Chronique du jour : SOIT DIT EN PASSANT
Un vote et des promesses ?


Par Malika Boussouf
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Il y a quelques semaines, j’ai découvert, à travers certains journaux, que nos maires n’avaient, en majorité, pas de niveau universitaire. Beaucoup d’entre nous pourraient légitimement se demander s’il est indispensable d’avoir fréquenté les bancs de la fac pour savoir gérer une ville.
Selon certaines informations dont nous n’avons aucune raison de douter, seuls 25% des candidats aux prochaines municipales auraient le niveau universitaire. Les populistes auraient tort de s’offusquer devant pareille question tant il est vrai qu’à un niveau de responsabilité aussi sérieux, on se doit de maîtriser vraiment le sens de la gestion.
N’y aurait-il que chez nous où n’avoir ni savoir ni compétence n’empêche pas de caracoler au plus haut niveau de la responsabilité ? Raison de plus, lorsque son mandat, on sait ne le devoir à aucun parachutage, à aucune espèce de privilèges mais tout bonnement à des électeurs lambda. En principe, c’est ainsi que les choses devraient se passer. Même si cela ne signifie pas que l’électorat soit une denrée facile à se mettre sous la dent. Lors des dernières législatives, quelqu’un me disait sur un ton remonté et quelque peu sarcastique pour ne pas dire sans appel : «Qui sont ces candidats et que vont-ils m’apporter ? Dois-je aller voter et brandir la carte des fois que l’on me refuserait un quelconque document administratif ? De vous à moi, je m’en fiche !» Il faut dire que durant toute la campagne, ceux qui s’étaient intéressés, de près, au comportement des candidats et aux engagements énoncés, souvent, de façon approximative, s’étaient clairement interrogés sur les penchants de l’électorat, en même temps qu’ils mesuraient la tendance à prendre ou non le rendez-vous au sérieux.
A force d’entendre s’égrainer, comme à chaque scrutin, les «je vote, je vote pas», on devine que pas un seul observateur, dit averti, ne manque l’occasion de se demander ce que sera, le jour J, à l’ouverture des bureaux de vote, le comportement des électeurs à travers le pays. Si, personnellement, je me rends volontiers aux urnes pour y dire mon choix, je rêve cependant que le paysage électoral prenne de la grandeur.
M. B. 





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