1ER JOUR DE LA GRÈVE DANS L’ÉDUCATION
L’Intersyndicale revendique 70% de taux de suivi
Différemment suivie en fonction des régions et des
paliers, la grève à laquelle a appelé l’Intersyndicale de l’éducation se
poursuivra aujourd’hui. L’Unpef, le Cela, le Snapest, le SNTE et le
Satef évoquent un taux de suivi de l’ordre de 70%. Il s’agit, selon les
syndicats autonomes, d’un avertissement lancé en direction de
l’exécutif.
Nawal Imès- Alger (Le Soir) - Premier jour de la grève à laquelle
ont appelé les cinq syndicats réunis sous la houlette de
l’Intersyndicale de l’éducation. Le comité de suivi installé pour suivre
le déroulement de la journée estime le taux de suivi à pas moins de 70%
au niveau national. L’adhésion des enseignants à la grève dépend des
régions mais également des paliers. Dans certaines régions, des
établissements ont été paralysés tandis que dans d’autres, les élèves
ont eu classe normalement. Au-delà du taux de suivi, l’Intersyndicale de
l’éducation, réunissant cinq syndicats autonomes, entend lancer un
avertissement à l’exécutif afin que les doléances exprimées soient
prises en charge. Idir Achour, numéro un du Conseil des lycées d’Algérie
(Cela), estimait hier que le gouvernement devait considérer ce débrayage
comme un «avertissement» lancé par une corporation qui a à l’appui une
plateforme de revendications.
La satisfaction était la même auprès des quatre autres syndicats qui
appelaient hier à maintenir intacte la mobilisation pour faire de la
deuxième journée de grève une réussite. Ils se disent déterminés à
défendre leur plateforme de revendications présentée dimanche dernier à
la ministre de l’Education.
La rencontre qui les avait réunis avec Nouria Benghabrit avait été
couronnée par un échec. La ministre de l’Education avait officiellement
reconnu que seuls 5% des préoccupations soulevées par les syndicats
autonomes dépendaient de son département ministériel. Les questions
liées au pouvoir d’achat, au dossier de la retraite et aux
indemnisations nécessitent, en effet, une décision qui émanerait du
gouvernement et pas seulement du ministère de tutelle.
Les syndicats autonomes de l’éducation reconnaissent n’avoir d’autres
alternatives que de débrayer pour attirer l’attention de l’exécutif
puisque, disent-ils, les portes de la chefferie du gouvernement restent
fermées et les syndicats autonomes ne sont toujours pas reconnus comme
un vis-à-vis avec lequel il faut discuter. Ils réclament, entre autres,
l’amélioration du pouvoir d’achat, le respect des libertés
individuelles, la révision du statut particulier du personnel de
l’éducation, l’adoption d’un régime indemnitaire incitatif, la révision
de la grille salariale en fonction de l’inflation, la révision de la loi
fondamentale du secteur de l’éducation, l’application immédiate de la
décision de revalorisation des diplômes DEUA et licence, la création
d’un nombre suffisant de postes pour tous les grades et l’augmentation
de la rémunération des heures supplémentaires. Pour défendre cette
plateforme, ils demandent à leurs bases respectives de rester mobilisées
aujourd’hui encore, au moment où le Cnapeste continue sa grève.
N. I. |
TIZI-OUZOU
Près de 70% de suivi
Alors que 80 enseignants affiliés au Cnapeste sont
toujours en grève conformément au mot d’ordre lancé par leur syndicat,
le secteur de l’éducation à Tizi-Ouzou connaît une nouvelle
perturbation, suite à l’appel des syndicats autonomes de l’éducation qui
sont représentés à Tizi-Ouzou, à savoir le Satef, l’Unpef, le SNTE et le
Snapest. M. Habib, coordinateur de wilaya du Satef, revendique un taux
de suivi de près de 70% du mouvement, au niveau des trois paliers de
l’éducation.
