Ligue des champions d’Afrique (tour préliminaire, retour) : ce soir (19h) au stade du 5-Juillet, MC Alger-AS Otoho (Congo)
Le Doyen doit faire parler la poudre

l Battus 2-0 à Owando, au Congo, les Mouloudéens se doivent de remonter leur handicap pour espérer poursuivre l’aventure dans cette 22e édition de la LDC. Face à l’arbitrage-maison du Camerounais Blaise Yuven Ngwa et de ses assistants, les Vert et Rouge n’avaient pas résisté, s’inclinant au bout d’une cauchemardesque seconde mi-temps.
Ce soir, devant sa large galerie et dans son jardin, le Mouloudia qui a repris goût au succès à l’échelle nationale, le week-end dernier face au CS Constantine, pense bien remonter le score et s’offrir une autre chance de concourir dans une épreuve où ils avaient fait sensation quelques années (2011) plus tôt en atteignant la phase des poules. Une expérience qui avait laissé un goût d’inachevé aux fans mouloudéens qui n’ont pas encore compris comment leur équipe a abdiqué la saison dernière en phase des poules de la Coupe de la CAF après avoir fait le plus dur pendant les étapes préliminaires. Si la mission des poulains de Bernard Casoni n’est pas de l’ordre de l’impossible, elle se présente tout de même dans une phase délicate. Après son éclatant succès face au leader, le club de la capitale se doit de passer l’examen continental face, il est vrai, à de modestes Congolais en ayant dans le rétroviseur un big-derby face à l’USMA à préparer. C’est cette double concentration qui pourrait nuire à la performance des camarades de Chaouchi qui joueront les Congolais d’Otoho en espérant passer cet écueil avec le moindre des efforts. S’économiser et éviter les vilaines blessures seront, aussi, les maîtres mots de Casoni à son groupe de même s’ il faudrait reconnaître que de tels impondérables sont le pain quotidien de tous les compétiteurs.

L’attaque à l’œuvre
Pour refaire son retard, les Algériens ont besoin de rééditer l’exploit de vendredi dernier face au CS Constantine. C’est la moindre des choses pour une ligne offensive mouloudéenne qui a très peu fonctionné cette saison. Ce n’est, en effet, qu’avec l’arrivée de Souibah que l’attaque confiée à Nekkache a repris du «service». Sans l’ex-attaquant du MCO, le Mouloudia avait inscrit 14 buts en 15 matchs. Et depuis son recrutement, cet hiver, ce sont 7 buts supplémentaires que la ligne d’attaque algéroise a signée en cinq sorties en Ligue 1 Mobilis en sus des sept autres réalisations inscrites pour le compte de la Coupe d’Algérie (4 contre le WA Tlemcen, 1 face à l’A Bou-Saâda et 2 devant le CR Belouizdad). L’apport du jeune Souibah ne saurait occulter le travail des autres compartiments de l’équipe à l’exemple de la ligne médiane confortée par la forme retrouvée de Walid Derrardja ou encore le couloir droit de la défense bien occupé par le buteur-maison et capitaine, Hachoud. Ce sont les principales armes d’un ensemble mouloudéen qui avait, durant l’expédition CAF de l’an dernier, bien fait parler la poudre à domicile face aux Ghanéens de Bechem United (4-1) ou encore les Tanzaniens de Young Boys (4-0). Des matchs références qui peuvent encore inspirer le second représentant algérien en LDC à refaire le coup des Sétifiens, l’autre jour, contre les Centrafricains de l’Olympique Real Bangui (6-0). Une manière de préparer comme il se doit le derby de samedi prochain contre le voisin de l’USMA.
M. B.

A J-3 de son derby face à l’USMA
Le Mouloudia entre deux «feux» !

