Actualités : Guelma
Coude-à-coude entre le FLN et le RND
Aucune majorité claire ne s'est donc dégagée des
élections locales du 23 novembre à Guelma, un scrutin qui s'est joué au
coude-à-coude entre le FLN et le RND. En l'absence d'une majorité forte,
les alliances, promettent d'être compliquées.
Pour la mairie de Guelma, le FLN s'est imposé d'une seule courte
longueur où il a remporté neuf sièges sur les 33 que compte l'Assemblée
communale. Il est talonné par le RND qui a sauvé 8 sièges, alors que ce
parti a remporté une majorité relative à l'APW avec 13 sièges sur 39,
contre 9 pour le Front de libération nationale. Au total, le parti
d'Ahmed Ouyahia a remporté 18 communes sur les 34 que compte la wilaya,
en attendant les résultats définitifs. Et la participation aux élections
locales de 2017 a atteint 50,84%, pour l'APC et environ 50,12% pour l'APW.
Mais ce scrutin était l'occasion de recueillir diverses paroles
d'électeurs et de sélectionner quelques instantanés.
Les Guelmois, pour certains qui étaient encore hésitants à la dernière
minute, ont voté jeudi. A 17 h, la participation était de 50,82% pour l'APC
et de 50,11% pour l'APW. Certains autochtones ont hésité jusqu'à la
dernière minute. L'impact de la léthargie des élus communaux sortants
qui a caractérisé le dernier mandat est difficile à évaluer. «Vous avez
remarqué comment l'administration a pris dernièrement une initiative
salutaire pour organiser des campagnes de nettoyage de la cité, que font
nos élus communaux donc ? Mais ça n'a pas d'influence sur mon principe
de voter, qui reste pour moi un devoir», a estimé Ammi Amor, un ancien
commerçant du centre-ville. «J'ai eu des hésitations. Je me suis posé
des questions, mais je suis revenue à la raison» même si la
quasi-totalité des candidats «ne porte pas mes valeurs», assure Fatiha,
une sexagénaire, retraitée du secteur de l'éducation. Yasmina,
grand-mère de 78 ans, a voté à l'école Mohamed-Abdou du centre-ville de
Guelma, «sans trop savoir pour qui». «J'y vais juste pour accomplir mon
devoir, tout en espérant que les choses vont changer», a-t-elle dit.
Mourad, infirmier de 55 ans, voudrait, lui, «un maire qui s'en tienne à
ses promesses» et «ne change pas en chemin, comme c'était le cas pour
les élus sortants».
A l'école Mohamed-Laïd-Al-Khalifa, Badreddine, 65 ans, s'est décidé
«dans l'isoloir» et a «presque voté au hasard». Pour lui, «il faut voter
et c'est tout». Les «questions d'environnement» ont toutefois «guidé le
vote» à Guelma.
Le FLN, qui détient les clés de la mairie du chef-lieu de wilaya depuis
plusieurs années, arrive à peine à décrocher l'APC de Guelma avec un
score étriqué (9 sièges), devant son rival, le RND (8 sièges). «Avec
tout ce qu'on voit, l'insalubrité... Il faut que ça change», assène des
sympathisants de l'ancien parti unique.
Quoi qu'il en soit, plus de 50% des Guelmois se sont présentés ce 23
novembre 2017 aux urnes.
Noureddine Guergour
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