Cette grève déclenchée après l’échec de la rencontre de la Coordination
des syndicats autonomes de l’éducation dont le Cela avec la ministre de
l’Education nationale, Nouria Benghabrit, autour d'une plateforme de
revendications socioprofessionnelles, intervient au moment où près de 80
enseignants adhérents du Cnapeste, qui n’est pas partie prenante du
mouvement de grève annoncé pour hier et aujourd’hui, ont cessé leur
travail. Ils s’exposent de ce fait aux rigueurs des mesures de rétorsion
prises à l’encontre des grévistes du Cnapeste, par la tutelle dont les
arrêtés de radiation de la Fonction publique envoyés aux enseignants
concernés ont pris effet à partir d’hier. Un délai de quinze jours est
laissé aux concernés pour faire appel.
S. A. M. |
FFS
Les dessous d’un bras de fer
Le différend autour de l’application des statuts au
sein du FFS voile mal une féroce bataille pour le contrôle de l’appareil
du parti.
M. Kebci-Alger (Le Soir) - Le FFS (Front des forces socialistes) est
en butte à une nouvelle crise qui risque de lui coûter encore des
départs de cadres et de militants. La démission de Ali Laskri de
l’instance présidentielle, dont il était le coordinateur, est
révélatrice d’une sérieuse crise qui va au-delà d’une question purement
statutaire et réglementaire, comme certains voudraient le faire croire.
Pour cause, les débats houleux qui ont caractérisé la session ordinaire
du conseil national du parti tenue le week-end écoulé et qui a décidé,
bien tard dans la nuit de vendredi à samedi, d’une autre session,
extraordinaire celle-là, de la même instance, prévue le 9 mars prochain.
Et chacun des deux camps, les partisans d’un congrès extraordinaire et
ceux qui estiment qu’il faudra attendre la tenue du congrès ordinaire
prévu en mai 2019, revendique une victoire psychologique et tactique sur
l’autre. Ceux qui, comme Ali Laskri, revendiquent un congrès
extraordinaire, soutiennent fièrement avoir remporté une première
victoire, celle d’avoir «imposé le débat» contrairement au cas de
l’autre membre du présidium, Rachid Halet, expédié en un quart de tour.
Une comparaison que «relativise» une source très proche de l’instance
présidentielle ou ce qu’il en reste, puisque, selon elle, le premier a
été sanctionné (radiation des rangs du Front) pour avoir porté le
différend en public via les médias alors que le second a été
«intelligent» en agissant tout autrement, Laskri s’étant refusé à tout
débat «en dehors des structures du parti», ce qui a suscité une
«sympathie» à son endroit parmi des cadres et militants de base.
Ceci dit, s’il ne risque rien en termes de sanctions et s’il a réussi la
première manche de son combat, l’ex-premier secrétaire national du FFS
risque de perdre la seconde et ô combien capitale et ultime phase. Celle
de pouvoir «inverser le rapport de force» en sa faveur et, donc, du camp
qu’il incarne en vue du contrôle des destinées du parti qui constitue le
véritable enjeu que les crises statutaires qu’enregistre le parti
cycliquement.
D’où le forcing du camp Laskri, qui se savait dans le viseur de ses
ex-pairs de l’instance présidentielle, à convoquer un congrès
extraordinaire qu’il a, d’ailleurs, explicitement réclamé dans sa lettre
de démission de l’instance présidentielle. Surtout que les statuts
parlent d’un conclave à tenir avec la même composante que celle du
dernier ordinaire en date, celui de mai 2013, alors qu’un congrès
ordinaire est à programmer dans un délai de six mois avec, en sus, une
toute nouvelle composante. Autant d’atouts pour ce qui reste de
l’instance présidentielle, Aziz Baloul et Mohand-Amokrane Chérifi qui
voudraient avoir leurs adversaires en usant du facteur «temps». Mais une
autre contrainte statutaire contrarie le plan du duo : selon notre
source, «le congrès ordinaire ne peut être convoqué que par l’instance
présidentielle qui n’existe plus. Donc, il faut élire une nouvelle IP
pour pouvoir organiser un congrès ordinaire. Ce qui ne peut être fait
que par un congrès extraordinaire».