Le grand derby de la capitale entre l’USM Alger et le MC Alger, programmé samedi après-midi au stade du 5-Juillet comptant pour la 21e journée de la Ligue 1 Mobilis, est éclipsé ces jours-ci par la rencontre du match retour du tour préliminaire de ligue des champions d’Afrique.
Battu 2-0 au match aller au Congo par l’AS Otoho d’Oyo, le Mouloudia d’Alger, qui évoluera aujourd’hui à 19h au stade olympique devant ses milliers de fans, devra renverser la situation et marquer trois buts sans en encaisser pour assurer la qualification pour les 16es de finale de la prestigieuse compétition africaine que les Mouloudéens courtisent depuis plus de… 40 ans. Pour cela, les capés du technicien français, Bernard Casoni, sont prêts à relever le défi pour composter leur ticket pour le prochain tour et affronter l’USMA avec un meilleur état d’esprit. La dernière victoire en championnat devant le leader constantinois (3-0) sur la pelouse du stade du 5-Juillet d’Alger devra, d’ailleurs, servir de match d’appoint pour les camarades de Chaouchi. «On aurait souhaité gagner 1-0 face au CSC, et battre les Congolais 3-0 pour se qualifier, a déclaré le capitaine du MCA Hachoud qui redoute la confrontation. Ce ne sera pas une partie facile pour nous, puisque les Congolais tenteront de préserver le score, mais c’est à nous de déverrouiller la situation et trouver les solutions pour arracher la qualification au prochain tour». Pour l’entraîneur du Mouloudia, il faudra rééditer l’exploit réussi face au CSC : «On a été très bons, que ce soit dans l’intensité, dans le jeu ou dans les buts. On a tout montré contre le CSC. Maintenant, il faut rééditer cette performance contre l’AS Otoho, a déclaré dans les colonnes de Compétition Bernard Casoni. On est fiers de voir l’équipe jouer ainsi.» C’est dire que le staff technique, comme les joueurs, sont conscients que la tâche sera rude face aux Congolais. Casoni exhorte ses poulains à maintenir la même dynamique pour arracher la qualification et s’occuper après du championnat. «On doit tout faire pour préserver cet état d’esprit et cette même envie qu’on a vue contre le CSC pour assurer la qualification et réussir notre saison. Il faut être d’attaque mercredi contre l’USMA qui arrive derrière. Car si l’on continue à pratiquer ce beau jeu, on assurera face à n’importe quel calibre. Mais on doit maintenir le cap pour assurer, comme face au CSC, une bonne récupération de balles, du beau jeu et des buts, ce serait bien. C’est ce qui m’intéresse vraiment. Mais pour assurer mercredi, il faut bien récupérer et bien se préparer à cette rencontre. On ne doit pas songer au derby contre l’USMA. L’AS Otoho d’abord, l’USMA après», a expliqué le technicien français qui affirme : «le titre de champion ? On n’y pense même pas, le plus important est de jouer de cette façon. Je ne parle pas de titre, je préfère prendre nos matchs comme ils arrivent. C’est maintenant qu’il faut faire attention. Il faut avoir beaucoup d’humilité car il y a des matchs derrière. Ce n’est pas fini. Il faut rester concentrés, car désormais, on passe au match de la coupe d’Afrique».
Ahmed A.

