzal etc.) ou
bien au lendemain de la coupe du monde disputée au Brésil (Lacen, Yebda,
Mostefa, Bougherra etc.). Des joueurs dont l’engagement pour les
couleurs nationales n’était plus à prouver mais qui avaient été chassés
de l’EN comme des malpropres. Aujourd’hui, les dirigeants du football et
pas seulement de la FAF se doivent d’offrir une porte de sortie
honorable à tous ceux qui, à un moment de l’histoire de l’EN (et de
toutes les élites sportives), ont donné de la joie à un peuple qui ne
vit que pour les exploits de ses sportifs. La hantise du changement ne
doit pas, en ce sens, présider à l’instauration du culte de l’oubli et
de l’ingratitude. Medjani, Guedioura et tous les autres savent qu’ils ne
sont pas éternels dans un monde de football «implacable». Ils savent
aussi que, quelque part, on leur doit un minimum de dignité quand le
jour viendra de quitter l’arène.
La FAF persiste dans ses maladresses
Ce n’est pas en justifiant le changement par la «rareté des dates
Fifa» qu’on saura livrer un message d’espoir à tous les footballeurs en
activité, ici et outre-mer. Le changement est un mouvement naturel qui
marque l’évolution, ou le recul, de ceux qui œuvrent à vivre d’autres
sensations et à découvrir d’autres horizons. Et cela passe par des
règles de concurrence où les seules valeurs technique et morale sont
exigées. Convoquer de nouveaux joueurs à la place de ceux qui ont pris
l’habitude d’être sélectionnés de manière presque routinière fait partie
des prérogatives du sélectionneur. Sans interférence aucune et sans
complaisance.
M. B.
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