Actualités : Abdelaziz Belaid :
«Nos résultats ne sont pas une surprise»
Pour le président du Front El Moustakbal, les
résultats obtenus par son parti aux élections locales sont loin d’être
une «surprise». D’ailleurs, il n’a pas hésité à qualifier sa formation
politique de première force politique en Algérie.
Rym Nasri - Alger (Le Soir) - Abdelaziz Bélaïd s’est réjoui, hier,
des résultats réalisés par sa formation politique aux élections locales
de jeudi dernier. Rappelant que le Front El Moustakbal a obtenu 71
communes et 131 sièges aux Assemblées populaires de wilaya, il assure
que ces chiffres restent provisoires et sont appelés à connaître une
hausse.
«Nous avons eu de grandes communes telles que Boumerdès, Rouiba, Dar El
Beida, Baraki, Zeralda, Baba Hassen, Djanet et Illizi. Le plus grand
nombre de communes obtenu a été à Alger, Chlef et Djelfa», détaille-t-il
hier, lors d’une conférence tenue à Alger.
Ces résultats sont pour lui, loin d’être une «surprise» puisque
explique-t-il, «le Front El Moustakbal a fait ses preuves lors des
élections précédentes. Il y a également la réactivité des citoyens à
notre programme et l’organisation du parti qui ont contribué à cette
évolution».
N’hésitant pas à qualifier son parti de «première force en Algérie», le
président du Front El Moustakbal précise que ces acquis ne sont pas le
résultat de «surenchères» ni de «promesses mensongères». «Ils sont le
résultat d’une politique propre et d’un discours sincère», dit-il.
Béelaïd dénonce par ailleurs, la «partialité» de l’administration lors
du scrutin du 23 novembre dernier. «Les P-V qui étaient en possession de
nos représentants dans les bureaux de vote ne reflètent pas du tout les
résultats annoncés et les P-V finaux. Nous avons des recours à ce
propos.»
Selon lui, de nombreux dépassements ont été enregistrés et beaucoup de
techniques ont été utilisées pour frauder. Il évoque entre autres, la
reconstitution des membres des bureaux de vote la veille du jour J, et
le «dopage» des urnes. «De nombreuses voix ont été introduites à la fin
de l’opération électorale. Il ne s’agit pas de cas isolés mais de plan
général qui touche toute l’administration à travers le territoire
national. Dans certaines wilayas, on a atteint un niveau où l’on ne
distingue plus entre le parti et l’administration, entre le partisan et
le responsable dans l’administration même si nombre de fonctionnaires
agissent à contre-cœur», regrette-t-il.
Le Front El Moustakbal serait-il le prolongement du FLN ? Une question à
laquelle le président du parti a tenu à préciser que certes, lui-même et
nombre de cadres de son parti étaient militants du FLN. «Aujourd’hui,
nous refusons d’être l’appendice du FLN actuel. Nous ne recevons
d’ordres ni d’instructions de personne. Le Front El Moustakbal est un
parti indépendant», dit-il.
S’agissant des présidentielles 2019, l’intervenant est clair : «le Front
El Moustakbal n’est pas une association de bienfaisance encore moins une
association de soutien. Nous sommes un parti politique et la décision de
participation aux prochaines présidentielles sera tranchée lors de notre
congrès prévu dans quelques mois».
Ry. N.
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