USM Bel-Abbès
Reprise sur fond de tension

Défaits lourdement par le MC Oran (5-2), de surcroît à domicile, samedi passé en match comptant pour la 20e journée de la Ligue 1 de football, les joueurs de l’USM Bel-Abbès ont repris lundi soir l’entraînement sur fond de tension.
Plusieurs supporters se sont déplacés au stade du 24-Février-1956 dans le but de demander des explications aux joueurs et au staff technique sur les raisons de ce naufrage, sauf qu’ils ont trouvé les portes du stade fermées, a-t-on appris de l’entourage de cette formation. Cela n’a pas, pour autant, découragé les fans en question, restés en grand nombre devant la grande enceinte de la ville de Sidi Bel-Abbès jusqu’à la fin de l’entraînement, créant un climat de tension.
Craignant justement que la situation ne déborde à nouveau, les responsables du club ont fait appel aux services de sécurité pour assurer le déroulement de la session de travail de leurs protégés dans le calme. Depuis la défaite des gars de la Mekerra contre le voisin oranais, les spéculations vont bon train dans le camp des supporters de l’équipe locale qui étaient plus de 40.000 à assister au match. Un record cette saison. Des incidents ont même émaillé ce derby de l’Ouest, avant, pendant et après la partie, ce qui a valu à l’USMBA une sanction d’un match à huis clos prononcée par la commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP), lundi soir.
Des supporters, toujours sous le coup de la colère, accusent ouvertement certains éléments d’avoir «levé le pied», plongeant ainsi leur équipe dans la crise, au moment où les joueurs en question, à l’image du gardien de but Nadjib Ghoul, rejettent formellement ces attaques. L’USMBA, qui a perdu six points de son compteur sur décision de la Fédération internationale de football, ne dispose désormais que de 23 unités, et elle n’est, du coup, pas à l’abri d’une mauvaise surprise en fin de saison. Cette équipe, qui a concédé trois défaites à domicile depuis le début du championnat, occupe la 9e place au classement, devançant de quatre longueurs seulement le premier potentiel relégable, à savoir la JS Kabylie, soit son prochain adversaire, vendredi au stade du 1er-Novembre de Tizi-Ouzou pour le compte de la 21e journée.

Réunion de la CD/LFP
Le huis clos pour l'USMBA et l'ASO

L'USM Bel-Abbès (Ligue 1) et l'ASO Chlef (Ligue 2) ont écopé chacun respectivement d'un et de deux matchs à huis clos, a annoncé lundi soir la Ligue de football professionnel (LFP) sur son site officiel. L'USMBA a été sanctionnée pour jet de fumigènes et projectiles à plusieurs reprises et envahissement de terrain à la mi-temps, ayant causé un retard pour la reprise de la deuxième mi-temps de la rencontre, samedi à domicile face au MC Oran (défaite 5-2), comptant pour la 20e journée du championnat. Outre cette sanction, la formation de la «Mekerra» devra s'acquitter d'une amende de 200 000 dinars. De son côté, l'ASO Chlef s'est vu infliger cette sanction pour «jet de pierres et fumigènes à partir de la 87e minute jusqu’à la fin de la partie, incident ayant entraîné une blessure du 4e arbitre» lors de la réception de la JSM Béjaïa (défaite 2-1), vendredi dans le cadre de la 20e journée de la compétition. La formation chélifienne devra également s'acquitter d'une amende de 200 000 dinars. En Ligue 2, l'entraîneur des gardiens de but Benbouazza Saâd (JSM Skikda) a écopé d'un mois de suspension ferme en plus d'une amende de 30 000 dinars pour «comportement antisportif envers adversaire».

Ils quittent la CD/LFP pour «dénoncer le coup de force de la FAF»
Haddadj lâche sa «bombe à retardement»

Avant de quitter leurs postes au sein de la commission de discipline, les membres de cette dernière ont laissé «ouvert» le dossier des deux joueurs de l’US Biskra, Mebarki Omar et Hadji Djamel, à propos desquels la JS Saoura a émis des réserves sur leur qualification.
Les quatre membres de la commission, MM. Haddadj Hamid (président), Saïd Haddouche et M. Rabti Rabah (membres) et Mlle Belmadani Kahina (assistante juridique) quittent leurs fonctions sans mentionner les motifs de leur démission. Il semble bien que cette affaire liée à la qualification des deux joueurs de l’US Biskra, et d’autres dossiers «chauds» liés à la gestion des sanctions dans les deux paliers du football professionnel, soit derrière ce départ impromptu. A ce titre, il faudrait rappeler qu’un élément, Omar Mebarki en l’occurrence, a déjà fait l’objet de réserves de la part de l’ES Sétif. Malgré les «preuves» apportées par les Sétifiens confirmant que ledit joueur n’avait pas le droit de participer au match entre les deux équipes lors de la 18e journée (1-0 au profit de l’USB), le BF/FAF a homologué le match en son résultat initial. La direction du club des hauts-plateaux qui suspecte une «cabale» de la part des nouveaux locataires de la FAF a annoncé qu’ils ne tairont pas cette injustice quitte à réclamer leurs droits auprès des instances civiles.
Pour le dossier du match de la 17e journée (USB-JSS, 1-0) les gars de la Saoura avaient intégré, outre Mebarki, un second joueur en la personne de l’attaquant Djamel Hadji. Pour la petite histoire, la JSS a formulé des réserves sur ces deux éléments qui avaient porté le maillot du club de Béchar. C’est en connaissance de cause, en définitive, que leurs réserves ont été déposées. Sans fournir d’indications sur ce dossier, la CD présidée par Haddadj laisse à ceux qui vont lui succéder une véritable «bombe à retardement ». Laisser le «dossier ouvert» tend à plaider une affaire bâclée. D’abord dans sa procédure puis dans son traitement. Quelque part des «mains» ont fouetté des documents pour que l’affaire devienne caduque et, par conséquent, facile à classer.
M. B.

