Corruptions : Rencontre-débat à l’Ecole nationale d’administration
Mécanismes et dispositifs de lutte contre la corruption à l’ordre du
jour
Les mécanismes et dispositifs dont dispose l'Algérie
en matière de prévention et de lutte contre la corruption ont été, mardi
12 décembre 2017, au centre d'un débat ouvert entre les étudiants de
l'Ecole nationale d'administration (ENA), les cadres de l'Organe
national de prévention et de lutte contre la corruption (ONPLC),
l'Office central de répression de la corruption et la Cellule de
traitement du renseignement financier (CTRF).
A cette occasion, le secrétaire général de l'Organe national de
prévention et de lutte contre la corruption, Abderezzak Sebkak, a
précisé que cet organe «jouit d'une indépendance et a été promu organe
consultatif constitutionnel au terme de la dernière révision de la
Constitution». Dans son aspect organisationnel, l'organe comprend, outre
son président, un conseil de veille et d'évaluation composé de six
membres désignés par décret présidentiel pour une durée de 5 ans
renouvelable une seule fois et comporte trois divisions : la première
est chargée de la documentation, des analyses et de la sensibilisation ;
la deuxième du traitement des déclarations de patrimoine, alors que la
troisième prend en charge la coordination et la coopération
internationale.
Entre autres missions, l'ONPLC est chargé de l'élaboration d'une
stratégie nationale de lutte contre la corruption en collaboration avec
tous les secteurs concernés et d’adresser un rapport annuel au président
de la République.
L'action de l'organe s'est traduite par un programme de formation qui a
touché tous les secteurs (administrations centrales et locales) ainsi
que la sensibilisation et la prévention contre la corruption, a-t-il
rappelé. De son côté, le directeur général de l'Office central de
répression de la corruption, Mohamed Mokhtar Rahmani, a précisé que
l'Algérie a adopté les deux normes élémentaires de la convention des
Nations unies contre la corruption que sont la prévention et la
répression.
M. Sebkak indique que l'office est «un service central opérationnel de
la police judiciaire qui collecte et exploite toutes les informations
liées à la corruption».
«La dangerosité des crimes de corruption exige les efforts de tous»
Les opérations de recherche et d'investigation effectuées par l'Office
«ont abouti à des résultats concrets à la faveur d'une coopération avec
les différents organismes et institutions», a-t-il fait savoir.«La
dangerosité des crimes de corruption exige les efforts de tous», a
souligné ce responsable, ajoutant que «la prévention demeure le meilleur
moyen pour lutter contre la corruption. Pour le président de la CTRF,
Abdenour Hibouche, «la lutte contre le blanchiment d'argent, la
corruption et le financement du terrorisme constitue un défi mondial»,
précisant que l'Algérie a adapté son système législatif à cet effet et
collabore avec les organisations internationales». Cette rencontre a été
organisée sous le slogan : «Tous unis contre la corruption», à
l'occasion de la Journée internationale de lutte contre la corruption.
LSC
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