Actualités : FACE AU FRONT SOCIAL EN ÉBULLITION
L’exécutif en panne
Grande tension sur le front social. Les syndicats
autonomes n’accordent aucun répit à l’exécutif. Médecins, enseignants et
fonctionnaires des différents secteurs optent pour le débrayage pour se
faire entendre. Les médecins résidents paralysent l’activité du secteur
de la santé depuis bientôt trois mois. Des milliers d’ enseignants n’ont
pas dispensé de cours depuis des mois. Face à ce front en ébullition,
l’exécutif semble être en panne. Avec des réflexes archaïques, la
réponse de l’exécutif est toujours la même : le recours à la justice
qui, sans surprise, tranche pour l’illégalité de tout mouvement de
protestation. Sous couvert de ces décisions, les salaires sont
ponctionnés, les grévistes remplacés après avoir été licenciés. Pour
quel résultat ? Aucun. Depuis le début de la protesta, les offres de
dialogue ont laissé place aux menaces avant le passage à l’acte. Qu’il
s’agisse du secteur de l’éducation ou celui de la santé, le schéma est
identique et trahit l’incapacité du gouvernement à répondre aux attentes
des différentes catégories professionnelles ni encore moins à contenir
la colère qui monte. Les libertés syndicales se rétrécissent comme une
peau de chagrin alors que des lois liberticides sont en préparation. Les
syndicats autonomes ne comptent pas rester les bras croisés. Ils
peaufinent leur projet de création d’une confédération des syndicats
autonomes pour s’imposer comme un interlocuteur incontournable. Dans cet
entretien express, le docteur Merabet, président du Syndicat national
des praticiens de la santé publique (Snpsp), membre de l’Intersyndicale
de la Fonction publique fait une analyse de la grogne sociale. Messaoud
Boudiba, porte-parole du Cnapeste explique quant à lui les raisons du
statu quo dans le secteur de l’éducation.
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