Hamid Haddadj à l’APS :
«Nous n’avons pas été consultés dans des décisions prises par la FAF»

Le président de la commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP), Hamid Haddadj, a annoncé hier sa décision de se retirer de cette structure juridictionnelle pour des «raisons personnelles» et dans «l'intérêt du football national».
«J'ai décidé de me retirer, ainsi que les trois membres de la commission de discipline pour des raisons personnelles, d'autant que nous avons remarqué que nous n'avons pas été consultés dans des décisions qui ont été prises par la Fédération algérienne (FAF). Nous avons préféré prendre cette décision dans l'intérêt du football national», a déclaré à l'APS Hamid Haddadj. Ancien président de la FAF (janvier 2006-février 2009) et juriste de formation, Hamid Haddadj avait été désigné à la tête de la commission de discipline en septembre 2010. «Je ne peux pas cautionner ce genre de décisions qui sont contraires aux dispositions réglementaires. Je prends l'exemple de la décision de permettre aux nouvelles recrues hivernales de prendre part, avec leurs clubs respectifs, aux matchs des 32es de finale de la Coupe d'Algérie alors que les règlements stipulent que chaque joueur pourra débuter avec sa nouvelle équipe à l'entame de la phase retour, soit à la 16e journée du championnat. Il y a aussi l'affaire du joueur de l'US Biskra, Mebarki Omar, objet de réserves de l'ES Sétif», a énuméré Haddadj, qui s'est dit «prêt» à mettre son expérience au service du football national, d'autant que «le président de la FAF (Kheïreddine Zetchi, ndlr) a tout le temps évoqué des changements». Et d'enchaîner : «J'ai reçu un appel téléphonique lundi d'un membre du directoire gérant les affaires courantes de la LFP me demandant d'ajourner mon retrait jusqu'à la fin de la saison, chose que j'ai refusée». Invité à donner les mesures réglementaires qui seront prises pour pallier à ce retrait, Hamid Haddadj a affirmé que la FAF allait procéder à l'installation d'une nouvelle composante où charger le directoire de le faire. «Au risque de me répéter, mon retrait est lié à une question de principes. J'ai 45 ans d'expérience dans le football derrière moi, et ce, n'est pas aujourd'hui que je vais cautionner ce qui s'est passé», a-t-il conclu.

Le match contre la JSS en coupe en présence du public
L’USMBA purgera face à Blida

