Chronique du jour : SOIT DIT EN PASSANT
Et un foulard pour Barbie !


Par Malika Boussouf
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Une poupée Barbie en foulard pour servir de modèle aux petites filles. L’argent n’arrête décidément plus personne et des idées comme celle-là, les Américains, qui nous exhibent leur tolérance à l’égard des musulmanes en permettant qu’elles les représentent la tête couverte, en ont et, même, à profusion. Si le port du foulard ne soulève, aujourd’hui, presque plus aucune émotion, il suscite, par contre, toujours autant de questions sur le mérite qu’il y a à le porter. Lorsque l’on en fait la promotion, on vise essentiellement l’espace concédé aux futures femmes, trop jeunes, hélas, pour comprendre ce que leurs pseudo-protecteurs prévoient pour elles et donc ce qui les attend. Après les grands couturiers qui planchent sur ce moyen judicieux de faire saliver les bigotes éparpillées à travers la planète, voilà que le père de Barbie s’y met dans l’espoir d’envahir un peu plus le monde de l’enfance.
Un partage des tâches plutôt judicieux. Quand les uns s’occupent du marché pour adultes, les autres, en travaillant sur le mimétisme probable des petites filles, passeront le relais en temps opportun aux premiers.
Un marché supplémentaire. Celui de l’innocence que prétendent protéger les prédateurs islamistes qui n’en ont que faire des conclusions d’Al Azhar. Maintenant que la célèbre université s’est prononcée sur le port du voile, pas mal de celles et ceux qui persistent à croire à propos de ce dernier, qu’il va sauver le monde et en laver les péchés, devraient se calmer. Puisque l’institution est incontournable, autant apprécier son concours quand elle l’apporte parce qu’elle ne l’apporte pas souvent.
Certes, elle est montée au créneau, mais, compte tenu du fait qu’elle ne vient pas de le découvrir, pourquoi n’a-t-elle rien dit jusque-là ? Y aurait-il un temps pour se démarquer des frères Saoud et un autre pour se soumettre ? Les pays musulmans qui pour se rassurer se suspendent aux lèvres d’Al Azhar devraient revoir à la baisse les mérites de cette dernière, coupable de compromissions. Elle qui apporte son concours au délitement des sociétés que l’on dépouille, à coups de prosélytisme, de leur identité.
M. B.





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