Sports : MOUNIR ZEGHDOUD, ENTRAINEUR DE LA JSM BEJAÏA :
«Le seul objectif, c’est l’accession»


Mounir Zeghdoud a été l’un des meilleurs liberos de sa génération. On le surnommait Laurent Blanc en référence au champion du monde français. Il s’est reconverti au métier d’entraîneur avec pas mal de réussite, puisqu’il était un peu à l’origine de l’accession de l’US Biskra et qu’il réalise un début de championnat honorable avec la JSMB. Joueur, il était élégant. Comme entraîneur, il culmine l’élégance de la parole comme on peut le constater dans cet entretien.

Le Soir d’Algérie : Vous vous êtes reconverti depuis peu à la fonction d’entraîneur. C’est un métier très dur ?
Mounir Zeghdoud
: Oui, je vous le confirme. C’est un métier très dur qui n’est pas à la portée de tout le monde.

Nour Benzekri qui vous a dirigé à l’USMA a déclaré que ce n’est qu’une fois qu’ils deviennent des entraîneurs que les anciens joueurs se rendent compte de la difficulté du métier.

Moi, déjà en tant que joueur, je savais que ce n’était pas facile.

Personnellement, vous acceptiez d’être remplaçant ?

Personnellement, je n’ai jamais contesté les décisions de mes entraîneurs même quand je me retrouvais sur le banc des remplaçants.
Maintenant, il est vrai que pour certains joueurs, quand ils sont titulaires, le coach est le meilleur du monde, mais quand ils ne le sont plus, l’entraîneur devient le plus mauvais.

La JSMB occupe la cinquième place avec 21 points. Etes-vous satisfait de ce parcours après douze journées ?

Disons que c’est un parcours honorable vu le manque de moyens et de joueurs blessés.

Vous évoquez un manque de moyens humains ou financiers ?
C’est surtout un manque de moyens financiers dont souffre le club.

Malgré cela, avez-vous l’intention de renforcer l’effectif au prochain mercato hivernal ?

Oui, l’équipe a besoin d’être renforcée.

Au niveau défensif, du milieu ou de l’attaque ?
Par respect aux joueurs que je dirige actuellement, je ne veux pas donner d’autres précisions. On verra lors de l’ouverture du mercato.

L’objectif demeure l’accession, évidemment ?
L’objectif, c’est l’accession inch’Allah.

Lors de la prochaine journée, la JSMB accueillera le CABBA suivi d’un déplacement à Mascara, deux clubs qui ont besoin de points. Dure, dure cette Ligue 2...

Oui, toutes les rencontres sont difficiles surtout face à ces équipes qui luttent pour sortir de la zone rouge mais pour atteindre notre objectif, il faudra passer tous ces obstacles.

L’USMA, où vous avez longtemps évolué, n’arrive toujours pas à s’offrir une Coupe africaine. Qu’est-ce qui manque aux Usmistes pour réaliser leur rêve continental ?

Je crois qu’à l’USMA, on n’a pas encore compris que l’Afrique, c’est autre chose. Il y a le jeu des coulisses. Je regrette de le dire mais, dans les pays africains, il n’y a pas uniquement le terrain. Il y a aussi l’arbitrage et tout un environnement qu’il faut prendre en compte.
Il faut le dire et comprendre cette réalité. A l’USMA, on est encore naïf sur ce point.

Au début des années 2000, Madjer était sélectionneur et il vous avait retenu. Un commentaire sur son retour à la tête de l’EN ?
Il y a eu tant de commentaires sur sa nomination et je ne veux pas en rajouter. Par conséquent, je préfère ne rien dire à ce sujet.

Il y a deux saisons, vous étiez entraîneur-adjoint au CSC. Etes-vous surpris par le bon parcours des Constantinois qui caracolent en tête de la Ligue 1 ?

Non, je ne suis pas du tout surpris. Le CSC est un club bien structuré avec un grand stade, de nombreux et fidèles supporters, des moyens financiers et surtout un effectif composé de bons joueurs expérimentés. Par conséquent, il ne faut pas s’étonner de la réussite actuelle de cette formation.

Vous avez été l’un des meilleurs défenseurs centraux de votre génération. Selon vous, quel est le top des arrières axiaux du Championnat ?
Je ne peux pas vous donner de noms. Il y en a plusieurs qui traversent une bonne forme actuellement.

Et si on vous donne les noms de Bedrane de l’ESS ou Naâmani du CRB ?
Je dirais que Bedrane est en bonne forme, mais cela ne suffit pas d’être bon dans son club. Moi, je leur conseille de travailler sans cesse sérieusement pour atteindre le haut niveau.
Propos recueillis par Hassan Boukacem



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