L’USM Bel-Abbès dont le stade a été suspendu par la CD/LFP pour une rencontre à cause des incidents qui se sont produits lors du derby de l’ouest contre le MC Oran (2-5), bénéficiera de l’appui de son public lors de la rencontre de coupe d’Algérie (quarts de finale) face à la JS Saoura. En effet, le règlement de la coupe d’Algérie interdit le déroulement des matchs à huis clos, et ce, à partir des huitièmes de finale. C’est un amendement qui a été apporté par le bureau fédéral de la FAF en février 2015. A l’époque, cet allègement a permis le déroulement du choc JS Kabylie-CS Constantine en présence des supporters alors que le stade de Tizi-Ouzou avait fait l’objet d’un huis clos «illimité» de la part de la CD/LFP suite à la mort accidentelle de l’attaquant des Canaris, le camerounais Albert Ebossé survenu le 23 août 2014 à la fin du match JSK-USMA. «La sanction du huis clos n'est pas applicable pour les tours 1/8, 1/4, 1/2 et la finale de la coupe d'Algérie. Elle est purgée, lors du prochain match de championnat programmé à domicile», stipule l'article 23, alinéa 3 de ce règlement. Ce dernier précise dans son article 15 alinéa C qu’«à partir des 8es de finale, la domiciliation des rencontres relève exclusivement des prérogatives de la FAF». Cette disposition réglementaire a été élargie dernièrement à l’ensemble des tours de l’épreuve populaire. Lors de la cérémonie du tirage au sort des 32es de finale, le nouveau président de la FAF Kheïreddine Zetchi a assuré que le huis clos doit être consommé lors des matchs de championnat. «La coupe est une épreuve populaire par excellence et il serait maladroit de voir des matchs (se jouer) sans public», a-t-il expliqué confirmant que les décisions de huis clos prononcées lors de matchs de championnat doivent être appliquées lors des journées de championnat. M. Zetchi n’a pas précisé si les huis clos prononcés après des incidents connus lors d’un match de coupe doivent être purgés en tours de coupe ou lors des journées de championnat. Par conséquent, l’USMBA purgera la sanction du huis clos que lui a infligée la CD/LFP lors de la venue de l’USM Blida à Sidi Bel-Abbès (22e journée).
M. B.

Karim khouda (entraîneur de la js saoura) :
«La JSS doit gagner un titre»

l Karim Khouda a succédé à Fouad Bouali à la tête de la barre technique d’un club qu’il connaît très bien puisque c’est la troisième fois qu’il effectue son retour dans la formation du Sud. Point de situation avec un entraîneur qui a beaucoup d’ambition.

Le Soir d’Algérie : Invincible à domicile depuis 2015, la JSS voyage mal et cela s’est encore vérifié avec cette lourde défaite face au PAC (3-0). Une explication ?
Karim Khouda : Nos joueurs ont vraiment deux visages. A domicile, ils sont intraitables. C’est peut-être la pression très forte du public. Est-ce que c’est la présence du président du club qui veut à tout prix qu’on fasse plaisir aux supporters à Béchar ? Par contre, à l’extérieur, il y a certains éléments qui, même s’ils se procurent des occasions et font du jeu, ne sont pas aussi brillants. Alors, est-ce que c’est une pression négative ? Je n’en sais rien.

Que répondez-vous à certaines équipes adverses qui prétendent qu’il est difficile de gagner à Béchar parce qu’elles sont victimes d’intimidations ?

Personnellement, je n’ai jamais assisté à des incidents à Béchar. Bien sûr, à la fin des rencontres, j’ai vu dans le couloir des vestiaires certains dirigeants de formations adverses se plaindre de l’arbitrage, mais sans plus. Et puis, aujourd’hui, il y a la présence de caméras de télévision et s’il y avait de l’intimidation, cela se verrait.

Si la JSS était aussi brillante à l’extérieur qu’à Béchar, elle pourrait remporter le titre de champion ?

Oui, il faudrait que la tendance s’inverse, c’est certain et d’ailleurs, je suis revenu pour cela.

Justement, pourquoi avez-vous quitté le club la saison dernière pour revenir cette année et succéder à Fouad Bouali ?

Je suis parti parce qu’il fallait créer un choc psychologique après une amère défaite à Sétif face à l’ESS, à la dernière minute. Mais, derrière cette instabilité apparente des entraîneurs, il y a une certaine stabilité puisque cela va faire trois ans que je suis à la JSS. J’ai repris ce club à deux reprises et il se trouvait en mauvaise posture. Cette fois-ci, l’équipe était bien classée et c’est pour cela que je suis revenu parce que j’ai beaucoup d’ambition.

La JSS est engagée sur deux tableaux, le podium en championnat et le quart de finale de la Coupe. Voilà deux objectifs encore accessibles.

