Régions : CHLEF ET AÏN DEFLA
60 000 unités pyrotechniques saisies par la police


La Sûreté de wilaya de Chlef et celle de Aïn Defla ont entamé une vaste campagne de chasse aux revendeurs de produits pyrotechniques dans les zones urbaines à travers toutes les communes de la wilaya, avons-nous appris de source sûre.
Comme à l’accoutumée, à l’approche de la fête pour la célébration du Mawlid Ennabaoui Echarif, partout, à chaque coin de rue, fleurissent des étals où sont exposés à la vente, des pétards de différents calibres, des plus petits aux plus grands.
La clientèle ne manque pas, et ce, au moment où sévit une crise économique criée sur tous les toits où tout le monde se plaint de la cherté de la vie, de la baguette de pain, du sachet de lait et du kilo de pomme de terre qui coûtent dit-on plus cher.
On voit des jeunes et des moins jeunes acheter des feux d’artifice, des fumigènes à des prix allant de 1 000 à 4 000 DA voire même plus, ce qui fait beaucoup d’argent qu’on grille en quelques secondes. C’est à se demander si vraiment ces citoyens sont pauvres quand on voit ces bousculades pour s’approvisionner en produits pyrotechniques, des comportements qu’on ne peut expliquer que par une schizophrénie collective.
Il faut aussi signaler que les manipulations de ces produits ne sont pas sans danger pour tous et surtout aux mains des enfants. Pour s’en rendre compte, il faut aller voir lors de ces fêtes, les cas de blessures et de brûlures qui se présentent aux UMC des hôpitaux, blessures qui peuvent défigurer et même être à l’origine de handicaps parfois. Durant cette campagne de lutte contre la vente de ces produits dangereux, la police a déjà saisi, à travers la wilaya de Chlef, 30 720 unités et 30 000 unités en 3 lots de 10 000, 13 000 et 7 000 unités dans les diverses communes de Aïn Defla, indiquent des sources policières.
Cependant, de nombreuses questions restent posées, et ce, depuis longtemps ; «D’où viennent ces produits ? Les fabrique-t-on chez nous ? sont-ils importés ? En quelles quantités pour couvrir tout le territoire national, par quels chemins aboutissent-ils sur les étals ? Comment cela se fait-il à l’heure où on lésine à importer des produits vitaux tels que certains médicaments ? Cette campagne est, certes, très utile mais tarir la source de la provenance de ces produits serait sûrement plus efficace
Karim O.



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http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2017/11/29/article.php?sid=220668&cid=4