Actualités : Alimentation en eau potable
Les barrages devraient mobiliser jusqu'à 8,7 milliards m3
Les pluies ne fournissent en Algérie qu’environ 19
milliards de mètres cubes par an, alors que l’objectif est de mobiliser
déjà grâce aux barrages une capacité de retenue d’eau se situant entre
8,6 à 8,7 milliards de mètres cubes. Des données, entre autres, qui
contraignent de se tourner vers des ressources alternatives, notamment
le dessalement d’eau de mer, pour combler autant que faire se peut les
déficits en eau potable.
Si l’on doit se fier aux propos de M. Smaïn Amirouche, le directeur
central au ministère des Ressources en eau chargé de l’alimentation en
eau potable, le recours aux solutions alternatives pour pallier le
déficit naturel des précipitations est en train de donner satisfaction
dans la résolution de cette grande problématique que constitue
l’alimentation en eau potable des populations partout à travers le pays.
De ces alternatives, le directeur central mettra surtout l’accent sur le
recours aux stations de dessalement d’eau de mer, dont 11 sont en
exploitation et quitus a été donné par le Premier ministère pour la
réalisation de deux autres, à Zeralda et à El-Tarf.
Une solution qui, selon le cadre du ministère des Ressources en eau, a
prouvé son efficience d’autant que la maîtrise de la technologie acquise
par l’Algérie dans ce domaine a permis d’observer que le coût de revient
du mètre cube d’eau dessalée n’en finit pas de suivre la tendance
baissière.
Les stations de dessalement sont donc une alternative pour combler le
déficit naturel des précipitations d’autant qu’il faut savoir que les 79
barrages en exploitation à travers le pays ne participent que dans une
proportion de 33 à 35 % dans l’alimentation en eau potable, alors que 50
% proviennent des forages et entre 15 et 17 % sont le résultat de la
production des stations de dessalement d’eau de mer, un taux qui ne
cesse de croître au fil des années.
Pour les barrages, eu égard à la bonne année hydrologique qui a cours,
l’on prévoit d’atteindre une capacité de mobilisation de 8,6 à 8,7
milliards de mètres cubes. Ceci pour continuer à assurer l’alimentation
en eau potable de la population algérienne dont 73 % est alimentée
quotidiennement avec des plages horaires que M. Amirouche qualifiera de
confortables, et parmi eux 34 % le sont H24, reconnaissant tout de même
que «dans des zones éparses du pays», le problème de l’alimentation en
eau se pose toujours.
Elles sont un certain nombre de communes à travers 24 wilayas à
connaître les affres induites par la rareté de l’eau potable dans les
robinets, a précisé le directeur central avant de donner des assurances
quant à l’amélioration de la situation avant le mois de Ramadhan 2018
dans un maximum de communes de ces wilayas peu gâtées sur le plan de
l’alimentation en eau potable.
C’est dans cette optique, a rappelé M. Amirouche, que le Premier
ministre a donné instruction pour orienter les plans communaux de
développement, entre autres, sur l’alimentation en eau potable et
l’assainissement tout en triplant les dotations financières.
M. Azedine
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