Actualités : POUR ATTEINTE AUX INTÉRÊTS FINANCIERS DE L’ALGÉRIE
Les activités d’UPS gelées


La société américaine UPS, spécialisée dans le transport express de colis à travers le monde est désormais hors service en Algérie. Ses activités ont été gelées suite à l’ouverture d’une enquête sur des irrégularités observées du mode de fonctionnement fiscal de cette entreprise.
Abla cherif - Alger (Le Soir) - Tout commence au cours de la première semaine de septembre lorsque des clients algériens habituellement fidèles à cette société apprennent que cet opérateur n’est plus opérationnel. UPS (United parcel service) prend cependant le soin d’informer les concernés qui la saisissent pour des besoins immédiats en leur adressant des courriers où des faits troublants sont révélés.
Ainsi, la filiale américaine fait savoir qu’elle ne sera plus en mesure «d’assurer le service international à compter du 18 septembre». Les raisons invoquées laissent sans voix… Dans un document dont nous détenons une copie, elle fait ainsi savoir que «cette décision a été motivée par la découverte d’irrégularités graves en matière fiscale ayant notamment porté atteinte aux intérêts financiers de l’Algérie».
Le représentant d’UPS en Algérie tient ensuite à rassurer sa clientèle en faisant savoir qu’il continuera à «assurer la distribution des envois nationaux et devrait pouvoir reprendre très bientôt son service international avec un nouvel opérateur». Les derniers mots pèsent lourd, indicateurs d’une probable cessation d’activité définitive pour la filiale américaine.
Contacté pour tenter d’en savoir plus sur l’affaire, UPS est resté injoignable durant toute la journée d’hier. Les différents numéros affichés sur la page d’accueil de son site officiel sont restés injoignables. Les tentatives de joindre les antennes installées dans pas moins de dix wilayas du pays (Alger, Oran, Annaba, Arzew, Constantine, Sétif, Tlemcen, Tizi-ouzou, Hassi Messaoud et Béjaïa) sont également restées vaines.
Les standards sonnent dans le vide. Un dernier essai fait auprès d’opérateurs concurrents tranche avec la situation précédente. Les standardistes décrochent immédiatement et répondent, lorsque nous feignons de nous tromper, qu’UPS n’est plus opérationnel depuis une semaine.
Des sources bien au fait de l’affaire nous apprennent cependant que la cessation d’activité de cette filiale américaine a eu lieu peu de temps après qu’une enquête a été déclenchée par un organisme d’Etat chargé du contrôle de la fiscalité des entreprises étrangères.
La direction des grandes entreprises est évoquée, mais la confirmation de l’information reste tout autant impossible à ce stade de l’affaire. Une certitude : le fonctionnement fiscal d’UPS a été gravement mis en cause. Défaut de facturations ? Dans l’attente d’un éclairage, des spécialistes du domaine fiscal que nous avons contactés s’interrogent pour l’heure sur les conditions de la création. dans quelles conditions juridiques ont été implantées les entreprises de cette nature ?
«L’absence d’encadrement juridique, de textes règlementant pour ce type de travail est susceptible d’avoir favorisé ce genre d’irrégularités qui indéniablement portent atteinte à l’économie nationale».
En attendant que les détails de l’affaire soient révélés au grand public, DHL et FEDEX restent les deux grands gagnants de cette situation.
Pour rappel, UPS est une société de messagerie fondée en 1907 aux Etats-Unis. Elle s’est fixée comme objectif de simplifier les échanges commerciaux au niveau mondial et s’est taillée très vite une place parmi les leaders mondiaux du transport express.
A. C.



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