D’où la «tourmente» au sein du clan des Baloul et Chérifi qui
«appréhendent un congrès extraordinaire au vu de l’actuel rapport de
force qui leur serait défavorable». Ce «malaise» a été accentué par
l’attitude de Laskri qui a préféré confiner les débats au sein des
structures du parti contrairement à Rachid Halet dont l’écart de
conduite, en rendant public son différend, a été mis à profit par ses
adversaires pour l’achever. Un piège dans lequel le duo Baloul-Chérifi
aurait souhaité voir tomber le député de Boumerdès pour lui porter le
coup de grâce. Pour notre source, cette bagarre autour du respect des
statuts et du règlement intérieur du FFS voile mal une «féroce rivalité
entre les deux camps pour le contrôle de l’appareil du parti».
M. K. |
Échec de la campagne de vaccination contre la rubéole
et la rougeole
Pourquoi une telle réticence ?
Après la campagne polémique de l’an dernier, le
ministère de la Santé a lancé une autre campagne de vaccination contre
la rubéole et la rougeole pour près de 5 millions d’enfants âgés de 6 à
14 ans dans tous les Etablissements publics de santé de proximité (EPSP).
Une campagne qui a encore échoué, de l’aveu même du directeur de la
prévention et de la promotion de la santé au ministère.
Ilhem Tir- Constantine- (Le Soir) - Comment expliquer les réticences
multiples et de plus en plus marquées aux différentes campagnes lancées
pour la vaccination ? Pourquoi y a-t-il des professionnels de santé qui
vont refuser la vaccination à leurs enfants ? La décharge exigée par les
directeurs d'établissements en mars 2017 comme préalable à la
vaccination a créé un véritable frein et le constat est alarmant. Pour
cette dernière campagne, le ministère de la Santé avait décidé qu’elle
ne se déroulera pas au sein des établissements scolaires pour éviter la
polémique et la psychose qui ont entouré la campagne de 2017. «C’est,
là, un premier faux-pas», estime le Dr B. Mohamed Habib qui s’est
demandé «Quel est l’intérêt d’une vaccination scolaire qui se passe
durant les vacances scolaires». Il ajoute : «Le manque d’information ou
la désinformation est à l’origine de la réticence même pour les
professionnels de la santé car l’information n’est pas toujours
accessible et, généralement, on apprend le décès d’un patient ou le
rejet d’un produit par la presse et non pas par les canaux internes, à
savoir la Direction de la santé, le ministère ou le centre de
pharmacovigilance.» Pour cette dernière campagne, le ministère de la
Santé avait annoncé avoir déployé, en coordination avec le ministère de
l'Education nationale, tous les moyens matériels et humains. Les équipes
médicales ont été renforcées pour aider les staffs des services de la
santé scolaire et tout un programme de sensibilisation a été mis en
place via des flashs publicitaires sur les chaînes de la Radio nationale
et locales ainsi que la distribution de dépliants aux parents. Un effort
qui s’est avéré incomplet en l’absence de répondant au premier jour de
cette campagne passée inaperçue pour ne pas dire dans l’indifférence
totale des parents d’élèves qui précisent qu’ils n’ont pas été informés
au préalable. Après les vacances, les parents se sont montrés sceptiques
une fois encore. «Je ne suis pas au courant et mon fils ne m’a remis
aucune convocation ou rendez-vous pris pour un éventuel vaccin», a
souligné Mme Hadj Brahim Saïda, une parente d’élève et présidente de
l’association des parents d’élèves d’un CEM à la nouvelle ville Ali-Mendjeli.
