Chronique du jour : SOIT DIT EN PASSANT
Ces faits qui ponctuent notre quotidien


Par Malika Boussouf
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Certains lecteurs parmi ceux qui se font un devoir de m’écrire me demandent régulièrement où je vais puiser la matière pour entretenir «Soit dit en passant». Dans les faits qui traversent notre quotidien, pardi !
Certains d’entre les faits en question passent souvent inaperçus et je trouve cela dommage. Non pas que je sois plus curieuse ou plus alerte que d’autres, mais je dois avouer que vous m’aidez beaucoup en partageant avec moi vos humeurs et autres interrogations.
Un florilège de thèmes à aborder grâce à vos remarques. Je n’irais pas jusqu’à affirmer que les priorités sont les mêmes pour chacun d’entre nous, mais il m’arrive souvent de me sentir proche de certaines personnes qui n’en ratent pas une soit pour ajouter une rallonge à l’une de mes réflexions soit de m’en inspirer quelques- unes comme celle-ci par exemple.
«Ya salaaaaamm ! Il paraît qu'à Béjaïa il y a une cité universitaire qui s'appelle cité universitaire des mille lits !!! Comme si la vocation des étudiants étaient de dormir. Ils ont usé tous les noms de moudjahidine ? Dans ce cas pourquoi ne pas piocher du côté de Malek Haddad, Baya Mahieddine, Ronsard ou Pierre Chaulet, ce grand médecin qui a combattu pour l'Algérie ? Ils auront largement de quoi baptiser les cités de 1000 logements de toute l'Algérie. Bouh !»
Il y a aussi cet autre genre de confidences qui me touchent : «Sbah el khir !! Quand je rentre le soir chez moi, j'éprouve le besoin d'entendre parler arabe. Il y a des jours où je suis en manque. Vraiment en manque. Alors j'appelle ma fille. J'appelle Alger, juste pour dire ‘‘wachrakoum?’’ et parler le dialecte algérien. Mon frère, aussi, ressent ce besoin, mais lui, il va à la mosquée le vendredi. Tandis que, moi, je suis euh.... plus ou moins mécréante.»
Des messages comme ceux-là — pardon d’en couper une partie — j’en reçois beaucoup. Il y en a qui sont plus émouvants que d’autres, mais ils sont en majorité délicieux et je regrette de ne pas pouvoir tous les exploiter. Ils sont tous véhiculés par quelque crainte de perdre valeurs et repères. Même s’il arrive que l’on ignore ce que ces termes pourraient bien inspirer comme initiatives.
M. B.





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