Pour le moment, j’essaie de faire concentrer mes joueurs sur ce qu’ils font. Je veux éviter les calculs. Je ne veux pas qu’ils arrivent et qu’ils disent si on gagne tel match, on va faire cela. On a besoin plus que jamais d’être concentrés uniquement sur notre jeu.

La JSS a une bonne défense mais l’attaque carbure un peu moins.

J’ai vu comment évoluait l’équiper avec Bouali. Bon, j’ai remarqué qu’on attaquait avec quatre joueurs alors que les saisons précédentes, on le faisait avec six éléments.

Avez-vous mobilisé le système de jeu mis en place par votre prédécesseur ?

Oui, j’ai un peu modifié le système de jeu. Lui, il avait opté pour un 4-3-3 avec deux milieux récupérateurs. Moi, j’ai inversé ce système.

C’est-à-dire ?
Je n’ai gardé qu’un seul milieu défensif et quand on a le ballon, on évolue sous un 3-1-4 avec deux relayeurs.

En Coupe d’Afrique, vous allez vous déplacer à Sidi-Bel-Abbès pour affronter une équipe qui va mal mais qui a besoin de se rassurer. Vous y pensez déjà ?

Non, on est préoccupés par ce qu’on fait. Changer d’entraîneur et de système de jeu n’est pas aisé et pour moi l’important, c’est de faire adhérer les joueurs. Ensuite, on aura le temps de se projeter sur ce match de coupe.

Finalement, en courant derrière deux lièvres à la fois, quels sont vos objectifs ?
L’objectif, c’est de tout gagner et de jouer. Il ne s’agit pas d’entrer sur le terrain pour faire des calculs. La première année, la JSS avait terminé deuxième et s’était qualifiée pour la Coupe d’Afrique. La deuxième saison, elle était cinquième mais à très peu de points du leader.

Et cette année ?
Tout cela pour vous expliquer que la JSS ne cesse de grandir. Mais pour continuer à grandir, elle doit gagner un titre.

Est-ce que l’annonce du retrait du président a perturbé l’équipe ?
Le président Zerouati est un grand passionné et il aime profondément ce club. Peut-être qu’en annonçant son retrait, il voulait dénoncer quelque chose. Evidemment, il y a eu un moment de perturbation puisque les gens sont venus aux nouvelles pour voir ce qui se passait. Tout le monde s’est interrogé sur cette sortie du président. Mais aujourd’hui, je peux vous dire que la sérénité est revenue.
Propos recueillis par Hassan Boukacem

Ligue des champions d‘Europe (8es de finale)
On boucle l’aller avec deux affiches inédites !

Suite et fin ce soir des matchs aller des huitièmes de finale lancées la semaine dernière par un «explosif» Real Madrid-PSG qui continue d’alimenter la chronique. Aujourd’hui, c’est au tour des Ukrainiens de Shakhtar Donetsk de se tester face aux Italiens de l’AS Rome au moment où les Espagnols du FC Séville affrontent les Mancuniens d’United. Deux affiches équilibrées et à l’issue incertaine. Les équipes en présence conserveront leurs chances de qualification jusqu’à la seconde manche prévue les 13 et 14 mars.

Séville FC
Montella, la lourde succession de Berizzo

Démettre juste avant Noël l'entraîneur Eduardo Berizzo, atteint d'un cancer : telle est la cruelle décision prise par Séville, qui a aussitôt nommé Vincenzo Montella pour tenter d'atteindre enfin les quarts de Ligue des champions. A condition d'écarter Manchester United ce soir (20h45) en 8es aller.
Il n'y a pas de meilleur symbole de la dureté du football moderne que le limogeage de l'Argentin «Toto» Berizzo, qui venait de qualifier l'équipe andalouse pour le top 16 européen avec notamment une remontée ébouriffante contre Liverpool (de 0-3 à 3-3) en phase de poules. L'annonce du cancer de la prostate dont souffrait le technicien (48 ans) a néanmoins durement ébranlé le club. Et même si, selon le quotidien Marca, Berizzo semble aujourd'hui se rétablir, Séville a choisi de changer d'entraîneur le 22 décembre, six mois seulement après l'arrivée de l'Argentin. Placés sous le feu des critiques, les dirigeants sévillans ont évoqué une décision «douloureuse», assurant qu'il s'agissait là d'une mesure nécessaire au vu de la détérioration de la situation sportive de l'équipe, notamment après une défaite 3-1 fin décembre contre la Real Sociedad.