De son côté, M. Filali, père de 3 enfants scolarisés à la cité Elbir,
s’est demandé «pourquoi on vaccine nos enfants alors qu’ils l’ont été
déjà. S’agit-il d’un rappel ? On ne sait rien avec ce qui se passe de
nos jours, je préfère ne pas le faire.» M. Filali n’est pas seul dans
son raisonnement, un autre cadre universitaire témoigne : «J’ai demandé
un avis à mon voisin qui est médecin mais lui aussi ne l’a pas fait pour
ses enfants, alors...» Par ailleurs, Mme Bader, une enseignante dans le
cycle primaire, affirme ne pas recevoir de consignes de la part de la
direction de son école pour sensibiliser les élèves et leurs parents. Du
côté des EPSP, aucun engouement n’a été enregistré selon les
responsables mêmes. Certains parents ayant accompagné leurs enfants au
niveau de la polyclinique de la cité Boussouf de Constantine confient
avoir vacciné leurs enfants sans hésitation alors que beaucoup affirment
avoir «préalablement demandé l'avis d'un pédiatre». Les réticences sont
multiples et des fois, les parents se retrouvent face à un dilemme.
C’est le cas de M. Foughali, commerçant et père de 4 enfants tous
concernés par la vaccination. Ce dernier refuse, pour le moment, l'idée
de les soumettre à ce double vaccin contre la rougeole et la rubéole,
par peur, dit-il, qu'ils réagissent mal au produit. Pour le Dr Dridi
Amel, médecin dans une polyclinique, «la rumeur est à l’origine de la
réticence mais le médecin ou le professionnel de santé de proximité peut
parvenir à la contrer». Elle estime que «la vaccination repose sur une
bonne communication et il faut savoir que tout produit a des effets
secondaires et que le risque zéro n’existe pas». Donc, l’échec des
campagnes de vaccination est-il dû à une mauvaise communication dès le
départ ?
I. T. |
ENVIRONNEMENT ET ÉNERGIES RENOUVELABLES
Mme Zerouati à Annaba
Annaba, ses communes et ses localités a vécu au
rythme des étapes de la visite de travail et d’inspection qu’a effectuée
la ministre de l’Environnement et des Energies renouvelables Mme
Fatma-Zohra Zerouati.
Elle était accompagnée du wali de Annaba, Mohamed Salamani. Une visite
chargée où l’environnement, l’énergie renouvelable et la bonne
gouvernance se sont taillé la part du lion. Elle a procédé à
l’inauguration d’un parc véritablement immense pour les sorties aérées
de 65 ha.
Les travaux d’agencement ont nécessité une enveloppe financière de 350
millions DA. La ministre s’est longuement attardée à exprimer ses
recommandations et conseils dans la gestion de ce nouvel acquis pour la
wilaya et insisté sur la nécessité pour la direction en charge de ce
parc citadin de disposer de sa propre source en eau.
A Draâ Erich, sa deuxième étape, Mme F.-Z. Zerouati s’est longuement
attardée sur la question d’une gestion intégrée de la cité pour la
transformer en ville intelligente. Telle qu’une gestion sélective des
déchets (triage-compostage), un éclairage public photovoltaïque avec
extension aux cages d’escalier. Elle a insisté pour que la démarche soit
rapidement mise en application au profit de la population de cette
nouvelle ville. Celle-ci atteindra les 100 000 habitants dans les
prochaines années. Dans ce nouveau pôle urbain qualifié par la ministre
de ville de technologie et d’énergie renouvelable, la ministre a
également insisté sur la mise en place des moyens nécessaires à cette
finalité.
C’est à l’entreprise située à quelques centaines de mètres Arom Est,
spécialisée dans la production des essences de produits naturels bio,
que la ministre s’est arrêtée. Elle a encouragé l’investisseur à aller
de l’avant avec la création d’autres gammes. A l’entreprise Fertial,
l’étape sera beaucoup plus longue. La ministre s’est en effet longuement
attardée à écouter les explications fournies par le DG en matière de
protection de l’environnement, notamment dans la commune chef-lieu dont
le besoin de ce type d’infrastructure pour réduction de l’impact de la
pollution et l’efficacité de l’entreprise dont les activités sont
certifiées, notamment celles Iso 50001.
