Actualités : QUATORZE SYNDICATS DÉBRAYENT CE MERCREDI
La démonstration de force
Pas de répit sur le front social. Au moment où les
départements de l’éducation et de la santé tentent désespérément de
contenir la grogne, pas moins de quatorze syndicats réunis sous la
houlette de l’Intersyndicale de la Fonction publique comptent débrayer
ce mercredi. Les secteurs concernés sont la Fonction publique, la santé
et l’éducation. Des rassemblements sont également prévus à travers les
wilayas.
Nawal Imés - Alger (Le Soir) - Ni les menaces à peine voilées du
ministère du Travail, ni les licenciements en cours dans le secteur de
l’éducation ne semblent dissuader les syndicats autonomes. Ils ne sont
pas moins de quatorze à appeler à une journée de grève devant toucher ce
mercredi l’éducation, la santé, l’enseignement supérieur et
l’administration.
Ils s’insurgent contre les nombreuses atteintes aux libertés syndicales,
dénoncent la réforme de la retraite et exigent des mesures pour contrer
la perte du pouvoir d’achat.
Dans le secteur de l’éducation, ils ne sont pas moins de cinq syndicats
à avoir adhéré à l’appel de l’Intersyndicale. Le Snapest, le Cela, l’Unpef,
le Snte, le Satef dénoncent à l’unisson «les conditions dans lesquelles
vivent les travailleurs du secteur de l’éducation». Ils réclament entre
autres «un système d’indemnisation plus attractif», une «revalorisation
des heures supplémentaires» et la révision du statut particulier du
personnel de l’éducation.
Non seulement ces syndicats adhèrent à l’action de l’Intersyndicale de
la Fonction publique, mais ils comptent également mener une action
commune qui ne concernera que le secteur de l’éducation les 20 et 21
février prochains. Une décision qui intervient alors que le bras de fer
entre le ministère de l’Education et le Cnapeste ne trouve toujours pas
d’épilogue. Dans le secteur de la santé, la situation n’est guère
meilleure puisque la grève des médecins résidents se poursuit sans
qu’aucune solution se profile à l’horizon. Autre secteur concerné,
l’enseignement supérieur. Le bureau national du Cnes adhère à l’appel de
l’Intersyndicale de la Fonction publique. Il s’agit pour le syndicat de
dénoncer «le licenciement abusif et non fondé des enseignants et de
leurs représentants syndicaux dans plusieurs universités», de s’insurger
contre «les entraves aux libertés syndicales et les nombreuses
répressions dont sont victimes les syndicalistes à l’image de la
répression qui s’est abattue sur les médecins résidents».
Le Cnes s’indigne contre «la non-prise en charge des revendications
socioprofessionnelles telles que ; la revalorisation des salaires, le
droit à un logement décent, le statut de l’enseignant universitaire» et
«le recours des pouvoirs publics à la justice pour avorter tout
mouvement contestataire, pourtant, garanti par la Constitution». C’est
dire que le front social vit une véritable ébullition à laquelle les
pouvoirs publics répondent en rappelant que les mouvements de grève
doivent obéir à des démarches codifiées par la loi au risque d’entraver
cette dernière.
Un discours qui a déjà montré ses limites et qui n’a, visiblement, aucun
impact sur la détermination des syndicats autonomes.
N. I.
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