«Une décision très difficile»
«C'était une décision très difficile mais nous avons estimé que nous devions le faire sous peine de nous effondrer», a expliqué le directeur sportif Oscar Arias aux médias du club. Et la défaite contre la Real Sociedad «a tout déclenché», a-t-il assuré.
Dans ce contexte de défiance, l'Italien Montella (43 ans) a peiné à ses débuts, avec une humiliation dans le derby sévillan face au Betis (5-3) début janvier ou une gifle 5-1 à Eibar il y a deux semaines. A ce jour, Séville est toujours cinquième de Liga, comme au moment du limogeage de Berizzo... Pour autant, certains signes montrent que la greffe est en train de prendre autour de l'ancien technicien du Milan AC (2016-2017), qui a bien rebondi après son éviction du club lombard en novembre. Son Séville s'est qualifié pour la finale de Coupe du Roi, programmée le 21 avril face au FC Barcelone, et le niveau de jeu commence à décoller avec celui qu'on surnomme «l'Aeroplanino» («Le petit avion»). «L'évolution de l'équipe est positive. J'aime son attitude et son état d'esprit. Il nous reste à nous améliorer techniquement, nous devons marquer davantage sur nos occasions, mais nous sommes heureux de ce que nous avons fait jusque-là», a souligné Montella.

Face à Mourinho
Parmi ses décisions fortes, l'Italien a relancé le milieu international français Steven N'Zonzi, en conflit avec Berizzo et un temps sur le départ. Il a par ailleurs choisi le Colombien Luis Muriel comme avant-centre titulaire aux dépens du Français Wissam Ben Yedder, pourtant auteur de 6 buts en C1 cette saison. Ces changements suffiront-ils à offrir à Séville son premier quart de finale de C1 depuis 1958, après trois échecs successifs en huitièmes en 2008, 2010 et 2017 ? Pour cela, il faudra dompter l'ogre Manchester United, club aux plus hauts revenus du monde, dans un duel entre les deux derniers vainqueurs de l'Europa League. Ce sera aussi un affrontement de styles entre Montella et le Portugais José Mourinho, autre figure bien connue en Espagne. «Mourinho est un gagneur, beaucoup plus que nous tous. Il parvient à entrer dans l'esprit du joueur et à en tirer le meilleur», l'a encensé Montella vendredi, avec cette confession : «J'aimerais lui ressembler.» Et éviter de rester seulement dans l'histoire de Séville comme l'entraîneur qui a pris la place de l'infortuné Berizzo.

Allemagne
Wolfsburg recrute Labbadia comme entraîneur

Wolfsburg, à la lutte pour le maintien en Bundesliga, a engagé hier Bruno Labbadia pour remplacer son entraîneur démissionnaire Martin Schmidt, a annoncé le club. Agé de 52 ans, cet ancien attaquant passé par le Bayern Munich (1991-1994) a déjà entraîné plusieurs clubs allemands dont Leverkusen, Stuttgart et Hambourg en première division. Il prend la relève du Suisse Martin Schmidt, qui a annoncé lundi sa démission, après cinq mois seulement à la tête de l'équipe et un maigre bilan de cinq victoires en 22 rencontres. Les «Loups» de Wolfsburg sont 14es du classement avec 24 points, et un seul point d'avance sur le 16e et premier relégable Mayence.