Le ministre et les membres de la délégation ministérielle auront droit à
d’autres clarifications sur la biodiversité, l’énergie renouvelable, la
lutte contre la pollution et la formation des capacités d’intervention
des éléments de lutte contre toute forme d’agression de l’environnement.
Ce qui a permis au directeur général de soulever le projet de mise sous
terre du projet ammoniac actuellement à l’air libre.
«Pour éviter toute catastrophe éventuelle, il y a lieu de prendre en
charge pour sa réalisation le projet d’évacuation des produits polluants
vers l’étranger. Cela se fait partout dans le monde pourquoi pas chez
nous. D’autant plus qu’en ce qui concerne nos installations, le contrôle
réglementaire a été fait et il y a lieu d’intervenir rapidement», dira
le directeur général de Fertial.
Avant de rejoindre le cours de la Révolution pour des visites des stands
de 3 Epic de wilaya «Epic Annaba Propre» «Epic Amélioration urbaine» et
«Epic de gestion des CET et des décharges contrôlées». Mme F.-Z.
Zarouati s’est rendue, par ailleurs, à la Maison de l’environnement sise
à cité Sidi-Harb où elle a visité les stands des clubs verts et
associations de lutte contre la pollution et la défense de
l’environnement.
A ce niveau, outre la signature d’une convention entre l’université
Badji-Mokhtar et cette structure de son département, la ministre s’est
intéressée au programme de formation diplômante en environnement des
formateurs des détenus.
La dernière étape de la visite de la ministre de l’Environnement et des
Energies renouvelables a porté sur l’inauguration du jardin Edough-Sud
situé au beau milieu du centre-ville. Ce joyau a, récemment, fait
l’objet de travaux de rénovation.
A. Bouacha |
Bilans de la PJ et de la PAF
Plus de 280 500 affaires de criminalité traitées en 2017 par la DGSN
Les bilans de la police judiciaire (PJ) et de la
police aux frontières (PAF) de la Sûreté nationale (DGSN) de l’exercice
2017 étaient hier au centre d’une conférence animée au niveau du forum
de la Sûreté nationale à l’Ecole supérieure de police. Première
information : 228 500 affaires ont été traitées, soit un taux de
résolution de plus de 68%.
Abder Bettache Alger - (Le Soir) - Intervenant en la circonstance,
le contrôleur de police, Ali Ferragh, directeur de la police judiciaire
à la direction générale de la sûreté nationale (DGSN), a déclaré que
«durant l’année 2017, il a été enregistré un volume de 228 793 affaires,
ce qui représente un taux de résolution de 68%».
La même source a ajouté que «les grands indicateurs ont démontré que
durant l’exercice 2017, il a été enregistré une hausse des affaires
résolues par rapport à 2016». Ce haut responsable de la sûreté nationale
a fait savoir que «les affaires traitées durant l’année 2017 ont conduit
les services de police à interpeller 281 768 personnes dont 70% étaient
liées aux atteintes aux personnes et aux biens». Pour les affaires liées
aux crimes de sang, il a été indiqué qu’«une diminution significative a
été enregistrée, soit 130 affaires résolues en 2017 contre 225 affaires
en 2016, alors que les «affaires de coups et blessures volontaires
étaient au nombre de 40 822, toutes traitées». Pour ce qui concerne la
criminalité économique, l’intervenant affirme que les services de la
DGSN ont enregistré durant cette période plus de 686 affaires, alors que
celles liées à la cybercriminalité sont au nombre de «2 130 dont 1 570
ont été résolues impliquant une centaine de personnes».
Sur ce même chapitre, les services de la police judiciaire de la Sûreté
nationale ont réussi à résoudre 2 062 affaires criminelles grâce au
système automatique d’identification des empreintes digitales Afis (Automated
Fingerprint Identification System).
Pour sa part, le contrôleur Hamid Goucem, directeur de la Police de
l'air et des frontières (PAF), a fait savoir que «15 627 551 personnes
ont été enregistrées à travers les différents postes frontaliers du
pays, dont 12 086 400 Algériens et 3 541 151 étrangers».
