Actualités : GRÈVE DANS L’ÉDUCATION
Des syndicats s’en prennent au Cnapeste
Des syndicats du secteur de l’éducation opposés à la
démarche initiée par le Cnapeste, en observant un mouvement de grève
dans plusieurs wilayas du pays, ont décidé de passer à l’acte et
dénoncer, ce qu’ils appellent «les dessous d’un débrayage». C’était hier
lors d’une conférence de presse animée par une intersyndicale à sa tête
la FNTE.
Abder Bettache - Alger (Le Soir) - La conférence de presse animée
hier au siège national de la Fédération nationale des travailleurs de
l’éducation (FNTE – UGTA), fait suite à la rencontre qui s’est tenue la
veille et qui a réuni cinq organisations syndicales du secteur de
l’éducation nationale. Il s’agit de la FNTE, du SNTE, de la fédération
de l’éducation du Snapap, du syndicat des travailleurs des corps communs
de l’éducation et du syndicat des enseignants du primaire. Ainsi, les
animateurs de ladite conférence de presse ont, d’emblée, exprimé leur
opposition à la «démarche» observée par le Cnapeste, dont les adhérents
sont en grève depuis au moins deux mois dans plusieurs localités du
pays.
A ce propos, le secrétaire général de la FNTE, M. Ferhat Chabakh, n’a
pas été par trente-six chemins pour dire que cette «grève n’obéit à
aucune logique relative à une quelconque revendication
socioprofessionnelle». «Nous voulons prendre à témoin l’opinion publique
et dire que ce débrayage obéit à d’autres considérations étroitement
liées à l’organisation du Cnapeste», a-t-on indiqué.
En effet, on laisse croire que ce mouvement de grève initié par le
Cnapeste a pour «principal objectif de détourner l’attention de la
tutelle sur la gestion catastrophique des œuvres sociales de
l’éducation. Une gestion dont le Cnapeste en assume entièrement la
responsabilité et d’où la montée au-devant des autres organisations
syndicales qui demandent à la tutelle de procéder à la vérification de
cette gestion».
Autre grief retenu contre le Cnapeste est celui relatif à l’opposition
exprimée par ce « même syndicat, qui a exprimé son refus de voir le
département de l’éducation nationale engager une nouvelle réforme du
statut de l’enseignant».
Selon le conférencier, le futur statut de l’enseignant prend en
considération les préoccupations des autres paliers des enseignants,
alors que l’ancien avait accordé dans plusieurs de ses dispositions des
avantages aux enseignants du palier du secondaire». On indique, par
ailleurs, que le motif évoqué, en l’occurrence celui relatif aux cas des
deux enseignants de Blida et de Bouira, relève de mesures de faute
professionnelle et ne «nécessite pas le recours à la grève illimitée».
Enfin, les conférenciers ont saisi cette opportunité pour exprimer leurs
appréhensions quant à «des mesures que la tutelle compte prendre, en
brandissant le spectre de l’interdiction de l’exercice syndical et par
voie de conséquence, le droit à la grève comme moyen de revendication
socioprofessionnelle». A ce propos, une note du département du travail a
fait état, hier, d’un constat selon lequel, «l’inspection révèle que “la
majorité des débrayages ne respectent pas les dispositions juridiques
régissant le droit de grève».
A. B.
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