Actualités : Pénétrante autoroutière de Béjaïa
Ouverture aux véhicules légers du tronçon Akbou-Akhnak sur 10 km


En visite de travail et d’inspection dans la wilaya de Béjaïa, le ministre des Travaux publics et des Transports, Abdelghani Zaâlane, a procédé, hier, en milieu de journée, à la mise en service d’un deuxième tronçon de 10 kilomètres, entre Taharacht (Akbou) et Akhnak (Seddouk), de la pénétrante autoroutière de Béjaïa.
Pour rappel, le premier long tronçon sur 42 km entre Ahnif (Bouira) et Akbou a été ouvert le 2 mars dernier. Avec l’ouverture de cette deuxième section, la pénétrante de Béjaïa n’est qu’à un peu plus de la moitié achevée, avec 52 km sur un parcours de 100 km allant du port de Béjaïa à Ahnif dans la wilaya de Bouira. Il restera encore deux autres tronçons reliant Akhnak (Seddouk) à Amizour et, ensuite, d’Amizour au port de Béjaïa. La mise en service de cette nouvelle section, même si elle reste uniquement ouverte aux véhicules légers, puisque les camions devront encore emprunter l’ancienne route nationale à partir d’Akbou, va permettre néanmoins de désengorger quelque peu la RN26 au niveau notamment de la ville d’Ouzellaguen.
Le ministre des Travaux publics et des Transports, Abdelghani Zaâlane, a demandé aux responsables du projet «d’accélérer la cadence des travaux pour l’achèvement du projet». Le ministre a annoncé la livraison d’une troisième section Akhnak jusqu-à El Kseur sur 15 km durant le dernieær trimestre de l'année 2018. «Avec l’ouverture de ce tronçon, Akbou-Akhnak, les citoyens vont gagner beaucoup de temps sur la route. Nous allons encore accélérer les travaux pour espérer livrer un autre tronçon de 15 km jusqu’à El Kseur. Il faut savoir que 18 projets similaires à travers le pays enregistrent le même taux d’avancement des travaux», a indiqué sur place à Seddouk, pour espérer rassurer les citoyens de Béjaïa. Il faut dire que le projet annoncé déjà en 2008 et entamé en mai 2013 est loin de progresser dans les normes retenues. Le projet de la pénétrante autoroutière de Béjaïa, qui devait être livré dans sa totalité dans un délai de 3 ans, a bouclé depuis quelques mois les quatre années avec seulement un taux de 52% d’avancement des travaux. La section concernant l’évitement de la ville de Sidi-Aïch où se réalise un tunnel en bitube sur 1 700 mètres tarde aussi à voir le jour. Il y a également la section sur 22 km allant du port de Béjaïa à Tala-Hamza pour laquelle une révision de l’étude de faisabilité est en cours. Du côté des pouvoirs publics, le retard est justifié par les oppositions citoyennes et les difficultés techniques et géologiques rencontrées et qui ont constitué un frein dans l'avancement des travaux du projet de la pénétrante. Dans la matinée, le ministre a inspecté les travaux de la modernisation de la route des gorges de Kherrata prévus sur une distance de 7,6 km avec une enveloppe de 900 milliards de centimes. Il est à rappeler que c’est un consortium d’entreprises (Ouzgün, Cosider et ETRHB) qui est en charge du projet entamé en 2015 et dont la livraison est attendue pour 2019. Le consortium d’entreprises annonce l’achèvement total des travaux d’une portion de route longue de 1 600 mètres (englobant le nouveau tunnel achevé) avant la fin de l’année. Sur place, le ministre des Travaux publics et des Transports, Abdelghani Zaâlane, ne prendra pas de gants pour exprimer son mécontentement devant les «lenteurs» observées dans l’avancement de ces travaux. Il faut souligner qu’actuellement, les usagers de la RN9 empruntent le tunnel de Kherrata qui n’est pas suffisant pour contenir le trafic routier. Conçu pour un trafic de 8 000 véhicules par jour, ce tunnel enregistre parfois un trafic avoisinant quotidiennement les 35 000 véhicules avec un risque certain d’accidents. Il convient de signaler, au passage, que plusieurs accidents sont enregistrés annuellement dans ce tunnel. Le ministre des Travaux publics et des Transports, Abdelghani Zaâlane, a instruit le responsable de wilaya de son secteur de réunir, dès jeudi prochain, l’ensemble des acteurs intervenant dans le projet afin d’identifier l’ensemble des points noirs constituant un frein et lever toutes les contraintes à l’origine de ce retard. Abdelghani Zaâlane a aussi mis l’accent sur la nécessité de la mise en service de chaque section du projet achevée. «L’Etat a débloqué des sommes importantes d’argent pour l’amélioration et pour assurer le confort et la sécurité des usagers, ainsi que la facilitation des échanges économiques dans cette région, il ne faut pas attendre l’achèvement total du projet pour sa mise en service. A chaque fois qu’une partie du projet est achevée, il faut la mettre aussitôt en service», a ordonné le ministre en visitant l’un des tunnels en réalisation et dont l’avancement des travaux avoisine les 78%. La mise en service du tunnel en question est attendue pour le début de l’année 2018, a-t-on annoncé lors de cette visite. Autre projet qui tourne au ralenti visité par le ministre des Travaux publics et des Transports : l’échangeur des quatre-chemins situé à l’entrée de la ville de Béjaïa.
Confiés, faut-il le rappeler, en 2010 à l’ENGOA, les travaux de réalisation de ce projet avancent difficilement. Le ministre des Travaux publics et des Transports, Abdelghani Zaâlane, s’est également rendu au port de Béjaïa pour une visite au niveau de la gare maritime avant de faire un saut au port pétrolier, pour inspecter les travaux de confortement du poste P1 et les travaux de rénovation des postes P2 et P3.
A. Kersani



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