Il ajoutera que «10 000 ressortissants algériens ont fait l’objet de
mesures d’expulsion, rapatriement, refoulement et reconduite aux
frontières à partir de l’étranger».
A. B. |
Industrie de l’automobile
Les incohérences d’une politique
Le suspense perdure encore au sujet de la publication
de la nouvelle liste des heureux récipiendaires au titre d’assembleurs
de véhicules. A défaut d’une communication officielle, les canaux
parallèles prennent le relais et annoncent des échéances variées. Hier,
c’était au tour de Mohamed Bairi, vice-président du FCE et membre de
l’Association des concessionnaires automobiles (AC2A), de livrer à la
presse une autre date, celle du 6 mars prochain, correspondant à
l’ouverture du Salon national de la sous-traitance.
Pour lui, il est probable que le Premier ministre saisisse cette
opportunité pour dévoiler le contenu de cette fameuse liste qui a fait
couler beaucoup d’encre et de salive. Il dira même que le nombre de 40
investisseurs déjà annoncé pourrait ne pas être définitif, sachant que
cette liste était plutôt une proposition pour le Premier ministre qui
décidera en définitive du nombre des futurs acteurs de ce secteur. Si
dans la première mouture, seul l’assemblage de véhicules de tourisme et
de camions était prévu, dans la seconde, il est question aussi de
véhicules utilitaires, de bus, de matériel agricole, de motocycles et
autres engins de travaux publics. Reste à savoir maintenant si les
volumes de production globale déjà annoncés et fixés à terme à 430 000
unités répartis entre les 10 premiers bénéficiaires seront revus à la
hausse pour satisfaire les attentes des nouveaux prétendants ou
seront-ils maintenus et redistribués avec des quotas amoindris. Par
ailleurs, les Douanes nationales ont rendu public, il y a quelques
jours, le montant en devise qui a été consacré en 2017 à l’importation
des kits d’assemblage et qui a atteint les 1,8 milliard de dollars, soit
une progression de +101% par rapport à l’exercice précédent.
Ce montant a permis, rappelons-le, de financer l’assemblage d’un volume
global de 90 000 unités par 5 marques. Or, en 2016, une enveloppe de 900
millions de dollars a permis l’importation, dans le cadre des quotas, de
quelque 93 000 véhicules tous segments confondus.
La disproportion est tout simplement énorme et suscite même des
interrogations sur la pertinence de cette démarche, quand bien
serait-elle indispensable pour le développement d’une véritable
industrie automobile en Algérie. D’autant et si l’on s’en tient aux
prévisions mêmes du gouvernement, les dépenses pour ce secteur
franchiront allègrement, dans deux années, le seuil des 7 milliards de
dollars. D’où la question, est-ce réellement par souci d’optimisation
des dépenses en devise que le secteur de l’automobile a été chamboulé,
sens dessus dessous ?
Aujourd’hui, et en l’absence d’un tissu national de sous-traitant devant
alimenter les usines de montage en pièces détachées et autres
composants, il est clairement établi que les procédés retenus par les
concessionnaires assembleurs, à savoir le DKD et le SKD, se révèlent
très coûteux pour le Trésor public, sachant que le véhicule est facturé
à sa sortie d’usine chez le constructeur comme produit fini avant d’être
démembré dans des ateliers spécialement dédiés, empaqueté, transporté et
réassemblé de nouveau. Autant de surcoûts qui feront augmenter au final
les tarifs de vente au client algérien. A cela s’ajoutent des marges
énormes au profit de l’investisseur puisque dans le dispositif
réglementaire national actuellement en vigueur, il n’est guère prévu un
contrôle au niveau des prix de vente.
