Actualités : ALI-FAWZI REBAÏNE, PRÉSIDENT DE AHD 54 :
«Les résultats des élections locales ne nous étonnent pas»
La maigre moisson d’élus locaux (117 membres d’APC et
11 autres d’APW) obtenue par AHD 54 lors des élections locales de jeudi
dernier ne semble pas effrayer, outre mesure, son président.
M. Kebci - Alger (Le Soir) - Pour Ali-Fawzi Rebaïne, qui animait,
hier, une conférence de presse, les résultats du 23 novembre dernier «ne
nous étonnent point» car relevant, selon lui, de «l’ordinaire».
S’expliquant, il affirmera que tout était clair bien avant le
déroulement de ce double scrutin local puisque tout était fait de sorte
à permettre «l’émergence, encore une fois, des seuls partis de
l’allégeance». A commencer par la nouvelle loi électorale qui détermine
à l’avance les partis qui participent dans les wilayas et les communes
du fait que la fameuse disposition des 4% des voix obtenues lors des
précédentes élections exigées pour prendre part au scrutin suivant
élimine de facto nombre de partis à défaut de pouvoir collecter un
certain nombre de signatures d’électeurs. Il y a également, relèvera
Rebaïne, la surveillance dont sont exclus la majorité des partis ou
encore le financement de la campagne électorale.
Allant loin dans son réquisitoire, le président de Ahd 54 accuse
l’administration de s’impliquer pleinement dans la fraude électorale,
citant nommément le chef de daïra de Fouka, dans la wilaya de Tipasa,
qui, selon lui, s’est publiquement montré en compagnie d’un candidat
tête de liste et d’un chef de parti le jour du scrutin. Il montrera
également du doigt la Sûreté nationale dont, selon lui, bien d’agents
ont laissé faire malgré leur interpellation par des représentants de
partis politiques. Et de s’interroger : «Qui paie la facture de cette
fraude qui constitue une honte pour le pays ?» tirant, dans la foulée,
sur le président de la HIISE (Haute Instance indépendante de
surveillance des élections) qu’il accuse de servir de «levier pour
voiler des vérités».
S’enorgueillissant que son parti «n’ait pas fait dans le remplissage» de
ses listes électorales, comme y ont recouru nombre de partis pour un
«simple souci arithmétique, loin de toute éthique politique, puisque se
contentant des seuls militants du parti», Rebaïne fera part de recours
introduits notamment au niveau de wilayas du sud du pays, Tamanrasset
dont la commune du chef-lieu est tombée dans l’escarcelle du parti,
Souk-Ahras, El-Bayadh ou encore Illizi.
M. K.
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