Espagne
Pas de départ en vue pour Zidane, malgré l'«usure»

«J'ai envie de rester le plus longtemps possible» : Zinédine Zidane, sous contrat au Real Madrid jusqu'en 2020, a coupé court hier aux rumeurs d'un départ en fin de saison, reconnaissant l'«usure» du poste mais soulignant être «encore jeune» et vouloir continuer à se battre.
«Non, je suis là, bien là, content d'être ici, toujours passionné», a lancé le technicien français en conférence de presse. «Je suis jeune, c'est important, et je fais ce métier depuis pas très longtemps, c'est aussi important. Ma passion, mon envie sont toujours présentes. Après, c'est le quotidien qui dicte tout ça. Je sais où je suis, je sais l'exigence (du Real). J'ai envie de me battre, je me battrai toujours de toute façon, j'ai envie de rester le plus longtemps possible», a-t-il ajouté. Le Français a confirmé en janvier avoir récemment prolongé son contrat d'entraîneur jusqu'en 2020. S'il va au bout de ce bail, il pourrait devenir le technicien à avoir passé le plus de temps sur le banc du Real au XXIe siècle. La presse espagnole a toutefois commencé à spéculer sur une possible démission de l'entraîneur merengue après des propos du capitaine Sergio Ramos, selon qui Zidane pourrait bien «surprendre» la presse et s'en aller au sommet s'il gagne une troisième Ligue des champions d'affilée en mai prochain. Zidane, pour sa part, avait évoqué vendredi dernier la «grande usure» provoquée par ce poste très exposé, qu'il occupe depuis janvier 2016 et où il a essuyé ces dernières semaines de vives critiques. «Je profite de chaque jour», a-t-il néanmoins réaffirmé mardi. «C'est beaucoup d'usure mais je suis jeune, je n'ai pas 75 ou 80 ans pour pouvoir dire que je suis fatigué d'entraîner. J'ai 45 ans, c'est très jeune pour entraîner et j'ai de la marge», a souri le Français. Et quand un journaliste lui a demandé s'il clarifierait son avenir avant la fin de la campagne actuelle, comme il l'avait fait en 2006 à l'heure de prendre sa retraite en tant que joueur, Zidane s'en est tiré par une pirouette. «Oui, je le dirai avant la fin de la saison... mais juste avant la fin», a-t-il lancé, tout sourire.

Modric rejoint à son tour l'infirmerie
Après Toni Kroos et Marcelo, Luka Modric a rejoint à son tour l'infirmerie du Real Madrid hier, victime d'un problème à une cuisse selon son entraîneur Zinédine Zidane, une série de blessures qui inquiète à deux semaines du match retour face au Paris SG. «Il a ressenti une douleur et il ne s'est pas entraîné aujourd'hui», a dit le technicien français en conférence de presse à la veille d'un match en retard contre Leganés en Championnat d'Espagne. «Je crois que c'est peu de choses et comme d'habitude, je fais confiance aux gens qui travaillent ici, les kinés, les docteurs, pour qu'il revienne rapidement avec nous», a ajouté Zidane. Selon le site internet du quotidien madrilène As, cette blessure musculaire du meneur de jeu croate devrait lui valoir 10 jours d'absence environ, ce qui «ne l'empêcherait pas de revenir à temps pour le match face au PSG» en huitième de finale retour de Ligue des champions le 6 mars (aller : 3-1). Dans un communiqué médical, le Real Madrid s'est contenté de préciser que Modric souffrait d'une «blessure musculaire au biceps fémoral de la jambe droite», sans indiquer de durée d'indisponibilité. Quant à Marcelo, qui a lui aussi passé des examens hier mardi, il souffre... d'une « blessure musculaire au biceps fémoral de la jambe droite» selon un autre communiqué, là aussi sans délai mentionné. Avec cette nouvelle blessure d'un cadre du Real, cela commence à faire beaucoup puisque le milieu allemand Toni Kroos (genou) et le latéral brésilien Marcelo sont également incertains pour le déplacement à Paris. En attendant, le Real devra faire sans eux ce soir (18h45) à Leganés en match en retard de la 16e journée de Liga, avec l'objectif de faire au moins match nul pour remonter sur le podium.