Mieux que cela, certains concessionnaires, déjà en activité et ayant
décroché le quitus du Conseil national de l’investissement (CNI), qui
leur fait bénéficier des avantages fiscaux et parafiscaux, et de
l’exonération des taxes et des droits de douane, n’ont pas pris la peine
de revoir à la baisse leur grille tarifaire et continuent à faire payer
le client les mêmes prix où sont toujours intégrées les différentes
taxes (TVA, taxe sur le véhicule neuf, droit de douane) mais
naturellement avec une facture où n’apparaissent pas l’ensemble de ces
données. Certes, l’Etat est doublement pénalisé à travers cette
démarche, perte en devise et manque à gagner en termes de taxes et de
droits de douane, mais le client reste aussi largement affecté par une
situation du marché profondément perturbée, des produits qui se
raréfient, des prix qui s’envolent et des revendeurs qui reviennent en
force et imposent de nouveau leur diktat.
B. Bellil |
L’Algérienne de réalisation d’infrastructures et
d’équipement métalliques
Fin de crise pour la filiale d’Imetal
La crise sociale que vit, depuis 2016, l’Algérienne
de réalisation d’infrastructures et d’équipement métalliques, (Alrim
Spa), filiale du groupe industriel Imetal, a fini par trouver un
dénouement. C’est ce qu’affirme ce groupe dans un communiqué.
Selon ce dernier, cette filiale a réussi à retrouver sa stabilité
sociale grâce à l’intervention du ministère de l’Industrie et des Mines.
La filiale, rappelle le groupe Imetal, vit, depuis le deuxième semestre
2016, au rythme des mouvements de protestations, en raison du
non-versement des salaires à temps. Ce n’est qu’en janvier dernier,
après l’installation d’une nouvelle équipe à la tête du groupe Imetal,
que des négociations ont été engagées avec les représentants des
travailleurs.
A l’issue de plusieurs rencontres marathon, deux importantes résolutions
ont été adoptées, à savoir le règlement des arriérés de salaires sur
financement du groupe et la mise en place d’un plan de départ
volontaire, inscrit au plan de redressement de l’entreprise, visant à
mettre en adéquation l’effectif de l’entreprise avec la nature et le
volume de son activité», a souligné le groupe dans un communiqué en
précisant que 270 agents ont été favorables au départ volontaire dont
78% n’exercent pas dans le métier de base. Une initiative vitale pour la
sauvegarde de l’entreprise, ajoute la même source, à laquelle a adhéré
la Fédération de la métallurgie et de la sidérurgie en ratifiant un
accord collectif.
S. A. |
DESEQUILIBRE URBAIN ENTRE LE RURAL ET LA VILLE
La révision de la loi d’orientation de la ville s’impose
Pour une ville durable et intelligente, le ministère
de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville mise sur la mise en place de
la stratégie de développement urbain mais aussi, sur l'adaptation du
cadre législatif et organique portant sur l'urbanisme et la politique de
la ville. Le ministère s'attelle, d'ailleurs, à la révision de la loi
d'orientation de la ville.
Rym Nasri - Alger (Le Soir) – Soixante-dix pour cent de la
population algérienne vit dans les agglomérations urbaines.
Cette situation induit, selon le ministre de l'Habitat, «de grands défis
à relever». Soulignant l'urbanisation accélérée qui a marqué notre pays
et qui a provoqué une répartition «anarchique» de la population surtout
durant les années du terrorisme, Abdelwahid Temmar précise
qu'aujourd'hui, le nombre de la population urbaine avoisine les 22
millions. Multiplié par six en quatre décennies, ce chiffre va,
pourtant, poursuivre sa tendance pour «dépasser 40 millions d’habitants
à l'horizon 2030, soit presque le nombre d'habitants actuel»,
précise-t-il encore. Il estime qu'«il est devenu fondamental de
maîtriser le déséquilibre entre le rural et la ville».
Pour faire face à cette situation, le ministre évoque la mise en place
de la stratégie de développement urbain et l'adaptation du cadre
législatif et organique portant sur l'urbanisme et la politique de la
ville avec la situation actuelle et les nouvelles données imposées par
le développement urbain durable. «Nous nous attelons à la révision de la
loi n° 90-29 du 1er décembre 1990, modifiée et complétée relative à
l'aménagement et à l'urbanisme. Cette stratégie vise à ce que la ville
retrouve son rôle premier», a-t-il dit hier, lors d'une rencontre
nationale sur la ville sous le thème «La ville algérienne face aux
enjeux et défis du développement durable», tenue au Centre international
de conférences à Alger. A propos de la ville du futur, son développement
et sa gestion fonctionnelle et sociale et les liens à développer avec
les acteurs et les partenaires, Temmar estime qu'il est encore tôt pour
faire le bilan des activités concrétisées par l'Algérie dans ce domaine.
