Actualités : Il est l’un des deux terroristes abattus près de Jijel
Le chef de la propagande d’Aqmi ne sévira plus


En fin de compte, ce n’est pas un coup banal que celui qu’a porté l’ANP à l’organisation d’Al-Qaïda au Maghreb. L’embuscade tendue, mardi, dans la localité de Mechtat-Mohcen, dans la commune de Bordj-Taher, moins d’une vingtaine de kilomètres à l’est de Jijel, s’est en effet révélée d’une portée qui va au-delà de la «banale» élimination de terroristes.
Selon un communiqué mis en ligne dans la matinée d’hier, soit moins de 24 heures après l’opération, le ministère de la Défense nationale a annoncé que les deux terroristes abattus répondent aux noms de S. Adel, connu sous le nom de Hichem Abou Rouaha, et B. Tourki, alias Abderrahim Haroun.
Les deux acolytes avaient rallié les groupes terroristes en 1994. Une information qui venait ainsi confirmer celle mise en ligne par Mena Défense, le site spécialisé, entre autres, dans les questions sécuritaires, plusieurs heures plus tôt. Selon cette dernière source, les deux membres d’Aqmi tombés dans l’opération menée par les militaires de la 5e RM sont Adel Seghiri, celui qui se cachait derrière le nom de Abou Rouaha Al Qassantini, et son compère Boufligha Tourki, alias Abderrahim Haroun. Selon la base de données dont dispose Mena Défense, Adel Seghiri, ou Abou Rouaha Al Qassantini, occupait un rôle stratégique dans l’organigramme d’Al-Qaïda au Maghreb. Il était en fait, depuis 2012, le chargé de la propagande et des médias de l’organisation terroriste, et à ce titre, il faisait partie des fondateurs du site djihadiste Al-Andalus et d’autres canaux médiatiques qu’il dirigeait à partir des montagnes de Jijel, le massif de Seddat plus précisément, ciblé par des opérations de l’ANP à maintes reprises depuis plus de vingt-cinq ans pour débusquer les derniers terroristes membres de Seriat Ibad Errahmane, décimée mais pas totalement anéantie. Adel Seghiri, un des rescapés de l’ancêtre d’Al-Qaïda au Maghreb, les Groupes islamiques armés (GIA) puis du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), était âgé de 47 ans et était ingénieur en électronique.
Selon le site Mena Défense, il avait répondu à l’appel à la repentance en 1999, mais avait repris les armes en 2002.
Ses galons dans l’organigramme tracé par Abdelmalek Droukdel, le grand chef d’Al-Qaïda au Maghreb, Abou Rouaha les avait gagnés après l’arrestation, à Bouira, à la fin de l’année 2012, de celui qui le précédait au poste de chargé de la propagande et des médias d’Aqmi, Salaheddine Gasmi.
Ainsi s’achève donc la longue cavale de celui qui pensait «l’autre guerre» menée par Al-Qaïda, la propagande djihadiste qui, certes beaucoup moins qu’il y a à peine quelques années, continue à séduire comme cela est le cas d’au moins deux des huit terroristes abattus le week-end dernier à Khenchela, montés au maquis en 2015 et 2013.
M. Azedine



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