Par contre, poursuit-il, «nous pouvons déterminer les premiers résultats
obtenus dans le cadre des différents programmes de développement depuis
2000». De son côté, le ministre de l'Intérieur, Noureddine Bedoui, s'est
attardé sur la stratégie pour une ville durable et intelligente. Il a,
ainsi, mis l'accent sur l'amélioration du tissu urbain à travers une
restructuration et un aménagement urbains.
Il a également insisté sur le respect des normes du foncier, de
l'urbanisme et de l'habitat. Noureddine Bedoui a, par ailleurs, annoncé
l'ouverture d'une école d'«ingénieurs de la ville», en septembre
prochain.
Ry. N. |
Economie numérique
Macir Vie investit dans 4 start-up algériennes
Le pari sur l’intégration des nouvelles technologies
dans l’économie, même s’il ne prend pas encore toute la proportion qui
doit être la sienne chez nous, pour atteindre au moins le niveau des
pays voisins, est toutefois en train de gagner peu à peu des
«convaincus» comme c’est le cas de Hakim Soufi, le P-dg de la compagnie
d’assurances Macir Vie, avons-nous appris.
En effet, des négociations ont été engagées pour l’entrée de Macir Vie
dans le capital de quatre start-up bien connues chez les initiés. La
marque Nkheyar, un comparateur de forfaits mobiles et bientôt
d’assurances sur internet, MAMS Bros, une entreprise spécialisée dans le
e-commerce via sa plateforme Batolis, la marque Nbatou représentée par
la société Turing Innovation Technology, qui offre des solutions
d'hébergement chez l'habitant en Algérie, et la société LCS,
propriétaire de hafalatt.com, site internet de réservation de salles des
fêtes, ont toutes gagné les faveurs de Hakim Soufi qui dit vouloir
servir en quelque sorte de «business angel» à ces start-up. «Nous avons
bien compris la problématique de ces start-up en devenir.
Elles n’ont aucune possibilité de souscrire à des prêts, aucun moyen
d’avoir un point d’appui et les jeunes propriétaires ont usé toutes
leurs économies, éprouvent des difficultés pour rembourser les dettes
qu’ils ont contractées généralement auprès de la famille ou des amis, et
c’est justement là que nous intervenons car, lorsque vous voyez comment
ces jeunes s’endettent, vous comprenez rapidement qu’ils croient
fermement en leurs projets», explique Hakim Soufi, séduit par
l’implication totale de ces jeunes start-upper «dans l’aventure
entrepreneuriale» auxquels il a décidé, donc, d’accorder ses faveurs.
Très emballé par l’idée d’investir dans l’économie numérique, le patron
de Macir Vie confie qu’il est convaincu que les plus grandes sociétés
algériennes dans les 20 ans à venir seront justement ces start-up que
nous finançons aujourd’hui. «Pourquoi j’en suis convaincu ? Pour la
simple et unique raison que l’Algérie ne peut évidemment et
naturellement pas rester en marge du progrès qui repose sur l’économie
numérique, nous ne devons plus attendre. Je pense qu’en Algérie et à
travers ces start-up, nous avons une opportunité historique de devenir
une plateforme majeure dans le Bassin méditerranéen, au Maghreb et en
Afrique», argumente-t-il avant de louer «le génie algérien». Ainsi, un
des majors parmi les compagnies d’assurances du pays marque son entrée
dans la nouvelle économie en attendant, bien entendu, le coup de booster
que devrait donner l’encadrement légal de tout ce qui a trait au
e-commerce.
Az. Maktour |